DISTANCE Gabriel / Austin

Je hoche la tête quand il me demande si je suis sûr, et il la repose. C'est déjà moi agréable que la première fois, il caresse mon front en même temps. J'aimerais qu'il reste.

— Balthazar peut se coucher à nos pieds, ça ne me gêne pas qu'il monte sur le lit.

J’hésite un peu parce que je ne veux pas qu’il prenne de mauvaises habitudes mais je n’ai pas envie de quitter Austin.

— Je vais aller le chercher. Et son panier. Mais hors de question qu’il dorme ailleurs qu’au pied du lit, dans son panier, ok ?

Je souris.

— D'accord.

Pendant qu'il va le chercher, je reste allonger avec la poche de glace, c'est seulement quand il revient avec lui que je me redresse et remet mon t-shirt. Ça faisait un moment que je ne l'avais pas laissé me mettre de la crème et ça me fait vraiment du bien. On s'installe dans le lit et ça m'avait manqué. Ne plus sentir cette boule dans l'estomac de ne rien pouvoir lui dire.

— Balthazar grandit.

Je m'en rends compte en le voyant là, et il s'en occupe très bien.

J’installe Balthazar au pied du lit et lui demande de rester coucher. Comme il dormait, ce n’est pas difficile du tout et il se rendort vite.

Moi, je me glisse à nouveau dans le lit et je laisse Austin s’installer au mieux pour qu’il soit à l’aise.

— M’en parle pas trop, je vais déprimer. Il est trop mignon ce chiot.

Je m'allonge sur le dos pour que mon épaule soit à plat et je le blottis contre moi. Je caresse ses cheveux.

— Pourquoi déprimer ?

Je commence déjà à m'endormir, je le sens.

— Parce qu'après il sera grand et qu'il n'aura plus cette bouille là !

Je suis bien contre lui. Il me manquait et si ce soir je le retrouve un peu, j'espère que ça va continuer comme ça. Parfois, j'ai l'impression qu'il n'a pas envie d'être en couple parce que c'est contraignant pour lui. J'ai beaucoup ressenti ça, ces derniers temps, et c'est agréable de m'endormir sans noeud à l'estomac en attendant qu'il se décide à être honnête et me larguer car il est fatigué.

Les yeux fermés, je souris attendri. Je marmonne que même grand il sera toujours aussi mignon, avant de m'endormir.