Paris, we love you — Edouard & Romie

— J'ai tout sauf honte de toi. Et je veux que tu t'en rappelles chaque seconde de ce voyage, si jamais mon père essaie de te faire penser le contraire.

Je caresse tendrement sa joue. Je n'ai même pas peur d'affronter mes parents, pas avec Romie à mes côtés.

— Rueil ! Et bien sûr qu'on peut y aller. On louera une voiture et on voguera un peu partout. On ira visiter de nuit aussi, tu verras, certains endroits sont encore plus magiques. Tu vas adorer, je le sais !

Je grimace, un peu honteux.

— Je sais pas trop... J'avais gardé contact avec des gars, qui ont intégrés diverses brigades, mais j'ai un peu coupé les ponts au fur et à mesure. J'avais du mal avec l'idée que j'avais réussi aussi, mais qu'ils vivaient ce que je n'avais pas eu les couilles de vivre en envoyant chier mon père...

— Génial !! Je veux prendre le métro aussi, quand même ! J’ai tellement hâte d’être avec toi, de toute visiter. Je suis fière d’être avec toi.

Je dis en lui faisant plusieurs bisous.

— C’est l’occasion de renouer, mon cœur. Ne sois pas timide. Et si tu veux réintégrer les pompiers de Paris, je te suivrais. J’espère que tu le sais.

— Sérieusement ?

Je demande, autant étonné que touché. Qui ferait ça pour moi ? De tout quitter, de changer de pays, de partir loin de sa famille, dans la simple optique que je réalise un rêve.

— Si je préférais me baser là-bas qu'ici, tu me suivrais pour de vrai ? T'essaierais pas de m'en empêcher ?

— Pourquoi je t’en empêcherai ? Si t’es heureux, si c’est ce que tu préfères... On habite à trois heures de Paris... je pourrais y aller quand je veux, non ?

Je réponds très sincèrement.

— Je sais que t’aimes Paris, que t’as tout quitté pour ton frère. Alors si c’est à Paris que tu préfères être, moi je te suis. C’est toi, ma priorité. C’est toi qui es toute ma vie. Tu as le choix.

— J'ai vraiment bien fait de te demander si tu voulais qu'on se marie dans quelques jours.

Je fond sur ses lèvres pour l'embrasser passionnément.

— Je sais pas que ce je veux, bien sincèrement. Pour l'instant je vais continuer de m'entraîner avec ton frère, donner tout ce que j'ai et on verra où ça me mène. Mais de savoir que tu seras là, peu importe l'endroit où je voudrais être, ça vaux tout l'or du monde. C'est un beau cadeau de mariage.

Je souris avec tendresse.

Je l’embrasse moi aussi.

— Je t’aime, mon amour. Dors bien, maintenant. Sinon on ne va jamais se réveiller demain.

— Oui c'est vrai. Bonne nuit !

Je l'embrasse encore une fois, avant de la blottir contre moi.

— Je t'aime mon chaton.

Je lui fais quelque câlin pour m’endormir et quand le réveille sonne le lendemain, je me lève d’un coup, complètement surexcitée.

— ON VA À PARIS ! YAAAAAAAAA !!

Je saute sur le lit avant de le quitter pour courir dans la salle de bain me préparer. Edouard a préparer mes vêtements. J’ai vraiment l’impression d’être une petite bourgeoise. Mais j’aime la robe, les collants. J’aime tout parce que je sais que ça lui plaît.

Je n'émerge pas vraiment quand le réveil sonne, mais Romie saute sur le lit et je suis obligé d'ouvrir les yeux plus rapidement que prévu.

— Tu pourrais crier un tout petit peu moins fort mon chat ?

Je rigole en attrapant la bouteille d'eau sur la table de chevet et je dois en descendre presque la moitié. Aujourd'hui c'est aussi dur, qu'excitant et effrayant de devoir se lever.

— J'ai le droit à un bisou pour bien commencer la journée ? J'ai besoin d'être boosté un peu !

Quand je reviens, habillée et coiffée, il n’a même pas encore quitter le lit. Apparemment, cette journée est une épreuve bien plus pour lui que pour moi.

— Tu te lève pas mon amour ? Tu veux ton bisou ?

Je dis avec un sourire avant de me pencher pour l’embrasser à plusieurs reprises.

— Je suis belle ?

Quand elle sort de la salle de bain, je reste sans voix. C'est loin de la façon dont elle s'habille habituellement, mais ça lui donne un charme fou. Même mon père la trouverait ravissante, j'en suis convaincu.

— Tu es magnifique Romie.

Je murmure en l'attrapant par la taille.

— Si j'étais pas déjà ton futur mari, je serai jaloux dr celui qui aurait eu cette chance.

— Pff, ne sois pas jaloux de toi-même, on ne va plus s’en sortir.

Je dis en lui faisant un bisou.

— Tu me libères, chéri ? Je vais aller vous préparer le petit déjeuner pendant que tu t’habilles. Faut pas qu’on soit en retard !

— Ok, je fais vite alors ! Comme ça je descends t'aider et on à largement le temps d'aller jusqu'à la gare après ! Sans stresser !

Je me lève alors qu'elle quitte la pièce et en deux temps trois mouvements, je suis frais et prêt. Quand je la rejoins en bas, nos valises à la main, elle est toute seule à faire à manger et elle resplendit.

— Max est réveillé ? Tu l'as vu passer ?

Je demande en venant l'embrasser. Entre ses fringues et le costume que j'ai sorti pour faire bonne impression, on dirait un vrai couple d'aristo.

— Mais t’as la classe, Chéri.

Je dis en le voyant arriver tout beau. Il est trop adorable, comme ça.

— Ouais, il est parti aux toilettes, il est prêt lui aussi. On va pouvoir manger tous les trois ! Je fais des pancakes avec la pate toute prête.

— J'ai pas toujours la classe ?

Je rigole en haussant les sourcils.

— Ah c'est top, on va pouvoir manger ça vite ! Ça va nous remplir un peu, on risque de ne pas remanger avant ce soir après. Ça m'étonnerait que mes parents nous aient prévu pour le déjeuner.

Quoique, s'ils pètent un plomb, on risque de ne pas dîner avec eux non plus.

— Mais... s’ils nous ont pas prévu, on va pas manger ailleurs ? Ou... se faire à manger chez eux ?

Pas que ça me gêne de pas manger, je m’en fiche, mais c’est bizarre comme réaction. Si j’arrive hors des heures de repas qui mon frère, je peux me servir dans le frigo pour faire à manger.

— On pourra manger ailleurs si on veux, oui ! Mais se faire à manger chez eux, c'est pas sûr. On se fait pas à manger entre les heures de repas chez mes parents.

Je lève les yeux au ciel, parce que j'ai toujours trouvé ça d'un con. C'est pire qu'à l'armée.

— Mais si on a faim on sort mon chat. Où on achète à manger et on se fait un truc dans ma chambre. T'imagines pas le nombre de bouffe que j'ai pu cacher dans ma chambre, ado !

— Whoa, c’est strict. Alors que t’es adulte !

Quand j’ai terminé, je nettoie la poêle dans la foulé.

— Mais je vais m’adapter, hein. Je vais être sage.

— J'étais pour ainsi dire un adulte aussi quand mon père m'a empêché de rentrer chez les pompiers. Alors c'est pas ça qui me choque. Ça me soulait, mais maintenant ça me semble presque normal. À force.

Je hausse les épaules.

— Si t'es pas sage je serai obligé de te punir.

Je réponds en riant, alors que Max arrive derrière nous.

— Ah. Bon bah je ferai quand même quelques bêtises alors.
— Il est même pas 7 heures du matin...

Je pouffe de rire.

— Désolée, y a pas d’heure. J’ai fait des pancakes. T’en veux ? Tu veux bien sortir le Nutella, chéri ? Merci !

J'eclate de rire en entendant la réflexion de Max.

— Quand est-ce que Luke il débarque ?

Je demande avec un clin d'oeil exagéré, en me levant pour sortie le Nutella comme le demande Romie.

— Tu veux un thé mon chat avec les pancakes ? Je m'en fais à la menthe ! Max ?

— Fruit rouge pour moi.

Je dis alors que Max veut aussi un thé à la menthe.

— Alors.. Luke ? Crois pas que tu vas nous échapper.
— Bah y a rien pour l’instant. Il est en déplacement à Liverpool alors... on parle.
— Tous les combiens ?
— J’en sais rien moi !

Il rougit.

— C’était quand le dernier message ?
— Ce matin. Mais arrêtez de sourire comme ça tous les deux franchement !
— Mais t’es trop mignon Maxou. Vous vous appelez ?
— Parfois.
— Awwwwwww.

Quand Max rougit je suis tout excité, mais j'essaie de me canaliser en préparant le thé. Alors quand il dit que le dernier message date de ce matin et qu'en plus ça leur arrive de s'appeler, je peux pas contenir le câlin que je viens lui faire. Ça dure trois secondes, tout juste, mais c'est suffisant pour transmettre tout ce que j'en pense.

— Il doit déjà être sous ton charme, t'es irrésistible frangin !

Je souris en lui apportant son thé, puis en déposant le sien à Romie également.

— Vous allez vous voir quand on rentre de Paris ? Ça pourrait être sympa que vous puissiez vous parler autrement que par message, histoire d'être certain que le courant passe. Il est vraiment si charmant que ca ?

Je demande à Romie, priant pour Max.

— Ouais, il est grave charmant. Il a de l’humour, il est attentionné. Franchement... il est génial, j’ai trop envie d’avoir un beau-frère comme lui.

Max secoue doucement la tête.

— Tu me mets la pression.
— Mais non ! Je sais que tu vas lui plaire. Il aime bien protéger les gens. J’te dis, il est tellement attentionné et toi t’en as trop besoin. Alors... quand est-ce que vous vous voyez ?
— Quand on rentre. Il sera sur Londres alors il m’emmène dîner.
— ET TU NOUS CACHES ÇA ??!

— Putain j'aurais dû sortir du champagne, pas du thé !

Je rigole gaiement.

— Mon frèro d'amour à rencard avec un mec !!!

J'essaie de pas trop m'emballer, mais ça me fait tellement plaisir de voir Max ainsi, ne pensant plus à Adam, que j'ai envie de sauter au plafond.

— T'es la meilleure.

Je chuchote à Romie en l'embrassant. Sans elle, tout ça ne serait pas en train d'être possible.