Be Curious - Adam et Logan.

Il m'a à peine entouré de son bras que j'accompagne son geste pour venir contre lui.

— J'essaie d'apprendre à plus me comporter comme ton mari que comme un gamin. Parfois j'ai des râtés ...

Et quelque part je ne parle pas seulement de cette piètre tentative comme il l'appelle, mais aussi de ce qu'il c'est passé cet après midi.

— Essaie pas d’être quelqu’un d’autre que toi-même, mon bébé. Même si t’es chiant parfois, au même titre que tu dois également me trouver insupportable aussi, c’est comme ça que je t’aime.

Je dépose un baiser sur son front.

— Alors c’est pas une invitation pour continuer de fouiller dans mes affaires et c’est pas... c’est une limite, tu comprends ? C’est une limite que moi je m’impose parce que si je commençais à fouiller dans ton portable, tu finirais par me détester. Et j’estime que c’est important d’avoir un endroit où tu peux parler sans crainte d’être lu, sans crainte que je vienne lire. Si t’as envie de péter un plomb et de dire à ton frère que je te fais chier pour X raison, mais que t’estimes pas que ce soit un truc assez important pour qu’on en parle, t’es libre de le faire, tu comprends ? Quand vous parlez de ses problèmes de couple, il est libre de parler, il ne va pas se dire « Logan risque de lire ». Tu comprends ? Charlie, chaque fois qu’on parle sérieusement de Lexie, quand ça va pas, quand il est inquiet, il se confie et il n’a pas envie que quelqu’un d’autre tombe sur ça ; lui, il est obligé de supprimer les conversations une fois qu’elles sont terminée justement parce que Lexie prend régulièrement son portable. C’est peut-être débile mais je tiens à ce qu’on garde un jardin secret, c’est important à mes yeux de ne pas tout savoir de l’autre à l’instant T pour continuer d’avoir des choses à se dire. Tu sais très bien que, si tu le veux, tu aurais pu me poser des questions. Peut-être pas sur le moment parce qu’on avait autre chose à penser, mais plus tard. Je préfère que tu me demandes plutôt que tu cherches tes réponses tout seul.

— C'est pas tant essayer de devenir une autre personne, c'est simplement que j'ai retenu le message de cette fois où Moïra est venue. J'ai compris que t'avais pas honte de moi, en soit, mais je n'ai plus envie que sous la colère, tu te retrouves dans une situation qui te donnes vraiment l'impression d'être avec un gosse ou dans laquelle tu te sentes mal à l'aise.

Je soupire, en me blotissant contre lui.

— Et ça a été le cas aujourd'hui. Je savais que c'était mal à l'instant même où je le faisais, mais je n'en ai rien eu à faire. Résultat des courses, tu vas te retrouver à cacher ton portable et ça, c'est une situation de merde que j'ai créé moi-même. C'est nul. Parce que t'as raison. Si je lisais tout et que tu lisais tout... On aurait quoi à de dire ou à encore découvrir de l'autre ? Imagine si t'avais envoyé une photo de tes fringues pour le mariage à Charlie, alors que je refuse de les voir. J'aurais détruit ça tout seul, comme un con. Je suis désolé, encore une fois. Ça changera rien, mais c'est sincère.

— C’est pas grave, mon bébé. Je ne suis pas mal à l’aise.

Je veux qu’il l’entende parce qu’il a vite fait de ne plus avoir confiance en lui.

— Et maintenant, faut que tu te reposes. Demain on se lève tôt.

Je sais qu’il a un rendez-vous important.

Je hoche la tête contre son cou en passant un bras autour de sa taille. Mes doigts caressent son ventre avec un automatisme qui me fait sourire : j'adore m'endormir de cette façon.

— J'ai intérêt d'être frais.

Je rigole, le matin ce n'est jamais vraiment le cas, mais bon.

— Je t'aime Logan.

— Je t’aime aussi.

Je marmonne en caressant tendrement son dos pour l’aider à s’endormir.