Early Christmas — Adam & Logan #4

Je lève les yeux au ciel, tous les moyens sont bons pour se découvrir alors. Bon sang, je me sens vieux à me préoccuper de sa santé. Mais c’est plus fort que moi. C’est un moyen de montrer son affection, que de s’inquiéter pour l’autre, non ?

— Je n’ai pas le vertige, dommage.

Je dépose un baiser sur sa tempe et quand il tourne la tête vers moi, j’embrasse tendrement ses lèvres.

— Alors... dis-moi un peu ce que tu fais de ton temps libre ? Quand tu n’etudies pas.

Il me parle de lecture et je vois son regard pétiller de passion. C’est beau, sur lui. J’aime le savoir passionné et ambitieux. Mais, sans prévenir, ses yeux se voilent d’une émotion que je n’aime pas le voir porter. Il semble soucieux.

— Qu’est-ce qu’il y a ?

Je l’écoute attentivement et, même si je ne peux comprendre ses préoccupations car je suis fils unique, je vois qu’il n’est pas très bien. J’embrasse ses lèvres, comme si un baiser pouvait guérir tous les mots et je lui souris tendrement.

— Si t’as envie d’en parler ou que je peux faire quelque chose, surtout n’hésite pas.

Après tout, je ne suis pas là que pour profiter des bons moments et j’ai envie qu’il le sache.

Je regarde Adam avec tendresse ; parce qu’il est adorable avec son frère, parce qu’il a des réactions matures et parce qu’il est capable de lire entre les lignes. On se comprend tellement bien tous les deux que ça me fait du bien d’être avec lui. D’être sur la même longueur d’ondes que quelqu’un.

Je suis son doigt du regard et je hausse les épaules.

— Si tu entends par là régulièrement alors.. pas du tout. Par contre, j’en ai déjà fait, oui. Mais quand j’avais 10 ans. À l’age de pierre, donc.

Je dis avec un petit rire.

— J’espère que tu viendras m’y rendre visite.

Je dis en riant aussi. Je remarque que la roue s’arrête parce qu’il y a une légère secousse. Nous sommes très haut maintenant et la vue est magnifique. La nuit commence déjà à tomber – l’Angleterre est assez déprimente en hiver – et toutes les lumières ajoutent un côté féerique à notre escapade.

— Tu fêtes Noël en famille, je suppose ?

Les prochaines semaines vont être longues, je crois. Parce qu’on risque de ne pas se voir avant un moment.