Maybe I’m a liar but for tonight I wanna fall in love — Austin & Gabi

Souvent quand je le regarde étudier, les cours me manquent, j'ai hâte de les reprendre moi aussi.

— Tu t'en sors très bien et tes notes sont excellentes.

Ça me rends tellement fière de lui, de voir à quel point il travaille sérieusement, et encore plus de voir qu'il réussit. J'espère de tout coeur qu'il sera pris en seconde année car il le mérite.

J’acquiesce.

— Ouais, j’suis deuxième de ma promi actuellement. Je bosse vraiment comme un chien. Qui l’eut cru.

— Moi.

Je réponds en souriant, parce que je n'ai jamais douté de lui.

— On va Chez Joe ?

(Un petit restaurant de la ville). Quand j'ai pu reprendre la natation ou plutôt la remise en forme avec le coach de la faculté, mon poids était un problème. J'avais conscience que j'en avais perdu beaucoup à force de ne pas manger, avant même d'avoir un droit d'accès au bassin j'ai du reprendre trois kilos. Maintenant j'ai repris une alimentation saine et j'essaie de ne sauter aucun repas.

— Ok, ça me va !

J’ai cru qu’on ne pourrait jamais ravoir ce genre de petits plaisirs à un moment donné, mais je l’ai toujours soutenu et épaulés dans chacune des épreuves qu’il a eu à traverser.

— En plus ils aiment bien Balti, là-bas. C’est cool. Ça va ? T’as pas trop froid ?

— Tout va bien.

Je dis en embrassant sa main, le restaurant n'est pas très loin, on y est vite arrivé et installé à une table.

— Tu sais que c'est ici que j'ai découvert pour ton frère et Logan ?

Je fronce les sourcils.

— Découvert ? Comment ça ?

Je réalise que je lui ai jamais dit.

— C'était au tout début, quand Logan était encore marié. De temps en temps je faisais la plonge ici et un jour je les ai vu Adam et lui. J'ai voulu prévenir Adam qu'il était marié, à l'époque tu n'étais pas au courant et il m'avait promettre d'en parler à personne. Pardon de ne pas t'en avoir parlé, mais c'était une promesse.

— T’excuses pas, j’ai rapidement été au courant. Puis on a chacun nos secrets !

Je dis en riant.

Je souris.

— C'est vrai.

On commande, je prends une salade, mais je sais que lui prend toujours des frites pour que je puisse en manger une ou deux dans son assiette.

On commande comme à notre habitude et avant qu’on nous rapporte le repas, je m’excuse pour aller aux toilettes. Je laisse mon portable sur la table.

SMS — T’as oublié ta veste.
SMS — Tu viendras la recherche la prochaine fois ?
SMS — C’était rapide aujourd’hui. T’as même pas pris la peine de balancer ta capote.

Il va aux toilettes, quand son portable vibre sur la table je n'y fais pas attention, mais quand il reçoit plusieurs messages d'affilés, je me dis que c'est peut être important alors je regarde. Je n'ai même pas besoin de déverrouiller l'écran, tout s'affiche. J'ai l'impression de faire une chute de plusieurs étages, je sens une boule lourde se former dans mon estomac et un vide m'envahir. Je suis déjà débout quand il revient, je lui tends son portable.

— N'oublie pas de jeter la capote la prochaine fois.

Et je quitte le restaurant.

Quand je reviens, Austin est tellement contrarié que le voir partir me fait un choc.

— La capote ? Hein ?

J’attrape mon téléphone et la laisse du chien et quand je vois les messages, je soupire. Putain. Tout mais pas ça. Je sors rapidement pour le rattraper.

— AUSTIN ATTENDS !

Quand il m'appelle je me retourne et je lève les mains devant moi pour ne pas qu'il s'approche.

— Pas maintenant s'il te plaît.

Je me sens tellement blessé, humilié que je ne veux pas le voir, ni l'entendre me parler maintenant.

— Au moins tu te protèges.

C'est tout ce que je suis capable de dire. Je le regarde plusieurs secondes avant de secouer la tête et de m'éloigner.

— Mais on peut en discuter, au moins ? Austin ! Je suis désolé !

Je me retourne vers lui, j'ai les yeux qui brillent je le sens. Je garde une distance entre nous.

— Tu m'as embrassé. Tu es arrivé vers moi et tu m'as embrassé alors que-

Je n'arrive pas à le dire, je n'arrive même pas à parler, ni même le regarder. Je secoue la tête.

— Non, on ne peut pas en parler maintenant. Je vais dormir chez tes parents ce soir, j'ai besoin d'être seul.

— Non, non ! C’est pas.. ça n’a rien à voir avec toi ! J’t’assure !

Mais il me dit qu’on ne peut pas en parler maintenant. Alors on en parlera plus tard et ça me rassure, il veut quand même encore en discuter.

— T’aurais jamais dû voir ça. Je suis désolé.

Ma gorge se serre parce que j’ai peur qu’il n’accepte pas ça. J’ai peur qu’il ne m’aime pas assez et qu’il s’en aille.

— Tu vas rentrer, pas vrai ? Ce soir tu dors chez mes parents, mais tu vas rentrer ?

Quand il me dit que je n'aurais jamais dû voir ça, c'est encore pire. Il ne s'excuse pas de ce qu'il a fait, mais il est désolé que je l'ai découvert. Je ne pensais pas qu'il pourrait me faire autour de mal un jour.

— Oui, je vais rentrer.

Puis je m'en vais car c'est trop dur de rester en face de lui.