Hey Brother - Adam & Gabriel

— Elle et moi c'est terminé, nous sommes amis.

L'avoir revu m'a vraiment fait plaisir et je tiens toujours à elle, mais c'est purement amical.

— Je crois que ça nous ferait du bien de s'éloigner d'ici quelques jours.

Pour pouvoir vraiment se retrouver.

— Tu crois ? Mais t’aurais envie d’être seul avec moi ?

Parfois, il fuit presque mon contact.

— Je crois que j'en ai même besoin.

Je sors mon portable.

— J'ai déjà un peu regardé pour partir en Islande, si on part la semaine prochaine tu ne manquerais pas beaucoup de cours et principalement des options, et là-bas tu pourras réviser bien sûr.

Car c'est trop important.

— En Islande ? Tu veux m’emmener en Islande ? Mais comment on va payer ?

Malgré tout, je reconnais que j’adorerais y aller parce que ça doit être magnifique. Puis avec lui, surtout. Il a besoin de souffler, je le vois sur son visage.

— Tu pourrais prendre des jours ?

Je hoche la tête.

— J'ai un peu d'argent de côté.

Que j'économise depuis toujours, et je crois qu'aujourd'hui c'est important pour nous de partir si on veut sauver notre couple.

— James me donnera ma semaine. (Le patron de la librairie) et pour les entrainements, je dirais au coach que j'ai besoin de repos.

En réalité ça m'est égal, je ressens le besoin de partir, qu'on s'éloigne.

— D’accord. D’accord, mon cœur. Moi ça me va.

Je dis en embrassant ses lèvres.

— Ça me va. On a besoin de partir.

Je lâche un long soupire, je réalise que j'en ai vraiment besoin et ça aurait été dur de le voir refuser.

— Merci. J'ai quelque chose à te montrer.

Je retire mon bras de ses épaules pour fouiller dans mon sac. J'en sors plusieurs propositions de bourses, pour plusieurs écoles différentes.

— Je ne voulais pas t'en parler avant d'être sûr.

Quand je comprends que ce sont des propositions de bourses, mon cœur explose de fierté.

— Mais non !

Je les compte rapidement.

— Y en a trois ! Mon cœur mais c’est énorme ! T’as déjà une préférence ? S’il faut qu’on traverse le pays, on le fera, ok ? J’étais sûr que ça arriverait ! Je te l’avais dit ! J’en étais sûr !!

Je souris timidement, mais la fierté que je vois dans ses yeux me fait rougir.

— Ce sont toutes des bonnes écoles, il y en a une ici. On n'est pas obligé de partir. J'ai encore du mal à réaliser...

— Tu choisis celle que tu préfères, d’accord. Je te suis n’importe où. Je suis tellement fier de toi, mon amour. T’as pas idée.

Je relève les yeux vers lui.

— Tu me suivrais vraiment ? Partout ?

— Bien sûr, oui. Partout. Pourquoi ?

Il n'y aucune hésitation dans ses yeux quand il me dit ça, aucune. Il me suivrait partout, peu importe sa famille ou ce qu'il doit laisser derrière lui. Je le regarde et je réalise que je ne peux pas laisser notre couple s'effondrer, je l'aime bien trop pour ça. Je crois que tout ce qu'il s'est passé n'est rien comparé à l'amour qu'on se porte.

— Je ne pourrais jamais partir loin de Darcy, pas tant qu'elle est aussi petite. J'aurais l'impression de l'abandonner...

— Bah on peut rentrer tous les week-ends. La faire venir pendant les vacances... y a toujours des solutions. Si l’école que tu veux est loin, alors pense un peu à toi, d’accord ? Parce qu’on est qu’à quelques heures de train de toute l’Angleterre.

Je caresse son dos avec tendresse.

— Je suis tellement fier de toi.

J’embrasse son front.

— On y va ? On rentre ?

Je hoche la tête, mais je sais que j'ai pris ma décision, autant pour Darcy, car partir reviendrait à l'abandonner et jamais je ne pourrais lui faire ça, et autant pour lui car il est dans l'une des meilleurs université de médecine. Il est hors de question que je chamboule tout dans quelques mois alors qu'il a pris tous ses repères. Il caresse mon dos et embrasse mon front.

— Oui.

Je crois que c'est la première fois c'est dernier temps, que j'ai autant envie de rentrer à la maison avec lui.

On a commandé à manger, on est blotti sur le canapé l'un contre l'autre devant des films, et même si ce n'est pas grand chose, je me sens bien à ses cotés et ça, ça compte.