Way down we go - Adam & Logan.

Une fois n'est pas coutume, Logan ne m'a ni rappelé, ni envoyé de messages depuis notre dispute. Si j'ai cru pouvoir être fort et attendre qu'il le fasse cette fois ci, j'ai une fois de plus craqué.

Je ne sais pas s'il est question de fierté ou d'autre chose, mais à moi il me manque vraiment beaucoup, alors j'ai décidé d'agir de mon côté. Ca, ça ne change pas. Pas entre nous. Je nous ai pris de quoi manger, je viens lui faire une surprise au travail accompagné de mon plus beau sourire et j'espère juste pouvoir passer une petite heure avec lui.

Je suis déjà venu à son boulot, je sais à quel étage est le bureau, je sais derrière qu'elle porte il exerce et vu l'heure, j'espère juste que j'ai su gérer le temps. Il est presque midi et normalement, il devrait être avec son dernier patient de la matinée. J'essaie d'y croire, sinon ma surprise tombe complètement à l'eau et devient un cauchemar. Alors j'attends là, dans le couloir - salle d'attente improvisée - et je souris à qui le veux. Je n'ai plus qu'à fermer les yeux et y croire.


@Logan Wheeler

Je n'arrête pas de me prendre la tête avec Moïra en ce moment. Depuis que je l'ai vu tenter de fouiller dans mon portable, c'est devenu invivable à la maison. Hier, j'ai tenté de lui parler, j'ai tenté de lui dire qu'il fallait se rendre à l'évidence et qu'on allait droit dans le mur, mais elle m'a fait une scène comme je n'en avais jamais vécu avant. Elle m'a dit qu'on avait intérêt à essayer que ça fonctionne parce qu'on ne se mariait pas pour se séparer aussi rapidement. Ce matin je suis parti tôt pour ne pas la croiser et, par chance, je n'ai pas eu une minute à moi pour penser à toute cette merde.

Sauf qu'il est midi, que mon dernier patient vient de sortir et que je me retrouve seul. J'attrape immédiatement mon portable avec l'intention de contacter Adam, parce qu'il me manque beaucoup, mais Moïra m'a laissé plusieurs messages et j'ai exactement sept messages de sa part. Je soupire en les ouvrant un à un.

Lorsque la porte du bureau s'ouvre et qu'un homme en sort, je lui souris poliment. J'attends qu'il soit entré dans l'ascenseur pour me lever à mon tour et sautiller sur place. J'espère que ça va plaire à Logan, qu'il n'a pas autre chose de prévu et qu'il sera au moins aussi content que moi qu'on se voit.

Je frappe histoire de m'annoncer et je rentre sans prendre la peine d'attendre sa réponse. Le simple fait de le voir là me fait sourire. Il est beau et m'avait beaucoup manqué, y'a pas à dire.

— Surprise ?

On frappe à ma porte et je n'ai pas le temps de dire que je suis occupé que la porte s'ouvre. Je m'apprête à râler, mais quand je lève les yeux pour découvrir Adam, j'abandonne immédiatement mon portable et je traverse directement la pièce pour le rejoindre. Mes lèvres rencontrent les siennes en même temps que je ferme la porte à clé.

— Alors là, t'as pas idée à quel point c'est une super surprise.

J'embrasse encore ses lèvres.

— J'étais justement en train de penser à toi. J'allais t'envoyer un message. Comment tu vas ?

Je souris niaisement quand il me dit qu'il allait m'envoyer un message. J'aurais peut être du y croire un tout petit peu plus, mais tant pis. Ma déception n'est pas de taille à effacer la joie que je ressens lorsque nos lèvres se rencontrent.

— Tu me manquais beaucoup et comme j'étais libre ce midi, je me suis dit que je pourrais venir déjeuner avec toi. J'ai apporté tout ce qu'il faut !

Je dépose les sacs sur son bureau en souriant, avant de me retourner pour me blottir dans ses bras.

— Et vous ? Quoi de nouveau dans votre vie chargée monsieur Wheeler ?

— C'est super, je n'avais pas du tout envie de sortir. Viens, on va s'installer sur mon bureau.

Je pousse un peu tout ce qui gêne pour qu'il puisse déposer tout ce qu'il a ramené. J'éteins même mon ordinateur pour faire une véritable pause. Je suis tellement soulagé de le voir.

— Pas grand chose. C'est compliqué à la maison, en ce moment.

Mais je n'ai pas tellement envie de parler de ça pour l'instant. J'ai envie de le retrouver, il m'a beaucoup manqué.

— T'as eu des retours de l'école qu'on a visité ? Ou pas encore ?

— Tu veux m'en parler un peu ?

Son hochement de tête m'indique que non, alors je lui souris. Il sait que je suis là pour lui s'il le souhaite et que, même plus tard, il pourra venir vers moi s'il veux évacuer un peu la pression.

— J'ai été appelé ce matin...

Je souris, parce que c'est aussi ça qui m'a décidé à venir aujourd'hui et pas un autre jour.

— Je suis accepté Logan ! Je commence les cours dans deux semaines ! Ils ont lu mon dossier et d'après ce que m'a dit le type que j'ai eu au téléphone, l'hésitation n'a pas été très longue ! Ils n'avaient plus beaucoup de places, mais au vu de mes résultats... Je suis pris bordel !

Je l'embrasse en souriant, heureux. Ça fait du bien de me sentir enfin serein.

Il m'annonce qu'il est reçu et la fierté que me traverse m'arrache un sourire immense. Je réponds longuement à son baiser.

— Je t'avais dit qu'ils te prendraient, c'était évident vu ta mention. Tu dois être tellement fier. Moi je le suis en tout cas. Faudra qu'on fête ça.

—Avec plaisir ! Dès qu'on peut !

Je l'embrasse une fois, puis deux et finalement notre baiser s'éternise. Mes bras viennent entourer son cou, alors que ma main se perds dans ses cheveux. Je voudrais avoir droit à cela tous les jours de ma vie, il n'y a rien que je souhaite plus que cela a l'heure actuelle.

— Alors, tu veux manger quoi ?

Je lui demande en lui énumérant ce que j'ai pris chez le traîteur asiatique auquel on commence à s'habituer plus qu'il ne le faudrait.

— Faudra qu'on voit comment s'organiser aussi pour se voir. Avec nos lundis qui vont sauter...

Quand il vient m'embrasser, je l'attire contre moi et je le garde même après la fin de notre baiser, alors qu'on se répartit quoi manger. Je n'ai pas tellement envie de le lâcher aujourd'hui.

— Y a pas besoin de s'organiser, Adam. On se verra quand on en aura envie. J'pense qu'il faut arrêter de prévoir les choses comme ça, c'est stupide. Si j'ai envie de te voir tous les jours, alors je te vois tous les jours.

Parce que je sais que je vais partir, peut-être que j'attends qu'elle me prenne sur le fait pour que ce soit plus facile ? Non, j'ai vraiment peur de perdre Olivia. Mais pour l'instant, je ne supporte plus Moïra.

Si c'était censé me rassurer, je ne suis pas certain que ce soit le cas. L'idée me plaît, c'est certain, mais les circonstances actuelles font que j'ai du mal à y croire. S'il n'est pas capable de parler à Moïra, qui me dit qu'il viendra vraiment me voir des qu'il en aura envie, ou dès que moi, je le souhaiterais. Ne plus prévoir, c'est quitte ou double. C'est espérer le voir plus souvent, mais c'est aussi craindre qu'on ne prenne plus le temps de le faire. Pire, c'est avoir peur qu'il dise ça pour s'éloigner petit à petit, dans l'espoir que je me lasse... C'est pas ça qu'il disait, Gabou ?

— Et si t'arrives pas à venir, on fait comment... ? Si Moïra à besoin de toi, si Olivia a besoin, s'il y a une dispute tellement forte que tu préfères rester pour calmer le jeu ? je soupire. C'est pas une façon détournée de me faire comprendre que tu veux qu'on se voit moins, hein... ?

Je rigole bêtement, pour masquer mon malaise.

— On se voit déjà pas beaucoup, alors moins...

Il panique d'un coup et je caresse son visage avec tendresse pour le rassurer.

— Adam... c'est justement parce qu'on ne se voit pas assez que je n'ai plus envie qu'on s'impose une seule nuit et une seule journée dans la semaine.

J'embrasse ses lèvres.

— Tu sais très bien qu'Olivia sera toujours une priorité, mais c'est parce que c'est ma fille. Qu'on vive ensemble ou pas, ça ne changera pas. Quant à Moïra... On n'arrête pas de se prendre la tête, en ce moment. Hier j'ai tenté d'amener la conversation, lui dire qu'il fallait qu'on parle sérieusement parce qu'on ne s'entendait plus et que ce n'était pas sain de vivre comme ça. Elle a complètement pété un plomb.

En y repensant, je retiens un soupir.

— Je voulais en parler calmement avec elle parce que je sais qu'elle sent que c'est la fin, elle se met à vouloir fouiller dans mon portable. Je perds patience, je n'ai plus envie de prendre de pincettes. Alors... j't'assure qu'on ne se verra pas moins.

Je mords mes lèvres pour retenir un sourire, mais mon regard doit en dire tellement que c'est inutile. Il a essayé d'en parler à Moïra, on y est presque ! Le bonheur est a porté de main et ça gonfle mon ventre de joie.

— On va vraiment pouvoir se voir presque quand on veut ?

C'est comme vivre un rêve éveillé. Je viens de passer d'une panique évidente à une joie sans nom ! La lumière arrive au bout du tunnel et ça fait un bien fou d'y voir Logan au bout.

— C'est comme un cadeau d'anniversaire en avance !

Je rigole et l'embrasse tendrement. Je n'arrive pas à détacher mes lèvres des siennes et je souris à travers notre baiser. Je n'ose pas imaginer mon état une fois qu'il aura vraiment réussi à lui parler et que je serai debarasser d'elle.

— J'ai même plus de peine pour elle, je murmure contre ses lèvres. Je sais que c'est pas gentil, mais j'ai tellement hâte de t'avoir rien que pour moi !

Il a l'air tellement content que ça me rassure ; parfois, j'ai peur qu'il réalise que c'était bien lorsque ce n'était pas concret, qu'il se rende compte que c'était mieux quand c'était caché. Parce que c'est plus grisant. Mais il n'est pas moins enthousiaste en comprenant qu'on va enfin pouvoir être tous les deux.

— Moi aussi, j'ai hâte de rentrer chez moi pour te retrouver toi. Qu'on puisse faire ce qu'on veut quand on veut. Qu'on arrête de se disputer à cause de ça, aussi.

Parce que, malgré tout, c'est usant. C'est usant parce que j'ai peur qu'on finisse par s'essouffler.

Je lève un sourcil, un sourire espiègle aux lèvres.

— T'insinues quoi là ? Que ce jour là, je serai forcément là à attendre ton retour comme si tu m'avais manqué ?

Je dépose un baiser sur sa joue, puis un dans son cou.

— Les disputes n'auront plus lieu d'être. Plus à cause de ça du moins. On en aura forcément, vu nos caractères, mais ce sera différent ! Celles ci sont juste difficiles à gérer parce que... C'est dur pour moi comme pour toi, parce qu'on a des attentes et des désirs qui sont importants. On a sûrement aussi un peu de mal à comprendre les intérêts de l'autre et ça ne nous aide pas non plus. Mais ça va aller après, ça ira forcement. J'en suis convaincu !

— Ça me rassure, merci Dr. Freud.

Je dis en lui volant un baiser. Malgré moi, je regarde ma montre.

— J'ai seulement trois quart d'heure pour manger, mon coeur. J'veux pas te presser, mais j'ai pas trop le choix. Si j'avais su, j'aurais annulé quelqu'un.

Je le regarde avec tendresse.

— Mais c'est une super surprise.

— Merde ! Pardon ! Mange, vas y !

Je me dégage doucement de ses bras pour aller m'installer de l'autre côté de son bureau, non sans lui voler un baiser au passage. Je ne vais pas en plus le priver de repas alors qu'il a encore tout son après midi à tenir.

— T'as beaucoup de boulot cette semaine ? Sinon je te propose un autre déjeuner dans la semaine, client décalé au passage ?

— Demain je n'ai pas de pause déjeuner parce que je vais chercher Livi plus tôt à la garderie, mais après-demain, c'est tout à fait possible.

Je dis en commençant à manger.

Je mets quelques secondes à comprendre quel est le rapport entre le fait qu'il aille à la garderie et sa pause déj qui saute. Je crois que j'ai encore bien du boulot à faire quant à ce qu'est élevé un enfant. Et même si ce n'est pas là d'être le cas, j'espère pouvoir épauler Logan s'il en a besoin plus tard.

— On part sur après demain alors ! Tu me tiens au courant sur où ? Si tu préfères que je revienne ici si c'est plus facile, je peux. Profite avant que je devienne semi Londonien !

— On peut se retrouver à l'appartement, tout simplement. J'aurais le temps et ça me fera vraiment une coupure. Parce que même si t'es là aujourd'hui, c'est—

Je suis interrompu parce qu'on frappe à ma porte. Je lève les yeux vers Adam et je lui fais signe de se taire parce que la pause, c'est la pause. Je n'ai pas envie d'être interrompu. On se regarde en se marrant silencieusement, comme des gamins, quand ça frappe à nouveau.

— Logan ? C'est moi. La secrétaire m'a dit que tu n'avais pas quitter ton cabinet.
— Merde.

Je me décompose quand je réalise que c'est ma femme.

— Logan, faut qu'on discute, s'il te plaît. C'est important et t'es parti comme un voleur ce matin. Ouvre-moi.
— J'arrive.

Je vois Adam me regarder avec de grands yeux mais j'embrasse tout de suite ses lèvres avant de lui faire signe d'aller se mettre dans le placard.

— Je suis désolé, je l'expédie, d'accord ? C'est l'affaire de quelques minutes.

— Y'a plutôt intérêt !

Sans en dire plus, j'attrape mon sac et mon manteau et je vais me mettre dans le placard comme le ferait un secret honteux.

Je suis en plein cauchemar. Ce n'est pas seulement le fait qu'elle débarque, ce n'est pas seulement le fait qu'elle vienne planter mon moment avec Logan, mais... Je me retrouve dans un placard putain. C'est quel genre de délire ? Si j'avais su que ce genre de choses pouvait arriver, ça aurait été ça la limite que je me serai imposée. Et merde !

Je mords mes lèvres quand j'entends Logan ouvrir la porte et mon cœur bat la chamade lorsque je comprends que Moïra est là et qu'il la renferme derrière elle.

Je m'en veux tellement de faire ça que j'en ai mal au ventre. J'ouvre à peine la porte parce que je n'ai pas envie qu'elle entre.

— Je n'ai pas le temps, là.

Je réponds froidement.

— Ecoute, c'est important et j'ai—y a quelqu'un, c'est ça ?

Elle me force le passage pour entrer et elle referme la porte derrière elle. Elle regarde mon bureau.

— Qui t'a amené ça ? J'croyais que t'étais pas sorti ?
— Pourquoi t'es venue, là ? J'ai autre chose à foutre. T'es pas foutue d'écouter quand on discute, j'ai aucune envie de prétendre que je souhaite t'accorder de l'attention en retour. Alors maintenant, t'arrête d'agir comme une hystérique et tu t'en vas, c'est clair ?
— Logan, mais tu ne vois pas que tout fout le camp ? Hein ? Ça ne peut pas durer comme ça !
— Justement, Moïra ! C'est ce que j'essaie de te dire depuis plusieurs semaines et t'écoute rien. Là j'suis en pause, je suis sur mon lieu de travail alors on discutera ce soir.
— Devant Olivia ? C'est ça ? C'est ce que tu veux faire devant elle ?
— Putain mais on parle quand alors, hein ? Pas devant tes parents, pas devant la petite, pas quand t'es fatiguée, pas quand t'as mal au crâne, que t'es malade, que t'es en vacances ! Putain de merde, mais tu comprends pas que ça devient n'importe quoi ?

Son regard se voile et ça ne me fait plus rien du tout. J'en ai assez d'être pris pour un con parce que celui qui souffre, c'est Adam. Et, ça aussi, je ne le supporte plus. Il semblait tellement heureux tout à l'heure que j'ai honte de l'avoir mis dans cette situation.

— On parlera à la maison, c'est clair ? Maintenant, tu t'en vas.
— Mais j'peux pas, Logan. J'peux pas parce que je suis flippée. Je ne veux pas avoir cette conversation parce que j'ai peur et que je suis enceinte.

Le choc est tellement rude que je n'ai pas de réponse à ça. Mais non, elle ne l'est pas. Elle ment. J'ai l'impression que le monde s'effondre, que mon être entier se brise.

— Quoi ?
— Ça fait quatre mois, Logan. Je ne voulais pas qu'on sauve notre mariage juste à cause de ce bébé, mais là, je suis effrayée, tu comprends ? Alors je m'en vais, mais si t'as toujours envie de me parler ce soir, j'espère que t'auras pris ce bébé en compte. Parce qu'il n'y peut rien, lui.

Sans même me laisser réagir, elle s'en va en claquant la porte, me laissant là, au milieu de mon cabinet, complètement sonné par la nouvelle.

Mon cœur bat anormalement doucement, comme si mon corps assimilait lui aussi ce que mon cerveau ne veux pas accepter. Moïra a quitté la pièce, j'ai entendu la porte claquer, mais elle est encore là dans ma tête. J'entends ses cris, j'entends ceux de Logan, et puis la chute arrive. La mienne, surtout.

Si la journée commençait bien, je crois qu'elle va très mal se terminer. Il est déjà trop tard, pour que ce ne soit pas le cas. Il est trop tard pour les rêves, pour l'avenir et Nous...

La première fois qu'elle est tombée enceinte, Logan a épousé et acheté une maison avec cette femme dont il n'était même pas amoureux. Même si je n'étais pas un élève brillant, je n'aurais pas de mal à comprendre ce qu'une seconde grossesse va entrainer. Il n'est pas partie il y a trois ans, il ne partira pas plus maintenant.

Tout part en fumée. Tout ce que j'ai espéré durant des semaines. Tout ce à quoi j'ai aspiré pour cette année à venir. Tout s'envole et se brise.

C'est seulement lorsque je sens des larmes dans mon cou que je réalise que je suis en pleurs. Je ne suis même pas en colère, je suis au bord du précipice et un rien suffirait à me faire plonger dedans. Tout est terminé, elle est là, ma limite. Notre limite.

Quand je pousse la porte du placard, Logan est planté au milieu de la pièce et je n'ai même pas envie de croiser son regard.

— J'ai vraiment été le dernier des cons... je murmure. Comment j'ai pu croire que j'allais avoir une chance ?

La voix d’Adam me sort de ma torpeur. Il pleure et quand je m’approche pour le prendre dans mes bras, il me fait bien comprendre que ce n’est pas le moment. Je suis complètement sonné.

— Je n’avais pas prévu ça. J’t’assure. J’avais pas... je comprends pas.

— Tu comprends pas ?

Il fait de nouveau un pas vers moi et je me recule aussi vivement.

— Putain mais c'est pas moi qu'a couché avec elle ! Elle est pas tombée enceinte toute seule !

Mes larmes ne s'arrêtent pas, alors que je prends conscience qu'il y a quatre mois, il était déjà beaucoup plus qu'un plan cul à mes yeux. Aux miens seulement...