La nouvelle qu’on n’avait pas envie d’apprendre – Adam & Logan

SMS de Adam à Mimi.
Merci de faire ça, vraiment. C'est adorable de votre part. Je monte en voiture et on part ! Logan dort, il peut pas me dire non.

Sans attendre, je démarre la voiture et enfin, on quitte White Falls. Je me mets un peu de musique pour passer le temps, parce que je suis obligé de m'avouer que je suis stressé. Et peut-être craintif. J'ai peur de ce que ca peut donner, comme résultat.

Adam me réveille et je crois que je me sens un peu mieux, même si j’ai mal au dos. Il est très beau, même s’il a l’air... inquiet.

— Hey.. tout va bien ?

— Hey...

Je souris en le voyant ouvrir les yeux. Je le trouve magnifique et si avant je le taisais, parce que ça me semblait évident, maintenant j'ai appris à faire savoir ce genre de petites choses qui peuvent faire beaucoup.

— T'es beau mon cœur.

Je lui dit en embrassant ses lèvres. J'attends qu'il se réveille bien pour lui dire où nous sommes, histoire de pas l'attaquer dès le réveil.

Je lui souris et j’embrasse ses lèvres en retour.

— Je me suis endormi dans la voiture ? Putain c’est la confusion totale, là. Je crois que je ne sais même pas quel jour on est !

— On est dimanche mon cœur. On était chez mes parents et on est venus jusqu'ici, à Londres.

Je reste assis là, à côté de lui, en attrapant sa main.

— On a une entrevue avec un médecin, pour toi.

S'il se braque, ce sera vraiment compliqué, mais j'espère qu'il comprendra que je ne fais ça que pour lui.

— Un neurologue, un bon, qui va essayer de comprendre ce qu'il peut t'arriver.

Je fronce les sourcils l’espace d’un instant, j’émerge à peine, il me parle d’un neurologue et au même moment, quelqu’un frappe à ma vitre : Romie. Si y a Romie, c’est forcément qu’Edouard s’en mêle ; d’ailleurs, je l’aperçois qui arrive aussi. Elle a dû courir sur le parking.

— Mais c’est un neurologue qu’on n’a pas les moyens de consulter là, Adam ?!

Je grimace quand il me demande ça, avec un air pas spécialement ravi.

— Édouard connait le neuro, alors peut-être qu'on pourra payer un peu moins cher. Ou en plusieurs fois. On verra, d'accord ?

Je ne baisse pas les yeux, parce que c'est beaucoup trop important.

— Et je me fiche de ce que tu dis, ta santé passe avant tout, alors je me débrouillerais.

Et on n'a pas le temps d'échanger plus, Romie n'y tient plus et Édouard arrive aussi.

Ma sœur ou la portière et me fait un énorme câlin.

— J’ai entendu alors t’inquiète pas, vous allez rien payer. C’est pris en charge par l’hôpital.

Je jette un oeil à Edouard qui fait tout pour regarder ailleurs. Pris en charge par l’hôpital signifie pris en charge par mon beau-frère.

— Mimie, franchement c’est pas...
— Bah quoi ? Tu veux savoir ce que t’as non ? Pourquoi tu débloques par moment ? T’as pas fait d’IRM depuis combien de temps ? Un an ? Deux ? Tu vas à l’hôpital pour tes hanches, jamais pour ta tête. T’as pas envie de te reposer sur tes enfants sans qu’eux puissent le faire quand même ?

Je lève les yeux au ciel.

— Qu’est-ce que t’es chiante !
— Je sais. Allez, sors de là. Tu vas aller passer les examens avec Edouard pendant qu’on va remplir tout avec Adam avant de vous rejoindre. Tout le monde t’attends alors ne traîne pas !

Lorsque Romie laisse entendre que l'hôpital prends tous les frais en charge, je sais exactement ce que ça veux dire. Ça fait très longtemps qu'on se connait, mais jamais je n'ai autant estimé et été reconnaissant envers Édouard. Ce qu'il fait pour Logan, c'est quelque chose que je n'oublierais jamais.

— T'es sûre, ça va aller tous les deux ?

Je demande, subitement paniqué à l'idée que Logan aille passer ses examens et que je ne sois pas là, alors qu'on sort enfin de la voiture.

— C'est pas mieux qu'on y aille tous...?

— Bah... c’est toi qui connait le mieux ses antécédents médicaux ?, dit ma sœur. Même lui il les connaît pas aussi bien.

Je rigole parce que ma sœur n’a vraiment aucun filtre.

— Ça va, mon cœur. Je préfère que tu fasses correctement tous les papiers. Je sais que tu es là, c’est tout ce qui compte. Puis au moins ça ira plus vite. Dès que vous avez fini, vous nous rejoignez.

Je dis en embrassant ses lèvres.

— Ma motivation ne va pas durer éternellement.

Mes lèvres ont du mal à quitter les siennes, mais je suis content qu'il laisse entendre qu'il est motivé. Je parle de voir un neurologue depuis tellement longtemps que j'ai du mal à réaliser que c'est réellement ce qu'il se passe aujourd'hui.

— Je me mets sur sonnerie, s'il y a besoin de quoique ce soit, vous appelez !

Je demande en regardant tour à tour Logan, puis Édouard, qui acquiescent tous les deux.

— Je t'aime.

Je murmure à Logan, en l'embrassant une dernière fois avant qu'ils ne partent, alors que Romie et moi on se dirige vers l'accueil.

— Merci beaucoup d'être venus.

— Normal. C’est important pour vous. C’est la famille.

Je dis en lui faisant un câlin alors qu’on avance vers l’accueil. Je passe devant tout le monde même si ça râle.

— Bonjour, on vient enregistrer un patient. On vient de la part d’Edouard Bonaparte, pour le Dr Rosemond. On vous a prévenu de notre arrivée, normalement.
— Oui, vous pouvez passez directement dans le bureaux de la chef de service, elle vous attend.
— Putain mais je rêve, on attend depuis des heures et l’autre pétasse elle arrive et elle passe devant tout le monde ?! C’est injuste !!
— Y a des priorités dans la vie !
— Ouais c’est seulement pour les riches !

Sans me contrôler, je lui mets un coup de boule. Ça hurle et tout le monde s’emporte et on est rapidement ramenés dans le bureau de la chef de service. Elle est hyper énervée contre moi, mais elle ne dit rien du tout.

— Vous avez failli lui casser le nez.
— Bah au moins elle passera en priorité ! Nan mais franchement, c’est quoi cette haine là !
— Est-ce que je préviens Mr Bonaparte ?
— Pas besoin, j’vais lui dire moi même ! En plus j’ai mal à la tête maintenant. J’ai une bosse ?

Je demande à Adam en me tournant vers lui.

Quand on arrive dans le bureau de la chef de service, j'essaie de me faire le plus petit possible. Entre Logan qui est parti sans moi, le coup de tête de Romie à cette conne et le regard que nous lance la fameuse chef, j'ai l'impression que le monde pourrait s'écrouler sur nous.

— C'est un peu rouge Mimie, tu vas sûrement avoir une bosse ouais, mais ça te fera une excuse pour qu'Edouard s'occupe bien de toi.

Je lui souris, certain qu'elle pourrait lui demander tout ce qu'elle peut, il le ferait.

— Donner un coup de tête à cette femme n'était peut-être pas la bonne solution, je vous l'accorde, je dis à la chef de service en me tournant vers elle. Mais elle a vraiment été désagréable et irrespectueuse, et vu la situation de mon mari, qui est aussi le frère de madame Bonaparte, il est possible que les sentiments aient pris le dessus sur le reste. Veuillez nous en excuser.

— Ouais, veuillez nous excuser.

Je râle alors que quelqu’un m’apporte une poche de froid que je pose sur mon front. La chef de service finit par s’adresser à Adam au sujet de Logan et en vingt minutes, Adam peut rejoindre Logan alors que je vais attendre dans une salle d’attente.

Dès qu'on me libère, je fonce retrouver Logan. Malgré son coup de tête, Romie a été un véritable soutien pour moi et je lui fais un énorme bisou avant de la laisser dans la salle d'attente. Édouard et moi échangeons nos places et je sens d'ici qu'on partage notre panique pendant un instant quand il va voir Romie.

— Hey !

Je m'approche de lui dès que je l'apercois, alors qu'il n'est pas tout seul.

— Alors comment ça va ?



EDOUARD

Quand Adam arrive, je lâche Logan pour retrouver ma Romie. Mais pas du tout dans l'état que je pensais. J'ai à peine mis un pied dans la salle d'attente que je vois son visage rougit et je me précipite vers elle.

— Mon chat, qu'est-ce qu'il t'es arrivé ? Je te laisse avec Adam trente minutes et ça finis comme ça ?

— Mais c’est une conne à l’accueil qui nous a traité de riche ! Ça m’a trop énervée alors je lui mis un coup de boule. Ça me fait mal maintenant.

Je ronchonne en réclammant un câlin.


LOGAN

— Ça va, mon cœur. J’ai jamais eu autant d’examen et aussi rapidement. C’est fou comment ça se passe quand tu connais du monde. Là j’attends d’avoir les papiers et on ira dans une chambre en attendant la visite du médecin. Ça va toi ?

— Et ils t'ont dit quelque chose déjà ? Ou faut attendre le médecin ? Tu m'en veux pas trop d'avoir fait ça derrière ton dos... ?

Je demande en passant mes bras autour de lui, avec des yeux tout doux.


EDOUARD

— Quoi ? Attends tu t'es battue avec elle ? Elle a riposté ?

Je demande en répondant à son câlin en la serrant fort contre moi.

— Elle est où cette vieille conne ?

— Non elle a pas riposté, elle était sonnée et elle pleurait car j’ai tapé son nez. Mais tout le monde s’emportait là-dedans. Pfiou. Quelle conne, celle-là ! Ça faisait longtemps que je m’étais pas énervée comme ça.

LOGAN
Je secoue la tête.

— Non. Mais ça me rassure qu’Edouard prenne tout en charge parce que j’ai vu les factures et on n’a pas les moyens.

Je dis dans un soupir. Je n’aime pas devoir quelque chose à quelqu’un mais je sais que c’était nécessaire.

— Je ne me souviens même plus de la journée.

— À ce point ?

Je grimace en soupirant.

— Jamais je pourrais oublier ce qu'il fait. Je crois que je viens définitivement d'enterrer la hache de guerre avec lui.

Ma tête trouve l'épaule de Logan, en attendant qu'on vienne nous chercher. Je glisse ma main dans la sienne.

— La journée a été assez dur, alors c'est pas bien grave que tu t'en souviennes pas trop. J'ai pas été super gentil ce matin...



EDOUARD

Personne n'a appelé les flics, j'espère, sinon je vois de là ce qu'il pourrait arriver à Romie.

— Quelle pétasse. Ça leur fout la rage qu'on est de l'argent et qu'on s'en serve. Si elle avait assez de force pour gueuler, elle devait être venue pour un doigt dans la porte. Connasse.

Et je serre Romie encore un peu plus.

— T'as pas trop mal, ça va?

— Bof ça va. Mais j’espère qu’elle va pas porter plainte. Sinon mon casier sera pas effacé.

Je dis dans un élan de panique.

— Oh non ! Mais c’est trop grave, mon amour !!

J’ai presque envie de pleurer de panique.


LOGAN
— Ah ? Je suis sûr que t’avais une bonne raison.

J’embrasse ses lèvres à plusieurs reprises.

— Faut pas t’inquiéter. Si c’est un excellent médecin, ça ira. Il m’a dit que j’aurais peut-être un traitement à prendre. Et que si ça se dégrade, c’est peut-être que j’ai une pression quelque part dans le cerveau. Il pense pas à une tumeur, t’inquiète pas. Plus à un hématome qui ne s’est pas résorbé...

Je préfère être honnête avec lui et répéter tout ce qu’on m’a dit.

— Je sais pas si je dirais bonne. On a eu un léger différent à cause de Moïra, on a un peu haussé le ton parce que j'ai agi sous le coup de la jalousie et bon... Tu nous connais.

Je rigole, parce que je préfère que ce soit derrière nous et qu'on est au dessus là, je crois.

— On va savoir dès aujourd'hui, c'est pour ça qu'on attends qu'il vienne ? Si c'est un hématome qui s'est pas résorbé, ça pourrait l'être si tu prends le traitement dont il t'a parlé ? Ou si tu te fais opérer ?

J'y connais pas grand chose, mais à force d'avoir passé du temps avec Logan à l'hôpital, on voit un peu comment les choses pourraient se dérouler.


ÉDOUARD

La voir paniquer comme ça me fait mal au ventre. Je préférais y penser seul, mais maintenant qu'elle s'en ai rendu compte. Je dois agir.

— C'est laquelle ? La femme que t'as frappé ?

Je demande en regardant partout autour de nous.

— Oh. Celle avec un pansement sur le nez là-bas, je suppose ? Elle a une tête de conne en plus.

— Oui, c’est elle.

Vu les regards qu’elle me lance.

— Mais n’y va pas. Elle va encore s’énerver !!


LOGAN

— Avec le traitement, sans doute. Sauf si le traitement c’est pour autre chose ? Je sais pas. Il a dit qu’il reviendrait et expliquerait tout bien à nouveau quand tu serais là.

— D'accord. On verra bien alors.

Je relève la tête pour l'embrasser, encore et encore.

— J'ai vraiment hâte qu'il arrive.

Même si je sais que je serai là, peu importe ce que le Docteur dira.


EDOUARD

— Ok, toi tu restes ici, tu ne fais rien ! Tu ne la regardes même pas !

Elle grogne, mais j'embrasse sa tempe et ça la calme deux secondes. Suffisamment pour que je me lève et qu'elle ne puisse rien me dire.

— Bonjour mademoiselle.
— Qu'est-ce-que vous voulez ?
— Je me présente, Édouard Bonaparte. Je suis le grand frère de la Terreur qui a abîmé votre visage. Vous allez mieux ?

Il faut toujours charmer les gens pour Sélestat mettre dans la poche. Toujours.

— J'ai l'air d'aller mieux ? Elle m'a pété le nez cette malade !

Bon, elle a l'air coriace cette connasse, mais c'est pour ma femme.

— Je voudrais sincèrement m'excuser en son nom. Elle a des accès de colère qui sont assez difficiles à canaliser. Moi le premier j'ai du mal à la gérer, même des mois après son accident.
— Son accident ?

Son regard change du tout au tout. La pitié et la culpabilité, ca calme d'un coup.

— Oui, on a eu très peur quand c'est arrivé. Accident de voiture. Un poids lourd l'a fauché et sa tête a heurté le pare-brise de plein fouet. Dieu merci elle s'en est tiré, mais ça a touché une partie du cerveau et depuis elle agit ainsi. C'est pour ça qu'on venait en urgences aujourd'hui, tout a l'heure, pendant un repas de famille, elle est devenue incontrôlable...

Ma voix se serre doucement et je ferme les yeux un instant. Je joue pas si mal la comédie je crois. C'était peut-être ça, ma carrière. Parce que la fille a l'air d'y croire et après encore quelques tours de charme, elle me supplie presque elle-même de l'excuser d'avoir réagit aussi vivement. Ce que j'ai fais, sans manquer de lui dire qu'on pardonne toujours aux jolies filles.

Quand je retourne m'installer auprès de Romie, elle nous sourit et je passe un bras autour du cou de Romie.

— Pas de bisou jusqu'à ce qu'on parte. J'ai dit que t'étais ma sœur, qu'elle puisse se sentir flatter au cas où elle aurait été coriace. Mais elle est vraiment triste pour toi, à cause de l'accident qui te rends agressive sans te contrôler. Et elle s'excuse, du coup.

Je souris, avec une envie de rigoler qui dépasse tout.

Quand il revient vers moi et qu’il me dit ce qu’il lui a dit, ça me fout vraiment hors de moi.

— Nan mais tu te fous de moi ?!

Je m’emporte en le lâchant pour me lever. Je lui fais ce qui ressemble à un doigt d’honneur avec mon annulaire gauche et je traverse la salle d’attente en furie. Alors c’est comme ça qu’il ment lui. Genre je suis sa folle de sœur. Bah il va voir, sa folle de sœur.

J’aguiche le premier infirmier qui passe et qui n’est pas trop dégueu avec un grand sourire. Même pas besoin de l’appeler, il s’ammène tout seul.

— Je peux vous aider mademoiselle ?
— Bah j’suis avec mon frère mais il a oublié ses clopes alors.. t’as pas une pause à prendre, par hasard ?

Il a une tête de fumeur. Il a le teint, l’haleine. Tout. Alors bingo, il me sourit.

— Je vais chercher mes clopes !
— Ok, bah je vais t’attendre devant.

Et dans un regard pour mon bouffon de frère, je me casse à l’extérieur pour attendre l’autre imbécile qui pense qu’il est dans son jour de chance.

LOGAN

Lorsque le médecin arrive enfin, il se présente à Adam, le remercie d’avoir réglé l’administratif rapidement et il nous accompagne jusqu’à une chambre. Après avoir résumé la situation à Adam, il se tourne vers moi en montrant un IRM à la lumière.

— Comme on le craignait, cette tâche que vous voyez est un hématome non résorbé et il appuie par moment sur la zone de votre cerveau qui est aux commandes de la mémoire immédiate. Vous aviez passé des IRM depuis votre accident ?
— Oui, bien sûr.
— Et personne ne vous a parlé de cette tâche ?

Je le tourne vers Adam qui secoue la tête.

— Non.
— Heureusement que vous êtes venus. Vos pertes de mémoire, vos black out ou même votre manque de concentration pourrait se traduire par une pression trop forte par moment.
— Ça arrive beaucoup lorsque je suis fatigué.
— Parce que vous n’avez plus assez de force pour vous concentrer et contrer cette pression constante.
— Mais ça me se corriger ?
— On va essayer un traitement dans un premier temps. S’il se résorbe, on constatera les dégâts que cette pression a laissé au fil des années. S’il ne se résorbe pas, il faudra opérer.

— Les dégâts laissé au fil des années ?

Je demande en attrapant la main de Logan. Le médecin tente de nous rassurer tout en étant pragmatique, et c'est autre chose qu'à White Falls, c'est certain.

— Le traitement devra être pris sur combien de temps ? On saura quand si des résultats sont présents ?
— Il faudra patienter plusieurs semaines, mais on va vous suivre régulièrement M Wheeler, n'ayez aucune crainte. L'erreur ne sera pas reproduite de vous laissez avec une telle chose sans que rien n'y soit fait.

Je n'arrive même pas à m'énerver sur ceux qui n'ont rien vu, je suis juste pendu aux lèvres de ceux qui pourraient faire quelque chose.


ÉDOUARD

Je lève les yeux au ciel quand elle part en s'énervant. J'aurais du faire quoi ? Risquer de la laisser retourner en taule ? Je me tourne vers elle, blasé, mais quand je vois ce qu'elle fait je vois rouge. Elle aguiche purement et simplement un pauvre mec sous mes yeux. Et ça, c'est clairement du foutage de gueule.

Je me lève sans demander mon reste, me foutant même qu'il soit encore là, mais il part avant même que j'arrive à leur niveau. Ce qui ne me retient pas plus.

— Tu fais quoi là ?

Je demande, la rage au ventre, en l'attrapant pour qu'on se décalle. Pour autant, si la meuf nous voit, elle saura qu'on s'est foutu de sa gueule.

— T'as cru que c'était drôle ? Que c'était la meilleure réaction à avoir ? Moi je vais jouer les cons parce que t'as pété un plomb et foutu un coup de tête à une pauvre fille, et toi tu vas faire je sais pas quoi avec un gars qui court déjà pour toi ? Ça tourne pas rond ou quoi ?