Adam & Logan #8

Je ne prends même pas la peine de réfléchir à la logique de tout ça. Est ce qu'il va travailler quand même ? J'en sais rien. Est ce que je vais à la fac ou pas ? Je m'en fous. Est ce que j'ai l'impression que mon cœur va se décrocher et tournoyer dans les airs ? Oui.

Ma réponse ne tarde pas à venir. Je dépose ma tasse sur le sol et vient m'assoeir sur ses genoux pour l'embrasser encore et encore et encore.

— Je suis ton obligé!

Mon ton se veux solennel, alors que mon sourire n'arrive pas à quitter mon visage. Je suis aux anges.

— J'aurais même annulé un entretien avec la Reine si j'avais du !

Mes mains caressent son dos avant de se poser sur ses fesses. Je souris contre ses lèvres alors qu’on échange un baiser trop passionné pour être interrompu. C’est véritablement difficile de quitter ses lèvres – et douloureux physiquement.

— Je vais aller bosser tout de suite pour voir les aménagements que je peux faire à mon emploi du temps, ok ?

Je hoche la tête en le libérant et le regarde niaisement alors qu'il va mettre ses chaussures.

— Logan ?

Il se tourne vers moi et m'interroge du regard.

— Laisse tomber pour ce midi, je vais vraiment voir avec ma mère. Ça va lui faire plaisir de me voir un peu avant que je sois pas là pendant plusieurs jours.

Ma mère n'est pas stupide. Elle sait que je n'aime pas spécialement sortir et pourtant, ça fais des semaines qu'elle me voit partir chaque dimanche soir. Et là, je vais arriver en disant que je pars plusieurs jours, mais sans lui dire où. Si elle ne s'en doute pas déjà, elle va vite finir par comprendre que j'ai quelqu'un. Et comment dire que c'était juste un plan cul à la base, que c'est devenu plus, mais que c'est pas non plus mon petit ami. J'espère qu'elle ne m'en parlera pas de vive voix, parce que je ne saurais pas quoi inventer une fois devant elle.

Finalement, je me lève pour venir embrasser Logan, parce que c'est quand même plus fort que moi.

— Ça va te laisser un peu plus de temps pour toi et pour voir tout ça, fais en bon usage.

Finalement, il se rétracte pour ce midi et je fais demi-tour pour venir embrasser ses lèvres – un peu plus longuement que prévu, puisque je ne vais pas le revoir avant ce soir.

— Et qui va me nourrir, alors ?

Je plaisante avant de me redresser.

— Je serais rentré pour 20 heures. Je vais aller me chercher quelques vêtements. Repose-toi quand même. À ce soir !

Je lui vole un dernier baiser avant de sortir.