Sick boy - Adam & Logan

Pour un mercredi soir, je rentre plutôt tôt à White Falls et ça fait un bien fou d'imaginer d'avance notre week-end. Olivia doit venir et ça va nous faire plaisir à tous d'être ensemble. Plus je passe de temps avec cette petite et plus l'affection que j'ai pour elle s'intensifie. Elle est douce, intelligente, respectueuse... À l'image de son père. Ça me certifie encore plus qu'avoir un enfant avec Logan est une bonne idée.

— Mon cœur ? Je suis rentré !

Personne ne me réponds, et en voyant qu'il est tout juste 18h je comprends, à cette heure là je suis loin d'être rentré normalement, alors Logan doit faire ses trucs.

Mais une fois que j'ai déposé toutes mes affaires et que Poisson m'a fait la fête, j'entends grogner dans la salle de bain.

— Logan ? Ça va ?

Je demande en frappant à la porte. Mais ça n'a pas l'air d'aller, non.


@Logan Wheeler

À vouloir absolument chopper un rhume pour qu’Adam ne trouve pas suspect mon pseudo mal-être, j’ai attrapé une gastro et j’ai passé la pire journée depuis des années. Je n’ai pas arrêté de me vider et je crois que je n’ai jamais autant vomi de toute ma vie. Mais au moins, Adam ne sera pas blesser par ce pari et c’est ce qui compte. Je refuse qu’il perde confiance en lui à cause de nos conneries – et je n’arrêterais nos conneries pour rien au monde.

Je n’entends même pas Adam rentrer jusqu’à ce qu’il frappe à la porte. Je suis en train de me passer de l’eau sur le visage. Je tire la chasse d’eau pour lui épargner le vomi qui s´y trouve et j’ouvre la fenêtre avant d’ouvrir la porte.

— Je t’embrasse pas, je pense que j’ai la gastro, j’ai actuellement envie de mourir. Donc je vais retourner me coucher. Et t’as interdiction de dormir avec moi, je veux pas que tu tombes malade.

Je le regarde, partage entre la peine et le choc.

— Mais vas y on s'en fout, je suis en week-end. Et je vis dans cette maison. Que je dorme ou pas avec toi, ça changera rien, je l'aurais aussi si je dois l'avoir !

Ce que je dis n'a aucun sens, mais surtout, j'oublie vite de râler pour le suivre dans la chambre.

—Un médecin est passé ? Tu veux que je passe à la pharmacie ? Faut que tu te soignes mon cœur...

Je lui demande alors qu'il se couche sans attendre une seconde.

— T'as de la fièvre ?

Et je n'attends pas plus pour aller poser ma main sur son front. Il est vraiment chaud. Il doit être sacrément mal.

Je vais directement m’allonger sur le ventre, dans le lit et je le recouvre bien parce que, oui, je pense avoir de la fièvre. J’ai froid, j’ai mal partout. Mes yeux se ferment presque tout seul.

— Le médecin est pas en ville aujourd’hui, seulement demain. Et j’avais pas du tout envie de sortir.

C'est la première fois que je le vois dans cet état et j'ai envie de lui faire plein de câlins, sauf que ca ne servirait absolument à rien.

—J'arrive.

Je file vers la salle de bain mouiller quelques serviettes éponges et quand je reviens, je lui en applique une sur la nuque. Et je tapote doucement son front avec la seconde.

— Tu me laisses enlever la couette deux secondes ? Juste pour te déshabiller ? Garder tes fringues va être encore pire mon coeur, ça fait augmenter ta chaleur corporelle...

La serviette qu’il pose sur moi me fait frissonner et je ronchonne doucement.

— J’ai froid. Si tu me déshabilles, je vais avoir encore plus froid.

Je crois que c’est la première fois que je suis malade avec Adam, si on ne compte pas ma convalescence post-accident, et j’espère ne pas être trop désagréable. Alors je ronchonne mais pour autant, je le laisse faire ce qu’il veut.

Il ronchonne, mais ne dit pas non, alors je prends ça pour oui. J'ai l'impression que je vais vivre avec Logan ce que je vivais lorsque Gabou était malade et ça me fait sourire.

— T'aurais du mettre un pantalon de ski, au cas où.

Je rigole en lui enlevant son jean, ses chaussettes et sa grosse veste. Je lui laisse son boxer et son t shirt, surtout parce que je ne veux pas lui demander de se relever pour enlever son haut. Si vraiment sa température ne baisse pas, on aura toujours le temps de le déranger plus tard.

— T'as quoi comme symptômes, exactement ?

Je demande en lui remettant la serviette sur sa nuque, même s'il grogne encore, et je caresse tendrement ses cheveux.

— Que je passe un coup de fil à Alexis pour savoir ce que je peux aller chercher à la pharmacie pour te soulager un peu.

— Hey mais t’as pas le droit de te moquer, là.

Je râle alors qu’il me déshabille. Je déteste Charlie. Je le maudis du plus profond de mon être, même. Et je vais chercher le meilleur moyen de me venger parce que là, il mérite au moins une gastro, lui aussi.

— Ah donc ça y est, on en est à ce stade de notre relation ou on va parler de merde et de vomis ? Genre on n’a pas le stade du rhume, c’est tout de suite ça ?

Je râle alors qu’il caresse mes cheveux - ce qui est très agréable, je reconnais.

— J’ai des spasmes comme t’en as jamais eu, je pense que c’est ça qui fait la fièvre. J’ai chaud, froid. J’ai la nausée. Et j’arrête pas de me vider de partout. Voilà. Et je suis extrêmement fatigué, comme tu peux certainement l’entendre avec mon débit ultra lent. Je suis au max là.

J'eclate de rire lorsqu'il se confie sur le stade auquel en est notre relation.

—Franchement, sans vouloir paraître désagréable, je pense qu'on a vécu pire que ça. Si tu vois ce que je veux dire.

Et je sais qu'il voit très bien ce que je veux dire, parce quand il avait sa hanche hors service, j'ai fais bien plus que parler de merde ou essuyer du vomi.

— On a commencé par ta convalescence, est-ce qu'on avait vraiment besoin d'un rhume dans l'ascenseur des malades chiantes ? Je ne crois pas !

Ma main n'arrête pas de caresser ses cheveux, parce que je peux voir sur son visage que ça lui fait du bien.

— J'appelle Alexis, je cours à la pharmacie, et après je m'occupe de toi et rien que de toi. Je vais essayer de te remettre sur pieds pour l'arrivée d'Olivia vendredi soir. On a encore deux jours devant nous pour que son papa soit en meilleure forme !

Je lève les yeux au ciel, mais je ne réponds rien. C’est pas pareil et j’aurais aimé oublier ça, pour une fois. J’aurais aimé que le pire soit de lui parler de ma diarrhée plutôt qu’il me rappelle qu’à un moment donné, sans lui, je pouvais pas le torcher. C’est dur à encaisser, en fait. C’était déjà dur sur le moment de m’asseoir sur ma dignité, mais me le rappeler sans cesse n’est pas moins difficile. Quand l’ambiance est plus ou moins légère, je préfère qu’elle le reste.

— Ok.

Je réponds simplement quand il me dit qu’il va téléphoner à Alexis. À priori, j’en ai pour 48 heures horribles et après ça ira mieux. Alors je croise les doigts parce que je ne veux pas être privé de bisous et de câlins ce week-end. Elle me manque trop entre chaque visite pour ça.

Il est complètement à la masse et ça me fait de la peine. Mon bébé... J'aime pas le voir dans cet état et je voudrais pouvoir lui enlever toute la maladie avec des câlins.

— Dors si t'en ressens le besoin, ok ?

Il ne réponds pas, alors je sors chercher mon téléphone passer un coup de fil à Alexis. J'ai pas besoin de m'étendre beaucoup sur les symptômes, parce qu'elle comprends vite ce que c'est. Elle a beau ne pas être médecin, elle baigne là dedans en permanence.

Elle me fait une liste des médicaments sans ordonnances que je peux aller chercher pour Logan et me demande de lui donner des nouvelles. Je lui promets de le faire et de l'appeler vite, parce que j'ai mille choses à lui raconter.

— Alexis te dit bonjour...

Je murmure quand je reviens dans la chambre. Je ne sais pas s'il dors déjà ou m'entends.

— Je file te chercher ce qu'il faut. J'en ai pas pour longtemps.

Je l’entends parler, mais c’est lointain. Quand il revient, je tends la main, juste pour avoir un rapide câlin avant qu’il s’en aille.

— Merci mon bébé.

Je le serre rapidement contre moi, non sans déposer un baiser sur sa tempe, avant d'attraper ma veste et mon portefeuille.

Après réflexion, je chope un des vélos dehors parce que j'irais plus vite comme ça. J'ai bien failli prendre la voiture, mais finalement, je m'y fais à tout ça.

Il y a un peu de monde à la pharmacie, ça doit être l'époque des gastros. Et si une des nouvelles a été plutôt réticente quand j'ai demandé tout ce dont j'avais besoi, dès que la directrice m'a vu et à su que c'était pour Logan, elle m'a tout donné sans hésiter.

Il m'a fallu une grosse demi heure pour faire l'aller retour et quand je reviens à la maison, Logan dort à point fermé. Alors je lui fais un petit truc à manger, parce qu'il ne faut pas qu'il perde de force pour autant, m'a dit la pharmacienne.

— Poisson non ! Reviens ici !

Je lui crie dessus pour qu'il n'aille pas embêter Logan.

Je le serre rapidement contre moi, non sans déposer un baiser sur sa tempe, avant d'attraper ma veste et mon portefeuille.

Après réflexion, je chope un des vélos dehors parce que j'irais plus vite comme ça. J'ai bien failli prendre la voiture, mais finalement, je m'y fais à tout ça.

Il y a un peu de monde à la pharmacie, ça doit être l'époque des gastros. Et si une des nouvelles a été plutôt réticente quand j'ai demandé tout ce dont j'avais besoi, dès que la directrice m'a vu et à su que c'était pour Logan, elle m'a tout donné sans hésiter.

Il m'a fallu une grosse demi heure pour faire l'aller retour et quand je reviens à la maison, Logan dort à point fermé. Alors je lui fais un petit truc à manger, parce qu'il ne faut pas qu'il perde de force pour autant, m'a dit la pharmacienne.

— Poisson non ! Reviens ici !

Je lui crie dessus pour qu'il n'aille pas embêter Logan.

Je suis réveillé en sursaut par Poisson qui me saute dessus. Il a dû se faufiler par la porte.

— Putain...

Je ronchonne. J’étais bien là, pour une fois que je dormais. Il me lèche le visage, juste le temps qu’Adam le récupère.

— T’es deja rentrée ?

Je récupère Poisson en vitesse et je le gronde pour qu'il aille dans son panier. Mais c'est trop tard, parce qu'il a déjà réveillé mon amoureux.

— Ça fait une petite heure que je suis parti déjà, et je suis rentré y'a au moins...

Je regarde ma montre.

— ... au moins vingt minutes. Ça t'as fais du bien de dormir un peu ?

J’acquiesce et je tends la main pour l’attraper et l’attirer contre moi.

— Oui. J’aurais bien dormi encore un peu.

Je reconnais.

— En fait j’veux que tu dormes avec moi cette nuit.

Je m'allonge à côté de lui au dessus de la couette. Ma main caresse son visage et mes yeux détaille chaque centimètre de son visage. Il a des cernes qui lui descendent jusqu'aux joues et le regard vitreux, mais il est quand même beau. C'est pas croyable.

— T'as vraiment cru que j'allais pas dormir avec toi ?

Je demande avec un petit sourire.

— Je te ferais des papouilles et si t'as froid, je serai là tout contre toi pour te réchauffer.

Il s’allonge près de moi et je souris faiblement.

— J’ai froid.

Je murmure pour qu’il vienne contre moi tout de suite. Mes yeux se referment tout seul.

— Je dors encore un peu..

Je viens directement me coller à lui et, cas rare, c'est moi qui le blotti dans mes bras. Mes lèvres viennent trouver sa tempe très rapidement et mes mains s'activent contre son dos, sous son t-shirt, pour tenter de le réchauffer.

— Encore un petit peu, et après faudra que tu prennes des médicaments et que tu te nourrisses un peu. Ok ?

Ses yeux sont déjà refermés... Je dois vraiment lui faire prendre ses médocs rapidement si on veux qu'Olivia puisse venir sans risque ce week-end. Il serait vraiment trop déçu de ne pas la voir à cause d'une gastro à la con.

— Hm.

Je me blottis bien contre lui et je me rendors rapidement.

. . .

Lorsque j’ouvre les yeux, les nausées reprennent. Je me redresse rapidement pour rejoindre les toilettes et aller y vomir. Je suis fatigué, je n’en peux plus.

— Adam ?

J’arrive à appeler entre deux haut-le-cœur. Là, j’ai vraiment envie de prendre des cachets.

Je suis assis dans le canapé en train de bosser un peu, pour pouvoir être libre demain et m'occuper de mon amoureux, quand j'entends du bruit dans la chambre et que je le vois en sortir rapidement pour rejoindre la salle de bain.

Il m'appelle, mais en réalité, je suis déjà à ses côtés et je me sens mal pour lui.

— Je suis là.

Je lui réponds en m'acroupissant près de lui. Ça ne va pas changer grand chose à son mal, mais ça va lui permettre de mieux m'entendre.

— Il va falloir qu'on prenne de quoi te calmer mon cœur. Te réhydrater aussi, surtout même, et manger un peu, au moins que tu sois capable de tenir sur tes jambes ...

Je me doute qu'il ne doit pas du tout avoir envie de manger, mais on va tenter de le convaincre que petit morceau par petit morceau, ça ira. Je lui souhaite.

J’acqiesce parce que de toute façon, j’ai simplement envie de retourner me coucher.

— Y a quelque chose contre la nausée ? S’il te plaît.

— Je vais te chercher ça.

Je fouille dans tout ce que j'ai ramené, je fais le parallèle avec ce que m'a expliqué Alexis et en moins de deux, je suis de retour dans la salle de bain avec le comprimés et un verre d'eau.

— Assieds toi pour le prendre. Si tu restes la tête vers le bas, ça va vouloir ressortir.

Je l’écoute sans faire d’histoire et quand j’ai le courage de me relever, je le fais lentement.

— Quelle journée de merde, je dis en riant. J’ai vraiment pas envie de manger.