Curiosités - Adam & Logan

Quand il m'avoue avoir demandé à ma mère pour le plat, je fond encore plus d'amour. Il a vraiment fait tout ça pour moi, dans l'unique but de me faire plaisir et ça me prouve encore un peu plus que c'est là, la vie dont je rêvais. Tout est plus fort et plus beau, quand on a trouvé la bonne personne. Tout est réel.

— T'étais le meilleur conjoint possible, mais t'es deja sur la voie pour devenir le meilleur mari au monde.

Je souris et je crois même que je rougis. Le tout accompagné d'un gémissant tellement j'adore les courgettes farcies. J'en jure même, tellement je trouve ça bon.

— Tu sais que tu m'as jamais autant manqué qu'aujourd'hui ? Je dis pas que c'est un signe, mais... C'est un signe, non ?

Je ne suis absolument pas rationnel, mais en même temps, c'est ce qui me caractérise.

— Toi aussi, tu m’as énormément manqué aujourd’hui. J’avais hâte que tu rentres, hâte que tu vois tout ça.

Je suis tout de même soulagé qu’il soit heureux à ce point. Je réalise que j’appréhendais sans m’en rendre compte.

— C’est bon, au moins ? Puis ça va, t’es pas trop fatigué ?

— C'est délicieux mon cœur. Merci pour tout. Le repas, la surprise, cette alliance... T'as du avoir une grosse journée toi aussi.

J'affirme avec toute la sincérité du monde.

— Je suis fatigué, mais ce soir c'est loin d'être la chose qui prime. Je vais avoir de quoi me reposer ce weekend, alors je ne vais pas gâcher notre soirée.

Je jette un œil à l'enveloppe, curieux de ce que ça peut être malgré tout. On part en weekend ? Il a déjà prévu le voyage de noce ?

— Quand t'as dis que tu me laissais gérer, t'entendais quoi ? Que tu me laisses choisir si on fait ça dans deux semaines ou l'été prochain ?

Je demande, un léger sourire en coin.

— J’ai couru partout, mais c’était pour la bonne cause.

Le voir rayonner comme ça n’a pas de prix.

— C’est ça, oui. Après.. j’aimerais mieux qu’on l’annonce à Olivia de vive voix avant.. mais, des contraintes de temps, c’est toi qui en as. Avec les cours, tes stages, des dossiers à rendre. Je ne veux pas que le mariage soit un obstacle dans quoi que ce soit alors je te laisse choisir.

J’attrape sa main pour lier nos doigts quelques secondes.

— Bien sûr, je t’aide à organiser, hein. Je ne m’évince pas du projet. Je suis impliqué. Simplement.. je suivrai tes envies.

— Alors avant de penser à quoique ce soit, on en parle à Olivia. Et après... On avisera en fonction de nos disponibilités. Que ce soit d'ici quelques semaines ou seulement dans plusieurs mois si on ne peut pas avant.

Je reserre mes doigts dans les siens quelques secondes, chamboulé et amoureux. On est réellement en train de parler de l'organisation de notre mariage bordel... Ca semble irréel.

— Même si on n'est pas nombreux, j'aimerais bien faire un mariage à thème. Thème Logan Wheeler. On vit Logan, on respire Logan, on mange Logan. Merde ! En plus à la fin de la journée ce sera moi le meilleur joueur parce que j'aurais le même nom de famille que mon thème !

Je rigole, avant de baisser les yeux pour prendre un bout de courgettes. J'ai dis ça sans réfléchir et je me rends compte que si ça n'a pas été le cas la première fois qu'on m'a demandé en mariage, aujourd'hui, ça me semble évident que je voudrais porter son nom.

— Enfin... Si on voit tous les deux les choses ainsi, bien sûr.

— Ça me convient.

Je préfère aussi qu’on lui en parle, qu’on lui explique, qu’elle pose toutes les questions qu’elle veut poser et qu’elle soit heureuse de faire partie de l’aventure aussi.

— Pff mais c’est quoi ce thème pourri ? Trouve quelque chose d’original au moins.. quelque chose qui nous impliques tous les deux ou qui...

Je vois son visage et je crois comprendre que je passe à côté de quelque chose. Je me repasse ce qu’il a dit en tête et quand je réalise, j’en ai presque la gorge nouée.

— Tu veux porter mon nom ? Celui d’Olivia ?

Je crois qu’il ne pouvait pas plus me toucher que comme ça.

Il rigole et si pendant un instant je crois que c'est sa façon à lui de ne pas répondre à la fin de ma phrase, je me rends vite compte qu'il lui a juste fallu comprendre ce que j'avançais

— J'aimerais beaucoup, et ça me rendrait vraiment fier, oui... Mais on ne s'est pas consulté, c'est sorti comme ça et t'es pas obligé d'accepter. Je comprendrais ! Je t'en voudrais pas ou quoi, ne me dis pas oui juste pour me faire plaisir. Ok ?

Je ne sais pas où je la trouve, mais j'ai la force de relever les yeux vers lui. J'ai envie qu'on soit deux, ensemble et que cette décision importante ne soit pas plus la mienne qu'autre chose. Je lui souris, presque timidement.

— Si, si ! J’ai envie. Bien sûr que oui. Ce serait bien.

Je dis avec un sourire.

— Au delà de facilité les procédures juridiques et administratives... je serais fier que tu portes mon nom. Déjà parce que tout le monde saurait que t’es marié, mais aussi parce qu’on veut fonder une famille et que j’ai l’impression que c’est nécessaire qu’on partage le même nom pour créer une unité...

Je lui souris.

— D’ailleurs... en parlant de famille...

Je lache sa main uniquement pour pousser l’enveloppe vers lui.

— Je ne suis plus tout jeune et les procédures sont compliquées et longues alors...

Les larmes me remontent aux yeux lorsqu'il parle de famille, d'unité et qu'il me dit que oui, oui il serait fier lui aussi que je porte son nom.

— Tout le monde va le savoir que je suis marié, je vais être beaucoup trop fier et heureux pour cacher cela.

Je souris en l'écoutant poursuivre et quand Logan pousse l'enveloppe vers moi, j'ai le cœur qui bat de nouveau très fort.

— C'est pas un voyage ou un truc comme ça, alors ?

Je demande les yeux grands ouverts, alors que j'attrape l'enveloppe pour en sortir ce qu'il y a dedans.

Je secoue la tête avec un petit sourire.

— Non, c’est pas un voyage. On devra organiser notre lune de miel mais.. c’est pas ça. On a le temps de voyager.

Là c’est un dossier d’adoption.

C'est à la fois intriguant et flippant. Je crois que j'appréhende de voir ce que c'est, autant que j'ai hâte de poser mes yeux dessus. C'est épais, déjà. Ça pourrait me donner une idée, mais finalement même pas. Alors je finis par tirer dessus et dès que je lis les premiers mots, je rigole nerveusement.

— Tu sais mon cœur. J'ai pas beaucoup d'argent et c'est pas ton nom sur mon assurance vie actuellement alors... T'es pas obligé d'essayer de me tuer ce soir.

Je souffle un bon coup, avant de déplier le tout et de bel et bien avoir dans les mains un dossier pas seulement particulier, mais précieux.

— Tu veux vraiment de cette petite fille avec moi...?

Et ma question est la réponse, en fait. On ne s'est même pas encore consulté officiellement en ce jour que lui comme moi, on sait déjà qu'on souhaiterait une petite fille. C'est un détail qui peut sembler bête, mais qui en réalité prouve que chacune des fois où nous avons pu parler enfants était sérieuse.

Je pouffe de rire et ça détend quelque peu l’atmosphère. Elle n’est pas lourde, mais il y a tellement d’émotion qui nous enveloppe que je ne sais plus où donner de la tête.

— Bien sûr que je la veux vraiment. Mais j’ai trente-six ans, bientôt trente-sept et je t’avoue qu’être un papa grand-père, ça me tente moyen...

Je souris un peu.

— Je sais que t’es prêt et on va avoir encore de long mois, peut-être année pour se préparer... mais je voulais qu’on en discute, je voulais être sûr qu’on soit sur la même longueur d’ondes, qu’on lance la procédure.

— Tu as eu entièrement raison mon cœur.

Je souris, en attrapant de nouveau sa main. J'ai envie d'être serré contre lui, mais on est censé être à table, alors j'essaie de rester un peu sérieux. J'aurais tout le temps d'être blotti dans ses bras après le repas.

— En parler c'est bien, mais si on ne lance jamais aucune procédure, ça pourrait mettre un temps fou. Et j'entends que mon papi ne veux pas vraiment en être un.

Je le taquine. J'espère qu'il sait que c'est le cas, même si je n'en doute pas.

— Le temps de tout lancer, ça prendrait combien de temps minimum, tu crois ?

Je hausse les épaules.

— Je n’en sais rien, quelques mois ? On va avoir des visites d’assistante sociale et de psy... Ça va être costaud mais on va traverser ça tous les deux. C’est pour ça que je voulais en parler avec toi, qu’on prenne tous les rendez-vous nécessaires. Qu’on concrétise nos envies...

— J'ai très envie d'avoir cette petite fille avec toi, j'ai très envie qu'elle soit là, avec nous et qu'elle partage notre vie mais...

Je vois son visage changer quand je dis le mot ''mais'' et bon sang, j'espère réussir à m'exprimer assez bien pour qu'il comprenne ce que je veux dire.

— Je me suis précipité une fois et j'ai failli faire la plus grosse erreur de ma vie.

Si Logan savait que si j'avais eu cet enfant avec Max, je n'aurais jamais pu le quitter, malgré tout l'amour que je ressens pour lui.

— Je ne dis pas que c'est ce qu'on s'apprête à faire, non ! C'est juste que je ne veux pas regretter certaines choses et... On est un tout nous deux, pas vrai ? On parle, on s'écoute, on se rassure. Alors est-ce que tu crois qu'il serait possible qu'on fasse en sorte d'échelonner le tout pour être certain que je sois diplômé lorsqu'on aura cet enfant ?

Je me sens mal de lui demander une telle chose, lui qui vient expressément de me dire qu'il ne voulait pas trop trainer. Mais ça me semble important de parler aussi de ça avec lui...

— Peut être que ça prendra des années, mais si ça prenait moins de temps ? Je veux qu'on puisse lui offrir la meilleure vie du monde et je ne sais pas si je serai capable de le faire en partant d'ici à huit heures, en rentrant à vingt et une comme aujourd'hui et en étant stressé en permanence si elle devait être là pendant que je valide le point final de mes études...

L’espace d’un instant, j’ai vraiment pensé que je m’étais fait des idées tout seul au sujet de cette vie de famille alors son explication me rassure. Il y réfléchit véritablement et quand je réalise que si j’avais mis plus de temps à guérir, il aurait certainement un enfant avec quelqu’un d’autre, je me dis que j’ai vraiment eu beaucoup de chance.

— D’accord alors...

Je réfléchis à toute vitesse pour tenter de proposer des solutions.

— On est en septembre.. alors qu’est-ce que tu dirais qu’on remplisse le formulaire tranquillement, qu’on continue de prendre nos marques ici, avec Livie, ta famille, nos animaux.. et qu’on lance véritablement les démarche à partir de janvier ?

Parce qu’il aura déjà des notes, certainement des promesses d’embauche et qu’aux yeux de l’assistante sociale, ça aura un impact. Cependant, je tiens à ce qu’il réalise aussi quelque chose.

— Ça t’arrivera de rentrer tard. Ça t’arrivera de devoir partir une semaine, un week-end... c’est rien. C’est le monde du travail et t’auras pas l’air d’un mauvais papa. Parfois, il suffit de se dégager une toute petite heure dans une journée pour faire plaisir. Le bisous du soir, même.

Je lui souris.

— Tu ne seras pas débordé, Adam. Je ne laisserai pas ça arriver. Ta famille sera là pour t’aider, aussi.

Ce n'est pas seulement le fait qu'il me comprenne qui initie mon geste, vers l'entendre dire mot pour mot qu'il ne me laissera pas me faire déborder.

Ce que je souhaite depuis tout à l'heure arrive. Je me lève et sans vraiment lui demander son avis,je decalle la table pour pouvoir venir m'assoir sur ses genoux.

— J'ai peur de mal m'y prendre, mais c'est pas si horrible avec Olivia, non ? Ça se passe pas trop mal ?

Mes bras entourent son cou et mes doigts viennent jouer avec des cheveux dans sa nuque.

— Même si parfois le travail me fera rentrer tard, une fois ici, je n'aurais plus rien à faire. Là je rentre et je dois bosser, encore et encore. Je ne veux pas être le papa qui la laissera de côté... Je ne veux surtout pas que notre enfant puisse penser ainsi un jour par ma faute. Janvier ce serait parfait. Merci...

Mes lèvres viennent enfin trouver les siennes.

— On va avoir un enfant bon sang... Tous les deux. Faudra aussi qu'on en parle à Olivia ! Comme pour le mariage ! Qu'elle ai le temps de s'y faire !

Il vient s’asseoir sur mes genoux et je passe mes bras autour de sa taille pour le serrer contre moi.

— Mais tu vas mal t’y prendre, parfois. Comme moi... Tu sais, il suffit d’un jour où t’es fatigué et qu’elle soit un peu fatiguée aussi pour ça finisse en cri et punition injuste. Parfois tu vas oublier les couches quand on sort, parfois j’oublierai le doudou à un endroit où il ne fallait surtout pas l’oublier. On se disputera sur la meilleure manière de refermer la poussette, sur la façon de faire la purée... on l’habillera à l’envers... j’en sais rien moi, y a tellement d’erreur qu’on peut et qu’on va faire que c’est pas la peine de les lister... l’important c’est qu’elles soient en sécurité toutes les deux, heureuses. On s’en fiche de mal s’y prendre, personne n’est parfait et ceux qui le sont ont généralement peu d’implication dans l’éducation de leurs enfants. Quand on se mouille, on fait des erreurs. J’ai déjà brulé Olivia avec du lait trop chaud... apparemment elle ne m’en veut pas trop et elle n’est pas traumatisée pour autant.

Je le regarde avec un air tellement amoureux que j’en ai certainement les yeux qui brillent.

— Tu sais... je préfère que tu rentres tôt avec du boulot à terminer à la maison que trop tard sans boulot. Les réunions et soirées que tu ne peux pas éviter mise à part, bien sûr.

Je caresse tendrement son visage.

— Je préfererai que tu rentres à 16 heures avec un manuscrit à lire et que tu le fasses dans le salon, avec notre fille qui fait la sieste près de toi, plutôt que tu te dises que tu ne veux pas ramener de travail, terminer de lire au boulot et rentrer à pas d’heure sans profiter d’elle.

Je suis content qu’on soit sur la même longueur d’ondes.

— On lui en parlera en janvier, quand on aura des choses concrètes à lui raconter parce qu’elle n’a pas vraiment la notion du temps. Mais merci de l’impliquer sans que je ne te le demande. Ça me touche beaucoup.

En l'écoutant parler, je ne peux pas m'empêcher de me dire que c'est plus facile pour lui, parce qu'il a déjà connu ça. Et en étant tout à fait franc, ce n'est pas ca qui me dérange, c'est que ce soit cette autre grosse conne de Moïra qui ai eu la chance d'être l'autre parent du premier enfant de Logan.

Mais son regard et ses mots me font tout oublier rapidement. Aujourd'hui, elle n'est plus dans l'équation. Logan a eu un passé, moi aussi, et pourtant on ne s'aime pas moins fort ou moins bien. Au contraire. On sait comment c'est ailleurs, et on sait qu'on ne veux rien d'autre que ce qu'on vit aujourd'hui.

— Je risque d'être un peu paniqué parfois, mais n'arrête jamais de me répéter ces choses là... Ça m'aide non seulement à me projeter, mais aussi à me rationaliser. Nous on sera là pour elle, et comme tu dis, il n'y a qu'en ne faisant rien qu'on ne fait pas d'erreurs.

Je suis un homme comblé, à tous les niveaux.

— Je n'avais pas vu les choses ainsi. Alors après c'est sûrement normal parce que j'y avais jamais réfléchi, mais c'est vrai que lire un bouquin ou un manuscrit dans le canapé, c'est pareil. Alors autant le faire avec notre fille contre moi et toi qui me fait un bon repas comme ce soir.

Je souris en venant embrasser ses lèvres, amoureusement.

— Je ne veux pas que ta fille se sente à l'écart de notre famille. Et sa petite sœur aura beau n'avoir qu'un parent en commun avec elle, elle n'en restera pas moins sa sœur à part entière !

— On paniquera à deux, alors. C’est pas parce que j’ai déjà Olivia que je n’aurais aucune pression...

Je dis en riant. L’important c’est qu’on soit là tous les deux.

— Je crois que ce sera mieux et plus agréable pour toi d’être présent. J’ai pas envie que tu te sentes coupable de travailler alors que c’est normal.

Je réponds à son baiser en m’attardant longuement sur ses lèvres. Aujourd’hui marque une avancée énorme dans notre vie de famille et je réalise à quel point j’ai de la chance qu’il ait accepté de revenir vers moi.

— Merci pour elle. Je sais qu’avec le temps elle n’aura aucun mal à te considerer comme un parent également.

Son baiser s'attarde sur moi et je fond à l'intérieur.

— J'espère que tu as conscience que je t'aime plus que tout au monde et que tu es en train de m'offrir ce dont je n'osais plus rêver. Une famille d'amour... Battie sur des envies et des projets communs.

Je caresse tendrement sa joue. Mon regard doit transparaître de tout l'amour que j'ai pour lui.

— Je ne sais pas si tu te souviens, mais la première fois qu'on s'est revus après ton accident, au café, on s'est engueulé. Parce que tu m'as certifié que c'était avec toi que je devais être et que je devrais fonder ma vie. Et tu avais raison. Pas que j'en doutais à ce moment là, je savais déjà que tu disais vrai. Mais tu es venu... Tu es venu me chercher et je ne t'en remercierais jamais assez.

Je souris et je glisse mes mains sous son t-shirt pour caresser son dos.

— Jamais je t’aurais laisser filer. Même marié avec des gosses, j’aurais tout fait pour te convaincre. Jusqu’à ce que tu réalises que j’avais raison.

Je lui adresse un sourire radieux.

— C’est vrai que j’ai eu un coup de mou, mais je serais revenu. Encore et encore. Je le sais. Mais t’as pas été si difficile que ça à convaincre...

— C'est le moins qu'on puisse dire...

Je lève les yeux au ciel, fataliste. J'étais déjà convaincu, mais il ne le savait pas encore.

— Quand je t'ai vu ce jour là, de ma voiture, j'ai failli repartir. Je savais que te revoir, c'était tendre le bâton pour me faire battre. J'avais parlé de nos messages à personne, même pas à Gabriel. Je voulais pas qu'il puisse me convaincre que c'était une mauvaise chose de venir.

Je rougis en me souvenant des dernières semaines que j'ai vécu avec Max. C'était malhonnête de me part de rester et de lui faire croire quelque chose qu'il n'y avait déjà plus.

— T'as sûrement pas envie d'entendre ça, mais... J'ai plus touché Maximilien une seule fois après t'avoir revu. Je pouvais pas. J'arrivais à peine à le regarder dans les yeux, parce que t'étais dans mon esprit en permanence. Je sais même pas comment j'ai pu tenir un mois sans venir frapper à ta porte comme un dératé !

J’affiche un sourire en coin et je l’attire à moi pour l’embrasser longuement.

— Bien sûr que si, j’ai envie d’entendre ça !

J’embrasse son cou en souriant. J’aime déjà pas que quelqu’un le regarde alors réaliser qu’il a plus été fidèle envers moi qu’envers son fiancé de l’époque, ça fait du bien à mon égo.

Mes yeux roulent dans leurs orbites pour le taquiner, alors que je finis par retrouver mon sérieux lorsque ses lèvres trouvent mon cou.

— J'aurais du me douter que l'idée que je ne pense qu'à toi, même dans le lit d'un autre, ca allait éveiller quelque chose.

Mes mains descendent le long de son torse, pour venir entourer sa taille, sous son t-shirt tendrement.

— On à absolument tout braver toi et moi quand on y pense... Ta femme, mon fiancé, une rupture, ta rééducation, ton opération et ton coma de quelques jours ! On sait déjà qu'on résistera à tout parce qu'on ne peut pas vivre pire que tout ça !