Paris, we love you — Edouard & Romie

Je me lève sur le lit et avant qu’il parte, je l’attrape par l’épaule.

— Tu peux me porter ?

Je demande en escaladant déjà son dos et en plaçant mes bras autour de son cou. Trop besoin d’être contre lui.

Je lève les yeux au ciel, mais je passe mes bras sous ses jambes sous sourciller.

— T'es vraiment ingérable, futur madame Bonaparte.

J'embrasse sa joue comme je peux, puis j'ouvre la porte pour qu'on aille enfin manger !

Tant qu’il m’aime, ça me va. Je lui fais plein de papouilles dans le cou. J’ai l’impression d’avoir quelque chose à me faire pardonner alors je vais vraiment le coller et lui faire un milliard de câlins.

— Madame Edouard Bonaparte, s’il te plaît.

Je chuchote à son oreille. Quand on arrive, Max nous attend toujours, il a l’air complètement perdu.

— Bon bah... j’ai tout réchauffé, hein.
— Merci, Maxou.
— Mais ça va...?
— Yes, tout va bien !!

Max me regarde, complètement perdu et je me contente de lui faire un signe pour lui dire que oui, vraiment, tout va bien.

— Merci d'avoir tout géré et réchauffé ! On se remets devant Grey's Anatomy ?

J'y ai pris goût à ces soirées tous les trois devant ce qui est devenu notre série.

— Quelqu'un veux une bière ? Ça me ferait pas de mal là.

Je rigole en me dirigeant vers la cuisine, Romie toujours sur mon dos.

— Moi je veux de la citronade, mon amour que j’aime le plus au monde, s’il te plaît.

Je l’aide à tout porter pendant que Max prépare la série. J’aime trop quand on est tous les trois. J’ai hâte qu’on soit quatre !

Quand on retourne s’assoit, je prends Edouard contre moi pour lui faire un énorme câlin avant qu’il prenne son assiette.

— T’es beau, mon amour.

— N'en fais pas trop.

Je rigole en sortant ce qu'il faut pendant que Romie m'aide. Quand on retourne s'assoeir elle se colle à moi encore plus vite que d'habitude. Si c'est comme ça après chaque possible dispute, je vais me fâcher plus souvent. Je l'embrasse pour toute réponse, attendant que la série se lance et que le bruit couvre un peu mon chuchotement.

— J'espère quand même que j'aurais droit à un peu plus que dix minutes sur le canapé ce soir, pour qu'on se fasse pardonner.

Je dépose un baiser dans son cou après avoir bien mis la grosse couverture sur nous, presque jusque sous mon cou.

— T’avais pas besoin de demander. C’était déjà prévu.

Je dis avant d’ouvrir la bouche quand il lève la fourchette. On mange la même chose alors bon... je peux bien tenter, si j’ai les mains occupées à le câliner.

C'est quand je la fais manger avec un naturel à faire peur que je me rends compte qu'en seulement quelques mois, elle est devenue bien plus qu'une évidence pour moi. Qui aurait pu croire que je fasse ça un jour ? Sûrement pas moi. Et certainement pas Max non plus.

— Tu me rends niais. On croirait qu'on sort directement de la série là !

Je rigole en finissant par manger une bouchée sur deux.

— Et c’est grave ?

Je demande avec un sourire malicieux.

— Ben pour lui sûrement. Chaque fois que je me dis qu’il a atteint sa limite, tu le fais se surpasser encore...

Max est mort de rire et même si je ne comprends pas tout, moi j’aime bien comment se comporte Edouard avec moi.

— En tout cas, c’est bon ce restaurant. Je me ferais un plaisir d’y retourner avec mon alliance.

Je jette un regard noir à Max, avant de carrément lui balancer un oreiller.

— Mange au lieu de te foutre de ma gueule !

Je finis par rire, parce qu'il a raison, elle finit toujours pas me faire faire l'impensable.

— On ira en rentrant de Paris ! Tu pourras commander sous le nom de Madame Édouard et bien spécifier que c'est pour fêter notre mariage.

Je ris doucement.

— D’accord. Tu viendras avec moi.

Je me reblottis bien contre lui avant de me reconcentrer sur la série. En ce moment les épisodes sont trop tristes, j’arrête pas de pleurer.

— Évidemment. Tu sors plus sans moi après ! Les femmes mariées ça attire les abrutis !

On enchaine comme ça un épisode, deux, puis on en entame un troisième parce qu'on veux vraiment savoir la suite et que ça devient insoutenable. Enfin, surtout pour Max et Romie, mais bon.

— Mon chat... ?

J'appelle quand je sens Romie s'affaisser de plus en plus sur mon épaule. Elle est en train de s'endormir et de lutter contre le sommeil comme elle peut.

— Hm ?

Je relève la tête vers lui avec un petit sourire pour réclamer un bisou.

— On va faire l’amour ? J’arrive plus à suivre là.

— Tu te souviens de mon prénom ?

Je demande, taquin.

— Si tu dis non, c'est que t'es pas en état de faire l'amour.

Je l'embrasse encore une fois, alors que Max soupire à côté. Il subit nos fresque en permanence, ça me fait rire.

— Edouard Bonaparte.

Je dis en pouffant de rire.

— Nan mais faites comme si j’étais pas là...
— Ah pardon, Max.
— Oh nan mais ça va, je m’y fais.
— C’estla nature.
— Normalement faut plus faire l’amour avant le mariage.
— Ah non ? Mais j’suis plus vierge donc on doit le faire quand même ce truc ?

Je demande en regardant Edouard.

— T'es plus vierge, moi je suis pas hyper traditionaliste. Je vote pour qu'on n'ai pas à se faire chier avec ça ?

Je réponds avec un sourire évident.

— T'en dis quoi toi Max ? C'est pas la peine de se priver, non ?

Je demande en éclatant de rire, en l'incluant dans une conversation dont il souhaite sûrement déjà sortir.

— Vous êtes insupportables. Franchement heureusement que je vous aime.

Il dir en riant.

— Demain on se lève à 6 heures. N’oubliez pas.
— Ah oui, c’est vrai ! Edouard pense à tout, de toute façon.
— Bon bah... bonne nuit alors ! À demain les amoureux !

Il dit en se levant.

— Bonne nuit !!!

J'avais oublié qu'on se levait si tôt et je geins d'avance de devoir me lever dans seulement quelques heures.

— Tu montes sur mon dos ?

Je demande à Romie comme si c'était un geste normal. Mais je crois que ça l'est devenu pour nous.

Je grimpe sur son dos et quitter la couverture me faire frissonner.

— Ptin, on se caille en bas ! Hey... mon amour. On va se marier. Je suis la fille la plus heureuse du monde.

Je lui fais plein de bisous dans le cou, sur la nuque.

— Je realise pas encore vraiment je crois. Mais à chaque fois que j'y pense, j'ai envie de faire le tour de l'église en criant.

Je réponds en commençant à mettre mes envies à exécution, en criant comme un con. Max va finir par nous virer de chez lui.

J’éclate de rire et quand on monte enfin dans la chambre, je le débarasse rapidement de ses affaires. Je suis fatiguée, lui aussi, on n’est clairement pas à notre maximum mais j’avais besoin de ça pour être sûre qu’il n’était plus fâché pour de faire. Puis j’avais aussi besoin de ça pour être au plus proche de lui parce que je l’aime tellement que parfois c’est vital. Si je pouvais me greffer à lui, je le ferai. On va même faire pipi ensemble aujourd’hui et ça me fait sourire. On se douche, on remet ça. Puis quand on se retrouve au lit, je me colle au maximum dans ses bras. J’aime quand il me serre fort ou quand il dort à moitié sur moi. Parce que je sens qu’il est là, qu’il me protège et que je suis en sécurité. Avec lui, des cauchemars, je n’en fais plus.

— T’as mis le réveil, chéri ?

Je caresse ses cheveux avec tendresse, lessivé. Je vais avoir un mal fou à me lever demain, mais j'aurais raté ces retrouvailles pour rien au monde.

— Il est mit ! J'ai même calculé qu'on avait jusqu'à six heures dix max pour trainer au lit. Après, il sera trop tard pour qu'on ai le temps d'émerger !

Je suis littéralement collé à elle, sa chaleur me fait du bien.

— J'ai vraiment hâte d'y être.

— T’es génial.

Je cache ma tête dans son cou et là, je suis vraiment bien. Je l’ai laissé faire ma valise pour être sûre que je plaise au moins un peu à ses parents même s’il m’a dit que ce n’était pas gagné. Tant qu’il veut toujours m’épouser, ça ira.

— Moi aussi. J’ai jamais été là-bas, on va visiter, hein ? Faudra qu’on aille au commissariat dès qu’on arrive.

Je dois notifier mon arrivée et mon départ. Ce n’est pas trop contraignant, ça va.

— C'est la première chose qu'on fait en arrivant mon Chat. Il est hors de question qu'on oublie quelque chose de si important et que ça puis compromette notre matiage !

Je souris de toutes mes dents. Il ne manque rien à notre bonheur, si ce n'est que Logan accepte de nous rejoindre et d'être son témoin.

— J'ai plein d'endroits à te faire visiter ! Des lieux connus, mais aussi des endroits que moi, j'adore. Tu rentres dans mon cocon !

— Merci, Edouard. De pas me juger, de pas avoir honte... de me soutenir.

Je dis très sérieusement.

— J’ai tellement hâte d’entrer dans ton univers. Je veux visiter le château de.... Ruille ? Je sais plus le nom. Là où a vécu Joséphine Bonaparte.

J’adore l’histoire de sa famille.

— On pourrait aller à la caserne où tu avais été sélectionné ? Rendre visite, non ?