Summer Time - Adam & Logan

— Ce sont mes nièces, ce n'est pas pareil. Puis comme en plus Gabou et moi on est leur parrain, je te raconte pas comment Marie nous déteste de les gâter autant. Si j'agis comme ça avec Olivia, déjà ça fera genre je l'achète et c'est pas du tout ce que je veux. Et puis tu vas me briser la nuque surtout !

Je rigole en venant embrasser la joue de Logan. Tout sauf l'avoir contre moi, s'il vous plaît.

— Mais t'as raison, je vais juste agir en étant moi même et ça suivra le cours que ça doit suivre. Elle me connait pas, forcément qu'au début ce sera pas évident, mais ça viendra. Et son papa sera là avec elle, alors elle sera forcément aux anges.

Je ne sais pas si à cet âge les enfants sont déjà capables de ressentir le manque. Mais si c'est le cas, vu la relation que Logan et elle avait, il doit aussi terriblement lui manquer.

— Je parle pas de la gâter.. je parle de la bienveillance que tu as à leur égar. De ta manière de leur parler, d’expliquer les choses. De ton rapport de toi, adulte, avec des enfants. C’est un truc que tu maitrises, non ?

Je demande avec un petit sourire.

— J’espère que Moïra ne jouera pas à la conne. Mais bon.

— Plus ou moins. Je suis pas aussi doué que mon frère pour ça, mais je suppose que quand je n'y réfléchis pas, je sais le faire sans problèmes.

Je souris. De toute façon, je ferai tout pour. Il est hors de question que j'agisse comme un gland avec sa fille

— J'espère aussi. Et si jamais elle reste une conne, les affaires familiales verront bien qu'avec une maison et une vie stable tu peux t'occuper de ta propre fille.

— Je l’espère, en tout cas.

Je n’imagine pas ne plus avoir de contact avec Livie. Ces derniers mois, je n’avais pas vraiment le choix. Mais je vais mieux.

— Je sais pas toi, mais je suis naze.

Je secoue la tête positivement.

— Je finis mon thé et je te rejoins au lit. La journée a été pleine d'émotions, je vais dormir comme un bébé !

Je lui adresse un sourire amoureux. Je le bouffe du regard durant plusieurs secondes avant de terminer mon thé d’une traite et de me lever. Je m’assure que nous sommes bien enfermés et je fais un tour par la salle de bain avant d’aller m’allonger. J’ai mal à la hanche, je m’en rends compte.

Quand Adam me rejoint, je le laisse à peine se coucher que je l’attire directement entre mes bras. Pandore grimpe aussi sur le lit et se roule en boule à nos pieds.

— Je t’aime, mon bébé. Dors bien.

J'ai à peine le temps de rabattre la couverture sur moi que Logan m'attire à lui. Il ne le sait sans doute pas au point que je le voudrais, mais jamais personne ne m'a rendu aussi heureux qu'il le fait. Avec lui, j'ai l'impression d'être prêt à tout vivre et tout affronter, tout en restant la personne que je suis parce que je sais que c'est celle qu'il aime. Il est l'amour de ma vie.

— Je t'aime aussi mon cœur...

Je murmure à son oreille en me laissant aller contre lui, là où rien ne peut m'arriver.

Je n’ai aucun souvenir de m’être endormi mais je suis réveillé par mon portable qui sonne à pleine puissance. Merde. Adam dort sur le ventre, complètement paisible, alors je me dépêche de me lever pour aller répondre. C’est l’agent immobilier : on a la maison et on peut passer dans la matinée pour fournir les derniers papiers, le chèque de banque et la maison sera à nous. Putain, j’y crois pas ! On a la maison !

Je bafouille dans le lit quand Logan en sort précipitamment. On avait dit un gros dodo. Et je voulais me réveiller dans ses bras.

— Chéri, pourquoi t'es plus là ?

Je demande dans le gaz, alors que ma voix traine involontairement sur les mots.

Je ne lui réponds pas tout de suite, je termine la conversation téléphonique avant. Quand je raccroche, je retourne au lit avec un large sourire.

— On a la maison !

Jamais mes yeux ne se sont ouverts si rapidement au réveil. Logan a un sourire qui s'étire jusqu'à ses deux oreilles et mon cœur bat la chamade quand je comprends que ce qu'il dit est vrai.

— Vraiment ? Elle est pour nous ? À toi et moi ?

Je demande malgré tout en m'asseyant.

J’acquiesce avec un large sourire.

— Oui ! Elle est pour nous ! C’est notre maison ! On a des papiees à aller signer, il faut qu’on passe à la banque. Putain j’y crois pas ! On ga se casser d’ici !

Putain j'arrive pas à y croire. C'est pas seulement partir d'ici ! C'est avoir notre endroit à nous, qu'on a choisis ensemble, où nous allons vivre tous les deux !

— On à notre maison ! C'est le début de notre vie tous les deux !!!

Je rigole, tout heureux, en venant embrasser ses lèvres sans me contenir une seule seconde.

— On doit y passer quand ? Vite ? Il t'as dit quand est-ce qu'on aura les clés ?

Je secoue la tête.

— En fin de matinée si possible, il discutera de ça avec bous tout à l’heure, mais assez rapidement apparemment ! C’est génial !

— Mais c'est possible ! Tout est possible ! J'aurais pu avoir rendez-vous avec la reine que je l'aurais annulé pour aller là-bas !

Cette journée commence magnifiquement bien. Tout semble se profiler pour que nous soyons heureux et tranquille. Même pour Olivia, c'est une nouvelle géniale.

— J'ai hâte qu'on aille à l'agence !

Je n’arrive même pas à réaliser.

— Je vais appeler la banque et organiser tout ça. Mais d’abord, on va prendre un petit déjeuner digne de ce nom. On va en ville, d’accord ?

Je hoche rapidement la tête en souriant. Ça fait longtemps que je n'avais pas été aussi heureux de sortir du lit.

— J'ai juste droit à un câlin d'abord ?

Je demande avec une petite moue, en venant me blottir contre lui.

Je l’attire volontiers entre mes bras pour lui faire un câlin. Je crois que je ne réalise pas vraiment que la chance nous sourit enfin. Nous allons pouvoir nous installer dans notre chez nous, l’aménager, inviter ses parents.

— On va devenir propriétaire. Tous les deux.

Tous les deux. Je crois que ça veux dire énormément, encore plus pour moi qui ressort d'une relation ou tout n'était qu'à Maximilien.

— J'espère que t'as profité des quelques mois où tu m'as pas eu sur le dos, parce que maintenant c'est fini la liberté ! Ou que tu ailles, quoique tu fasses, je serai toujours là à me rappeler à toi.

Je rigole, mais pas vraiment non plus. Il n'est plus question de le laisser filer à nouveau.

Je souris. Cette conversation on l’a eu un millier de fois depuis qu’on est de nouveau ensemble, mais c’est toujours agréable à entendre.

— De toute façon, j’ai pas l’intention d’aller trop loin.

J’embrasse ses lèvres encore une fois.

— Allez, debout. Qu’on aille déjeuner et commencer une nouvelle vie.

Je suis bien, là, blotti dans ses bras, mais la nouvelle vie qui nous attends m'attire suffisamment pour que les quitter ne soit pas trop difficile.

— J'ai le temps de prendre une douche ou on file dans les dix minutes qui vont suivre ? Non parce que ça peut attendre quelques heures au besoin, pas besoin qu'on perde du temps si c'est trop inutile.

L'excitation me fait parler vite et rends sans doute mes pensées un peu trop fouillies. Je vais devoir me canaliser si je ne veux pas passer pour un gamin partout où nous irons ce matin.

— Tu as le temps.

Je le rassure. Il est complètement surexcité et ça me fait sourire.

— Ça va, on a tout notre temps donc détend-toi, prends une bonne douche.

Ni une ni deux, je me lève et file directement tout droit sous la douche.

Là dessous, j'ai le temps de penser à mille choses et surtout à ce qu'on s'apprête à faire aujourd'hui. On va signer pour avoir notre maison... C'est autant fou que surréaliste. Jamais j'aurais pu croire en arriver à un tel niveau de bonheur un jour.

— Je suis prêt !

Je sautille finalement quelques instants plus tard, après avoir enfilé des fringues propres et m'être brossé les dents au passage.

Pendant qu’il se douche, j’appelle la banque et je prépare tout ce dont on va avoir besoin pour aujourd’hui. Je remets aussi des croquettes dans la gamelle de Pandore avant de me préparer à mon tour. Quand on est prêts tous les deux, on quitte l’appartement tout en sachant que nous n’y vivrons bientôt plus.