I was the man who never lied until today - Adam, Gabriel & Logan #7

Je secoue la tête.

— Non, c’est... enfin j’sais pas. C’est normal. Puis elle me casse les couilles avec sa baby-sitter. C’est tout. J’étais comme d’habitude.

Du moins, comme je le suis avec elle...

Je soupire parce que je ne comprends pas pourquoi il s’agace ou qu’il le prenne aussi personnellement.

— Tu peux t’expliquer là, parce que j’ai du mal à comprendre. C’est quoi le problème ? Qu’est-ce qui te gêne ?

— Y a pas de peine à avoir, Adam. J’t’assure. Je vais bien.

Je lui souris sincèrement.

— Mais... c’est pas toujours facile avec ma femme.

Je pensais que c’était clair pour lui : sinon, je n’irais pas voir ailleurs.

J'ai envie de lui répondre que vivre avec quelqu'un avec qui on se dispute régulièrement fait généralement baisser le seuil de patience, mais je n'ai pas envie de parler de Moïra pendant des heures. Je sais que, ce soir, elle va faire la gueule – et certainement qu'elle aura raison.

— Alors.. pourquoi tu veux retourner là-bas ?

— Ah oui, ta voiture.

Je me mord l'intérieur des joues pour ne pas rire nerveusement ; je me sens un peu con d'être rassuré de savoir qu'il veut simplement récupérer sa voiture.

— C'est comme tu veux, j'peux te déposer au passage, ça ne me gêne pas.

Je porte ma tasse à mes lèvres pour terminer mon thé. Je viens de dire non à ma femme parce que je n'ai pas envie de faire comme si tout allait bien, mais, quand c'est Adam, c'est différent.

— À part jeudi et samedi, je suis libre tous les midis. Donc c'est quand tu veux.

Parce qu'après cette nuit, je crois qu'une semaine entre chaque rendez-vous, c'est beaucoup trop long.

— Ok, ouais. C'est très bien ! J'ai hâte de découvrir tes talents culinaires.

Je dis en riant pour le taquiner un peu.

— Qu'est-ce qu'on va manger ? Des coquillettes ?

— Ah pardon. C’est spaghettis bolognaise, alors ?

Je dis avant d’éclater de rire. J’attrape le dernier bout de mon pain au chocolat pour le terminer.

— Alors.. qu’est-ce que t’as envie de faire, ce matin ? Enfin... il est bientôt midi.

Je lève les yeux au ciel et je me lève, moi aussi. Mais pour l’attraper par la taille et embrasser sa nuque.

— Tu n’iras voir personne d’autre que moi, ok ?

Je murmure à son oreille avant de le libérer pour débarrasser.

— Y a des trucs que je dois savoir sur ta santé ? Avant de te manipuler, j’veux dire. T’as des problèmes quelques part ? De dos ? Articulations ?

— Si, si. C’est bien de tout savoir, c’est important. Comment tu t’es cassé ce... truc ?

Je demande avec un petit sourire, alors qu’on termine de débarrasser ; ça, c’est plus à titre perso. Parce que ça m’intéresse de savoir, d’en apprendre toujours plus sur lui.

— Bon, y aura rien de thérapeutique dans un massage sur un lit mais va t’installer.

Je dis en riant. On ne va pas se voiler la face non plus.

Il me raconte l'histoire et ça me fait rire ; parfois, un homme qui semble chétif cache parfois une certaine sportivité, mais, apparemment, ce n'est pas son cas. Ça aussi, je trouve ça charmant, attirant même – et je ne sais même pas pourquoi.

— Parfois, il faut savoir reconnaître ses limites...

Je dis en souriant.

— C'est étrange, ça ne m'étonne pas. Allez, retire ton t-shirt et allonge-toi sur le ventre.

Je vais une crème ou le premier truc que je trouve dans la salle de bain qui fera l'affaire avant de le rejoindre sur le lit et de m'installer confortablement.

J'éclate de rire quand il suggère que ça ne m'est certainement jamais arrivé.

— Je n'avais pas vraiment à sortir par la fenêtre mais... non, je suppose que ça ne me serait pas arrivé. Je me suis déjà cassé plusieurs choses, cela dit, monsieur l'intello.

J'ajoute alors que je lui fous un coup de crème froide au milieu du dos. Il frissonne et je pose rapidement mes mains sur lui pour commencer à le masser.

— Mon nez.. ? Euh, j'en sais rien. Cinq ou six. J'ai dû être opéré deux fois.

C'était l'un des trucs les plus douloureux que j'ai vécu, d'ailleurs, y repenser me fait frissonner.

— Je fais du kick-boxing.

Beaucoup moins qu'avant et, parfois, ça me manque énormément. Mais avec Olivia, c'est un peu compliqué parce que je n'ai pas tellement envie qu'elle me voit défiguré.