Castle on the Hill - Romie & Édouard.

— Il faudrait, oui. Mais pour ça faudrait qu'il sorte. Où qu'il trouve quelqu'un dont il fera pas semblant d'être amoureux...

Je pose mon visage contre son épaule. Ça fait du bien de la tendresse, en fait.

— C'est mon jumeau, c'est encore plus qu'un frère. C'était normal de venir le rejoindre, et normal de rester.

— Il trouvera. J’en suis sûre. Peut-être qu’il a du mal à regarder la vie du bon côté mais ça peut changer. J’en suis sûre !

Il est tout câlin et j’adore ça. Je pourrais presque m’y habituer.

— Normal ou pas, ça n’en reste pas moins admirable. Et j’ai vraiment, vraiment pas envie que t’ailles travailler.

— J'espère pour lui.

Je rigole quand elle se blottit contre moi.

— J'ai vraiment pas envie non plus, mais je crois bien ne pas avoir vraiment le choix.

Je soupire.

— Tu vas travailler comme un fou toute la semaine ?

— Y'a des chances. Si ma réunion se termine bien, je vais devoir tout mettre en place dans les prochains jours.

Je ne sais pas ce qu'elle attendait comme réponse, mais vu le soupir, sûrement pas cela.

— Est-ce que t’auras une place pour moi dans ton emploi du temps ?

Je tente quand même.

— Demain pas plus qu'aujourd'hui. J'ai une sorte de gala à la con, auquel je suis obligé d'aller, sinon mon père va me tuer.

Je soupire en grimaçant.

— Mais mercredi soir, je ne devrais pas rentrer trop tard, pour compenser un peu mon début de semaine en folie. T'en dis quoi ?

— Je prends !

Je réponds sans hésiter.

— Tu voudrais aller au cinéma ?

— Ça semble être un bon programme. Et on va au McDo avant ? Ou après ?

J'ai pas fais ça depuis combien de temps ? Depuis que j'étais ado sûrement.

— Avant ? Après je pense qu’il sera fermé ! Génial ! J’ai hâte d’être à mercredi.

Je lui souris et je me reblottis contre lui quelques secondes.

— Je vais ranger la cuisine pendant que tu te prépares. Et on va se séparer vite parce que j’ai une montée de libido là. C’est dur.

J’embrasse longuement ses lèvres et je quitte ses genoux juste après. Non mais qui tient plusieurs mois franchement ? Dès que je le lâche à la gare, je vais chez Charlie.

La mienne aussi monte vite, mais je la cache et je file rapidement dans ma chambre. Je prends une douche rapide, j'enfile mon costume et en mettant mes mocassins je rigole comme un con. Je sais qu'elle va se foutre de ma gueule, cette bouffonne. Et pas manqué, quand je descends j'ai le droit à la réflexion.

On s'embrasse mille fois à la gare et j'ai vraiment cette sensation d'être un ado. Mais je m'en fous, ça fait du bien et c'est pas comme si quelqu'un pouvait nous voir.

— A demain Princesse.

Je souris en coin en l'embrassant une dernière fois, avant de partir bosser.