Un défi n'est bon que pour celui qui le gagne. - Adam & Alexis & Charlie & Logan.

C'est pas comme s'il me laissait le choix et ça me fait sourire. Comment je pourrais me sentir un jour en danger en étant avec un homme qui prends soin de moi jusque pour aller chercher un kebab ?

— Un sandwich avec du poulet ! Et je voudrais de la sauce blanche merci ! Et de l'oasis ! Encore merci !

J'entends Charlie pouffer derrière et je grimace à son égard. Mais il s'en fout royalement et presse Logan en se foutant de notre gueule.

— C'est bon tu peux le quitter sans craintes ton mec ! Je vais le surveiller au cas où y'a un malade sur le parking du kebab de White Falls !

— Charlie.. si ta meuf dormait pas, tu l’aurais attaché dans la voiture. Alors tais-toi.

Je dis en riant avant de sortir. En quinze minutes je suis dehors avec notre repas et je remonte vite en voiture. Je suis toujours avec mon short et mes pompes de boxe, j’me suis un peu gelé le cul dehors.

— Allez, on y va !

On arrive rapidement à la maison et Lexie est toujours aussi profondément endormie. Elle ouvre à peine les yeux quand je l'extirpe de la voiture, mais devoir la porter me fait sourire. Elle a pris du poids, je le sens encore mieux dans mes bras.

— Faites comme chez vous, vous connaissez la maison. On bouffe devant la télé, je vous le dit direct !

Je porte Lexie jusque dans notre chambre et elle se réveille un peu quand je la pose sur le lit.

— Logan et Adam restent manger avec moi, tu restes ici pour dormir mon Bébé ?

Je lui demande en embrassant sa tempe.

Je secoue la tête et je m’accroche à son cou pour l’empêcher de partir.

— Je veux rester avec toi. Pas grave si je dors là-bas. S’il te plaît.

Je ne lui refuserais certainement pas une telle chose, encore moins ce soir.

— Tu te tiens bien ?

Je lui demande en souriant alors qu'elle reserre ses bras autour de moi. Elle a compris que c'était bon pour elle. Je la soulève sans aucune difficulté et quand j'arrive dans le salon avec elle, je vois bien les regards surpris des garçons. Mais ça dure très peu de temps et ça me plaît, de voir qu'ils comprennent.

— Je reste là mon cœur.

Je murmure à Alexis en la posant dans le canapé et en on juste devant elle, par terre devant la table. Je ne vais pas manger de kebab trop près d'elle comme ça, mais on garde malgré tout un contact.

On est déjà installés quand Charlie revient finalement avec Lexie. Il la couche sur le canapé et elle somnole.

— Vous mangez ?
— Bah on n’est pas tous au bout du rouleau, figure-toi !

Elle rit un peu.

— Nuggets frites rien que pour toi.

Elle demande quand même une frite avant de nous dire qu’elle mangera le reste demain. Et elle se rendort. Après avoir manger une frite.

— Bah putain, j’aurais tout vu aujourd’hui !

Je dis avant de commencer à manger. J’ai vraiment trop la dalle.

Ça m'attriste tellement de voir Lexie dans cet état que j'en ai un peu perdu l'appétit. Charlie et Logan mordent dans leur kebab à pleines dents et moi je mange des petits bouchées par ci par là. C'est bon, ça fait du bien de manger, mais je suis préoccupé et j'ai besoin d'un peu de temps pour que ça passe.

— Je peux poser une question qui me trotte en tête depuis presque deux heures ?

Je demande aux garçons qui me regardent tous les sceptiques.

— Autant j'ai compris pourquoi Charlie s'était retrouvé la gueule par terre, mais c'était quoi, l'argent ?

— C’est l’argent d’un pari.

Je réponds simplement.

— C’est entre nous, mon bébé. Pas de trafic de stup, ne t’inquiète pas.

Si nous on mange bien, lui tourne autour de son sandwich.

— Y a quelque chose qui va pas ?

Ces fameux paris dont Lexie me parlait, donc. Et dont je n'apprendrais rien ni d'elle, ni de Logan. Et sûrement encore moins de Charlie. Est-ce que ce serait si mal de jeter un œil dans son portable un jour ? Juste pour voir.

— Tant que vous risquez pas la prison, ça me va.

Je hausse les épaules en riant, pointant Charlie de la tête.

— Enfin toi je m'en fous, mais pas Logan. Et puis non, attends, tu vas être papa ! Prison pour personne !

Je leur souris et je reporte mon attention sur la bouffe quand Logan m'interpelle. Et je vois à son regard que c'est parce que je mets du temps à manger.

— Je suis dans mes pensées, mais ça va. T'en fais pas !

Je réponds en venant embrasser sa joue.

— Pas de prison.

J’affirme avant qu’il ne tente de me rassurer. Dans ses pensées, il mange quand même. Là.. il est juste contrarié. Mais je n’insiste pas et je le blottis contre moi le temps du repas

Ils sont beaux tous les deux, ces cons. Je suis fan d'eux, mais jamais ils ne le sauront. Adam reste blotti contre Logan le temps qu'on finisse de manger et la conversation arrive à partir sur plein de choses. Ça nous vide la tête à tous et ça fait du bien.

Logan et moi on finis rapidement de manger et si Adam en est encore loin, je ne le brusque pas. Je vis avec bien pire qu'être lent à manger.

— Bon vous êtes fatigués ? On se matte un truc ? Ou on allume la console ?

— On allume la console !

Je me redresse mieux et Adam trouve rapidement sa place entre mes jambes, contre mon torse. Je sais qu’il va finir par s’endormir, je le connais par cœur.

— Bon, pas de pari aujourd’hui...

Je dis quand même en riant.

Je rigole en entendant Logan.

— En fait vous manger à pas d'heure, vous jouez à la console et vous parriez sur tout et rien, c'est ça ?

Je laisse ma tête tomber en arrière pour croiser le regard de Logan et je le trouve beau. Je crois que ce soir il me laisse rentrer dans une sphère de sa vie que je ne connaissais pas et ca me plaît de le voir ainsi.

— J'ai l'impression d'être avec mon frère, c'est génial.

Je rigole comme un con, parce que je suis loin d'avoir envie qu'ils deviennent mes frangins, mais je ne le précise même pas. Ils vont bien avoir compris.

Je rigole. Si c’est génial alors tout va bien.

— Qu’est-ce que t’imaginais qu’on faisait ?

— Bah j'imaginais rien, en fait. Vous étiez tous les deux et voilà. Je suppose que ne vous demandez pas non plus ce qu'on fout quand on sort Lexie et moi !

Je lève les épaules, un sourire aux lèvres.

— Mais le voir de mes propres yeux, j'aime bien.

— Pas besoin de se demander, on sait tout avec Lexie ! Elle raconte tout à Charlie.

Je réponds en riant. Je dépose un baiser sur sa tempe.

— Ça m'étonnes même pas d'elle.

Je lève les yeux au ciel en riant.

— Je suis naze, vous préoccupez pas de moi si je m'endors. Je vous regarde, ça va me bercer !

Je me blotti un peu mieux contre Logan.

— Si je te gène, pousse-moi.

— C’est ça, oui.

Jamais je ne le pousse. Je le garde contre moi. Et quand il s’endort vraiment, on joue encore un moment avant que je ne décide qu’il est temps de rentrer. Adam dort comme une masse alors je le porte jusqu’à la voiture et je prends sur moi pour conduire. Il somnole parfois mais je crois qu’il ne se réveille jamais vraiment. Sauf quand je le couche dans notre lit, genre.. sérieusement ?

Quand j'ouvre les yeux, on est dans notre chambre et je ne saisi pas comment j'ai pu passer du salon de Charlie à ici.

— J'ai dormi longtemps ?

Je demande en voyant Logan au dessus de moi.

— J’en sais rien.. t’as commencé ta nuit et tu ne l’as pas terminée.

Je dis en souriant.

— Je vais prendre mes médicaments et je te rejoins, ok ? Tu peux te rendormir.

— Mais on est rentré comment ?

Je demande avant de faire le lien et de me relever pour le suivre dans la maison.

— Mais t'as conduis ? Avec la douleur due aux combats ? Mon cœur...

Derrière lui, je viens encercler sa taille. Tout ça pour ne pas me réveiller. Je fonds d'amour. Encore un peu plus.

— Viens vite te coucher. Tu mérites une bonne nuit de sommeil. Heureusement qu'on est dimanche demain, je vais prendre soin de toi. Un vrai Roi !

Voir ce sourire là sur son visage, ça vaut toutes les douleurs du monde. Même si je suis obligé de boiter jusqu’à la salle de bain.

Quand je peux enfin m’allonger, j'ai tellement mal partout que je n’arrive pas à me détendre. Je suis complètement crispé et je vais devoir attendre que les médicaments fassent effet.

Le visage de Logan est tellement crispé que je peux l'entendre hurler en silence. J'aimerais trouver le moyen de l'aider, mais malheureusement, je ne peux pas faire grand chose. À part peut-être lui faire penser à autre chose. À part peut-être... Le détendre ?

Allongé à ses côtés, je me blottis un peu plus contre lui et si je commence par embrasser sa joue, mes baisers glissent rapidement sur ses lèvres et dans son cou. Je ne sais pas dans quoi je me lance, je ne sais même pas si c'est une bonne chose ou pas, mais ça me semble tellement évident que je me dis que ça ne peut pas être une erreur.

— Si ça va pas, ou si t'as pas envie, ou juste si ça fait mal quand même, tu me dis...

Je murmure en laissant glisser une main le long de son corps. Ce soir, ce corps en a mis bien d'autres au sol et je suis le plus fier des hommes d'être celui qui partage sa vie.

— Détends toi mon cœur.

Quand je comprends ce qu’il compte faire, j’attrape sa main avec douceur et je la porte à mes lèvres.

— Merci mon bébé, mais là, c’est vraiment pas une bonne idée.

Parce que oui, j’ai mal à ce point-là.

— Il me faudrait juste de la glace.

Et beaucoup de sommeil. On se marie dans trois semaines et je refuse d’arriver en béquille.

Je hoche la tête et j'arrête tout ce que je faisais pour me lever et aller lui chercher de la glace.

— Il te faut autre chose ?

Je crie depuis la cuisine en attrapant un torchon et le bloc de glace qu'on a en permanence dans le congélo.