Bon Appétit - Lexie & Charlie.

Cet après midi j'ai été tout acheter pour faire des makis aux insectes à Alexis. J'ai passé presque deux heures à cuisiner tout ça, parce que j'en ai aussi fait sans, je ne suis pas un connard à ce point, et à envoyer des photos et des vidéos à Logan pour lui prouver ma bonne foi. Je lui ai même promis que je pouvais leur en garder un chacun a Adam et lui, s'ils le souhaitaient. Bizarrement, il m'a pas répondu.

Moi je m'en fous de manger des insectes, je sais que c'est comestible, que je ne risque pas de tuer quelqu'un et puis, je pourrais toujours dire que j'en ai bouffé un jour. Alexis par contre...

Quand je l'entends rentrer, j'ai déjà tout préparé et ranger la moindre chose qui pourrait me porter préjudice. Je n'ai plus qu'à mettre le tout au frigo et attendre l'heure fatidique.

— Salut toi !

Je cri depuis la cuisine.

— Ça a été ta journée ?


@Alexis Rose

Je n’ai pas passé une très bonne journée parce que je me sens extrêmement fatiguée et que tout est vraiment difficile aujourd’hui. J’ai dû m’asseoir plusieurs fois tant la tête me tournait. Mais je connais cette sensation, je sais que je dois la combattre juste quelques jours avant de m’y accoutumer. Ça va passer.

J’ai prévenu Charlie que j’aurais du retard parce que j’avais un patient à aller voir et que son retour du bloc tardait un peu. J’ai hésité à prendre mon scooter mais je suis quand même rentrée sans encombre.

Quand j’arrive, je pose directement mes affaires dans l’entrée, je range mes chaussures dans le placard et j’affiche mon plus beau sourire à mon amoureux après l’avoir rejoint dans la cuisine. Il m’a manqué aujourd’hui.

— Ça va. Je suis KO et je meuuuuurs de faim. Et toi ? Ça va ?

Comme il est habillé, j’en conclus qu’il est quand même sorti un peu. Je me glisse entre ses bras.

— Alors ? Qu’est-ce que tu prépares ?

Mon bébé est absolument magnifique et je m'en voudrais presque de ce que je m'apprête à lui faire. Ou au moins un tout petit peu.

— Ça va ! J'ai été faire quelques courses, sinon j'ai trainé ici et bosser sur quelques clichés.

Je lui souris et dépose mes lèvres sur les siennes quand elle vient se blottir dans mes bras.

— Tu veux aller te doucher tranquillement ? Je nous prépare des makis, mais ils doivent encore prendre un peu au froid. Je peux même t'y accompagner si tu veux !

Je demande avec un petit sourire en coin.

— Oh bah... oui.

Je réponds en souriant et en sautant dans ses bras. J’enroule mes jambes autour de sa taille avant d’embrasser ses lèvres à plusieurs reprises.

— Dis, pourquoi on n’a plus de balance à la maison déjà ?

— Parce que je l'ai cassé sans le faire exprès y'a au moins trois semaines de ça, Bébé. Et qu'en plus, elle fonctionnait qu'à moitié. Ça nous a jamais manqué, alors je trouvais pas ça utile d'en racheter une.

C'est une demi vérité, mais bon. Au moins, elle a une réponse cohérente. J'aime pas que son poids soit en train de l'obsede à ce point, qu'est-ce qu'elle va foutre d'une balance avec sa taille 34 là ?

— Mais tu crois pas qu'il y a plus intéressant à faire que parler balance actuellement ?

Je demande en l'embrassant passionnément et en maintenant ses jambes pour nous amener jusqu'à la salle de bain.

Et celle d’avant, n’avait jamais de pile. Puis celle d’avant n’affichait plus correctement le poids. Il y a toujours quelque chose. Mais son baiser me déconnecte de la réalité.

— Ouais, t’as raison. Enlève-moi ma blouse, on parlera plus tard.

Depuis le temps qu'on est ensemble et qu'on vit ici, cette douche en a vu de toutes les couleurs. Mais ça fait toujours un bien fou de faire l'amour à la femme qu'on aime et de ressentir ces tiraillements de passion et de bonheur dans le creux du ventre.

— Je prendrais bien des douches plusieurs fois par jour si c'était chaque fois aussi fou.

Je rigole en essuyant ses cheveux. On dirait une princesse. Elle est, ma princesse.

— Moi aussi.

Je reconnais alors que je me serre contre lui dans la serviette qu’on partage, mes mains sur ses fesses.

— Tu sais ce qu’il nous manque ? Une baignoire.

— Ça c'est de l'idée !

On fait des conneries plus qu'on ne se sèche, mais on s'en fiche. On est chez nous et fait absolument tout ce qu'on veux.

— Tu sais quoi ? Et bah je vais y songer et faire des devis ! Ça coûte peut-être pas si cher que ça. Imagine !

Je lève les yeux au ciel.

— Et changer d’appartement ? Non ? On gagne mieux nos vies maintenant et on vit dans moins de trente mètres carré... ton bureau est dans le salon.

Je souris.

— Est-ce qu’il faut aussi que ce soit moi qui te demande en mariage ?

— Cet appartement t'as rien fait, pas besoin d'être aussi désagréable avec lui !

Je réponds en riant.

— Mais c'est vrai qu'il est peut-être un peu petit. Je ne serai pas contre quelques mètres carré de plus. Tu serais vraiment prête à quitter cet endroit ?

Je demande avec un petit sourire, avant d'ecouter la suite.

— Ah ça oui ! Vous nous faites chier avec votre féminisme, assumez le ! Oh ! On n'a plus le droit d'écarter les jambes dans le métro, mais on devrait vous demander en mariage. Je rêve ! Jamais contentes !

Et mon le baiser qui s'en suit veux dire bien des choses. Sans les mots, on en dit toujours bien plus.

Je hausse les épaules.

— J’en sais rien, c’est notre chez nous depuis tellement longtemps que ce serait bizarre. Mais ce serait bien qu’on ait un dressing, que tu aies un vrai bureau avec une vraie chaise... non ?

Je ris doucement quand il parle de féminisme.

— J’suis pas féministe, moi. Pas besoin avec un mec comme toi, t’es parfait.

Je réponds à son baiser avec une tendresse infinie.

— Je note.

Je lui souris et je caresse son visage.

— On va s’habiller ? J’me suis acheté une nuisette la semaine dernière, tu vas m’en dire des nouvelles.

— Avoue, t'es plus bottée par le dressing que le reste ?

Je rigole en jetant un œil d'ici au bordel qu'il y a dans la chambre. Tout est entassé comme on le peut.

— La perfection amène la perfection Bébé.

Je la suis, non sans la lâcher, et j'embrasse son cou à de multiples reprises.

— La dernière que t'as ramené, je l'ai déchiré. J'espère que celle là sera plus solide, parce que si t'es aussi magnifique que dans l'autre, elle restera pas longtemps sur toi.

Je souris en coin, en attrapant un boxer une fois dans la chambre.

— Mais montre moi ça !

— Ouais bah tu calmes tes ardeurs et tu respires un bon coup parce que celle-ci elle m’a coûté £80 ! Elle est entièrement en dentelle. Si tu l’enlèves, c’est avec délicatesse et respect, ok ?

Il me regarde avec un air blasé et ça me fait rire. Je vais chercher mon petit sac pour en sortir mes nouveaux sous-vêtements. Je ne m’emmerde pas à enfiler un soutien-gorge ; simplement mon string et ma nuisette.

— J’ai pris bleu, ça change.

— T'es superbe.

Je me rends compte un peu plus chaque jour de la chance que j'ai. Pas seulement d'avoir une femme aussi belle dans ma vie, mais d'avoir Lexie à mes côtés. On a mis très longtemps à se trouver, même si je crois que j'ai compris bien plus rapidement qu'elle ce que je voulais réellement.

— Je dirai même plus... Absolument magnifique.

Je la serre contre moi, non sans laisser mes mains caresser ses courbes.

— Heureusement que je suis si beau, jamais tu ne te serais intéressé à moi sinon.

Je souris avec une petite moue.

— Mais qui te dit que j’aime pas les moches, en fait ? Imagine que c’est mon truc ?

Je passe mes bras autour de son cou et je mordille sa lèvre inférieure pour l’embêter un peu.

— Puis c’est même pas pour ton physique que je t’aime. Ça joue, c’est évident, mais t’es bien plus qu’un mec sexy musclé et tatoué. Et blond platine.

— Ça doit être pour ça que t'aimes pas quand je fais des photos de mode, au cas où les mannequins n'aiment bien les moches ?

Je réponds en grognant, alors qu'elle continue de mordre ma lèvre.

— J'espère bien ! Tu m'as connu tout chétif et dégueulasse et t'es quand même devenue ma meilleure amie, déjà au début y'avait un feeling. Après, c'était juste une question de temps.

Ou peut-être d'autre chose. Sûrement d'autre chose, même. Parce que je sais qu'elle a été amoureuse avant moi. Mais aujourd'hui il n'y à plus que nous.

— J’ai peur que toi tu trouves les mannequins à ton goût, c’est différent. J’fais quoi moi, si mon moche m’aime plus ?

Je demande avec une fausse moue avant de reprendre sérieusement.

— T’as toujours été très beau, Charlie. Je t’ai toujours trouvé beau. Mais je n’étais pas prête à me laisser aimer par quelqu’un de bien. C’est tout. On en a déjà parlé, c’était pas toi. Tu le sais, pas vrai ?

— Oui, de fou ! Quand j'avais treize ans, des boutons et des bagues, t'as direct dû te dire que tu voulais m'épouser.

Elle n'est pas très objective, mais ça fait plaisir de l'entendre dire cela.

— Je le sais, oui...

Je l'attire contre moi et la fait tomber sur le lit, avant de venir contre elle.

— Merci à ta petite tête d'avoir accepté un jour que tu méritais quelqu'un qui donnerait sa vie pour toi, tellement il t'aime.

C'est bien parce que je sais ce que ça fait de la voir au plus bas, que je ne veux plus jamais l'y revoir. Histoire qu'elle sache bien à quel point je l'aime, je lie mes lèvres aux siennes.

Je lève les yeux au ciel mais il ne me laisse pas répondre et me fait basculer sur le lit. J’étouffe même un petit cri tellement il m’a surpris.

Je lui souris avant de répondre à son baiser avec amour ; je ne saurais pas quoi lui répondre de toute façon, car encore aujourd’hui je n’ai pas l’impression de le mériter.

— Ta main sur l’élastique de ton string ça veut dire que t’as pas tenu cinq minutes ou bien que tu t’es égaré...?

Je demande en souriant contre ses lèvres. Je bascule sur lui et me retrouve à califourchon sur ses hanches, les mains à plat sur son torse.

— À la base, j’avais l’intention de me coucher à 20 heures tellement j’étais fatiguée.

— Ça aurait été un affront à ta beauté de tenir plus de cinq minutes.

Je lui réponds avec une petite moue.

— Tu peux toujours te coucher maintenant si tu veux...

Je susurre contre ses lèvres en l'attirant à moi. Ma main passe sous sa nuisette, pour caresser son dos et la blottir un peu plus contre moi.

— À toi de savoir si tu ne préfères pas ce que je te propose, suivi du merveilleux repas que je t'ai préparé tout l'après midi...

Mon autre main vient faire tomber sa bretelle, tout doucement.

— Mais bon, tu es libre mon Bébé.

Je le laisse faire son petit numéro, un sourire malicieux placardé sur mon visage. Je fais mine d’hésiter alors que j’ai déjà craqué.

Après quelques secondes, je retire lentement ma nuisette avant de fondre sur lui pour embrasser ses lèvres. J’aime cette spontanéité que nous avons, mais surtout notre complicité. Que ce soit au quotidien, au lit. Partout. On rit tout le temps, on s’amuse de tout, sans pour autant oublier de s’aimer vraiment très fort.

Quand Charlie veut se lever pour aller nous chercher à manger, je m’accroche à lui un petit peu plus longuement.

— Tu me portes jusqu’aux toilettes ?

Je demande en riant.

— Quitte à te lever...

— Tu m'as pris pour ta voiture personnelle ou comment ça se passe ?

Je demande, même si je sais déjà que je vais le faire. Plus encore alors que je m'apprête à lui faire bouffer des insectes. Je l'aime très fort, tellement fort, mais ça ne m'empêche pas de rire un peu. Jamais d'elle, jamais en me moquant. Je rigole de situations, de paris, de défis... Mais jamais malintentionellement de la femme que j'aime.

— Allez, grimpe !

Je rigole en la portant sur mon dos, avant de la déposer aux toilettes au passage.

— Faut pas que je te tienne la main, c'est bon ?

— Hm... non, ça ira. Par contre par pas trop longtemps, j’pourrais m’endormir en une seconde. Je sais pas ce que t’as à te faire pardonner mais c’est très agréable.

Je dis en allant pisser. J’ai des tonnes de copines qui ferment encore la porte des toilettes alors qu’elles sont avec leur copain depuis dix ans. Alors certes, le mien m’a vu dans toutes les situations possibles et inimaginables mais.. j’sais pas, si on ne peut pas être à l’aise avec la personne qu’on aime et avec qui on vit... on ne l’est jamais vraiment. C’est nul. J’dis pas que tout le monde doit accepter d’être trouvée par son mec couverte de vomis, de pisse, de merde et au bord de l’overdose, mais faut accepter qu’on est humaine malgré tout et qu’entretenir un mythe de femme parfaite est complètement débile.

Je retourne comme une grande dans notre chambre et je renfile ma nuisette avant de me mettre au lit. J’allume la télé plus par habitude que par envie et j’attends Charlie.

— Hey mon ange, tu peux me prendre de l’eau ? T’as besoin d’aide d’ailleurs ?

— On croirait que j'te fais jamais à bouffer ! Bravo la reconnaissance !

Je grogne, mais finalement je la laisse sur les toilettes parce que j'ai d'autres chats à fouetter. Je l'entends chantonner toute seule et ça me fait sourire. Je suis heureux avec Alexis, on est un couple solide, fort et je ne changerai ça pour rien au monde.

Je prépare tout surnun plateau, je nous prends une bouteille d'eau au passage et parce que je ne suis pas un connard à ce point, je nous prends les pâtisseries que je nous ai achetés pour faire passer les insectes.

— Je m'en sors t'inquiète, j'arrive !