Just married ! - Adam & Logan

Je souris pour toutes réponses et la vie continue. Elle est belle et on est amoureux comme jamais. Ça me fait du bien, ça nous fait du bien, on profite de la ville, du dépaysement et finalement, il est déjà tard quand on mets un pied à l'hôtel.

— Tu vois avec eux pour la chambre ?

Je demande en souriant.

— Et après on voit si on se pose un peu pour notre première soirée ou si on file se trouver un resto sympa où dîner ?

Dès qu’il peut me faire parler italien, il n’hésite pas une seconde. Même pour demander l’heure alors qu’il a une montre.

— Ça marche. On se douche, on fait l’amour, peut-être même qu’on fait l’amour sous la douche, non ? Et puis on va se trouver un restaurant ?

Comme il rougit, je le laisse le temps de récuperer nos clés et on remonte. On fait exactement comme je l’ai suggéré et on finit allongés sur le lit, Adam installé contre moi, à chercher un bon restaurant dans le coin.

— Je veux manger des pâtes. Je refuse de manger autre chose que cela pour notre premier soir ici ! Mais j'imagine qu'absolument tous les restos d'ici font ça !

Je rigole en regardant tout ce qui s'offre à nous.

— T'as envie d'un truc en particulier ?

— À part toi ?

Je demande en souriant. Je caresse son visage, il est toujours beau quand on vient de faire l’amour. Il rayonne.

— Des pâtes aussi. Et demain on mangera une pizza. On va demander à la dame de la réception un endroit typique, ok ?

— Est-il bien utile de préciser que tu peux m'avoir absolument quand tu veux et que la dernière fois que t'as joué a ça, je me suis retrouvé à commander un service de chambre ?

Je rigole en embrassant ses lèvres.

— Je ne suis pas prêt a recommencer, encore moins en Italien !

Ça c'est tellement évident que même lui en rit.

— Va pour aller demander a la réception ! Ils savent forcément où ce sera sympa !

— Mais c’était bien, non ?

Je dis pour le taquiner.

— Plus ça va, plus tu te libères avec moi, c’est bien, mon bébé.

J’embrasse ses lèvres et je me redresse doucement.

— Allez, allons manger ! Je crève la dalle.

— Bien sur que c'était bien ! C'est pas ça la question...

Je lève les yeux au ciel en riant.

— Faut bien que j'arrive a m'épanouir avec toi ! T'imagines la confiance en toi que j'ai pour réussir à me libérer autant là dessus ?

Je réponds à son baiser tendrement et je me lève pour enfiler rapidement une chemise propre.

— Tu prends une veste ? Comme ça, si j'ai trop froid quand on rentre, je te la vole ?

Je demande en riant.

— Oui, juste avec moi. Reste bien pudique avec les autres.

Je précise quand même. Je termine de m’habiller avant de prendre un pull bien chaud pour l’enfiler et un manteau.

— On est en hiver, tu mets au moins un pull.

— T'as pas à avoir de craintes là dessus. Je suis déjà gêné quand vous parlez de sexe avec Lexie et Charlie, alors en ce qui concerne le reste, t'es bien le seul à y avoir le droit.

C'est l'évidence même, mais je lui précise et je ne cesserai jamais de le faire. Y'a que lui, et chaque fois que j'y pense, je me dis que je voudrais qu'il soit le seul jusqu'à la fin.

— Un pull et mon écharpe ! C'est un bon compromis ? Ça te va ?

Je demande, rieur, alors que j'enfile l'écharpe qu'il m'avait offerte il y a de ça plus de deux ans maintenant.

— Continue de rester gêné, ça me va très bien.

J’aime sa pudeur et sa manière d’être ; ça lui donne un charme follement attirant.

— Bon compromis, oui.

Je lui noue même son écharpe avant de sortir ; elle n’est pas particulièrement belle, mais je sais qu’il y tient plus qu’à toutes les autres et j’y tiens presque autant.

On nous indique un restaurant typique et excellent à plusieurs rues d’ici et la femme à l’accueil téléphone même de sa part pour réserver car il y a beaucoup d’attendre apparemment. Je l’ai entendu parlé de voyage de noces. Elle est adorable.

— Y a beaucoup d’attente normalement.

Je dis en prenant sa main une fois dehors.

— Mais elle à téléphoné pour dire qu’on arrivait de sa part. On ne devrait pas attendre longtemps.

Quand Logan me dit qu'il y a beaucoup d'attente, je hausse les épaules. On est ici pour profiter et se détendre, alors c'est pas grave. Si le resto est si bon que ça, on a tout le temps d'attendre plusieurs heures.

— Vraiment ?

Je demande, étonné, quand il me dit que la réceptionniste a téléphoné de sa part pour qu'on puisse prendre place plus rapidement.

— C'est tellement gentil de sa part. Ils ont tous l'air adorable. Faudrait qu'on les remercie avant de partir ! On pourrait leur offrir un petit quelque chose, même une boîte de chocolat, pour le geste ! Non ?

Je me serre un peu plus contre Logan, le remerciant intérieurement de m'avoir fait mettre un pull.

On fait à peine quelques pas à peine que je sens Adam se coller contre moi et ça n’a rien de très amoureux. Je lève les yeux au ciel et je dépose rapidement mon manteau sur ses épaules.

— On verra à la fin du séjour, ok ?

On est dans hôtel familial, il doit y avoir seulement dix chambres, je suppose que c’est coutume de s’occuper des résidents comme de sa propre famille.

— Merci...

Je chuchote quand il dépose son manteau sur mes épaules.

— Sans toi je serai mort quelque part je crois.

Je rigole en embrassant sa joue.

— J'aimerais rester ici toute la vie, ne parle pas encore de la fin ! On verra en effet !

Blotti contre lui, on arrive rapidement au resto et même de ça je suis émerveillé.

Quand je nous annonce, on nous conduit directement - et devant toute la file d’attente - à une petite table dans une cour intérieure. Il n’y a que six ou sept tables ici et on est loin du brouhaha de l’intérieur. C’est une véranda qui doit s’ouvrir l’été mais aujourd’hui on peut profiter du ciel, tout en étant au chaud.

— C’est génial.

Je tire sa chaise pour qu’il puisse s’asseoir.

Je le remercie d'un signe de tête. C'est une petite attention, toute simple, mais ça me fait me sentir bien. Il me fait me sentir bien.

— Et c'est très beau en plus.

Je souris en levant la tête alors qu'il s'installe face à moi. Je pourrais me mettre à pleurer tellement je suis heureux d'être ici avec lui.

— Alors ? Cette première journée de voyage de noces ?

— À la hauteur de mes attentes !

Je réponds avec un large sourire. Même si je n’oublie pas que ça a été difficile de dire au revoir à Livia. J’ai compris qu’il ne voulait plus que j’y pense, mais c’est impossible. Je crois qu’il ne réalise pas encore ce qu’avoir un enfant signifie. Il l’aime, y a aucun doute là-dessus, mais il l’a bien vite considéré comme sa fille et je pense qu’il n’a pas mesuré ce que ça représentait vraiment. Je ne peux pas laisser derrière moi ma fille et penser à autre chose simplement parce que je suis en voyage de noces.

— Il est l’heure d’appeler Livie.

Je dis en sortant mon téléphone. Même si c’est cinq minutes, ce sera toujours ça de pris.

Si je m'étonne durant une seconde que ce soit au milieu d'un restaurant qu'il veuille appeler Livie, je fais rapidement le lien avec le fait qu'il n'arrive pas à se remettre de ce qu'il s'est passé ce matin. J'ai vraiment hâte qu'elle vive avec nous en tout temps, sinon j'ai bien peur qu'il en crève a petit feu et que je le suive. C'est moins compliqué pour moi, questions d'habitude, de liens, de plein de choses, j'en ai conscience.

Je souris tendrement à son attention, alors qu'il est déjà en train de taper le numéro de Moïra qu'il connait par cœur. Il l'appelle sûrement encore plus maintenant, que lorsqu'ils étaient ensemble, pour avoir Olivia au bout du fil.

C’est Olivia qui décroche ; Moïra sait que ce n’est jamais ekle que j’appellE en FaceTime, uniquement ma fille. Elle était sur le point de se coucher alors elle est soulagée qu’on téléphone. Elle nous voit, elle voit le restaurant. Elle est toute heureuse.

— Bonne nuit papa et dadou, je vous aime foooooort comme un éléphant.
— Nous aussi. Bonne nuit, trésor.

Olivia nous fait plein de bisous, on lui en fait tout autant et finalement lorsque Logan raccroche, tout a un peu perdu de sa saveur. Pas de la faute de Livie, bien au contraire, mais parce qu'elle ne sera pas là quand on rentrera.

— Ça fait du bien de la voir dans un meilleur état que ce matin notre petite puce...

J’acquiesce. J’aurais préféré la savoir chez Marie avec ses cousines plutôt que chez sa mère. Elle aurait sans doute passé de meilleures vacances.

— Alors, tu sais ce que tu veux manger ?

— Des pâtes ?

Je réponds avec un petit sourire. En fait, je n'ai pas jeté un seul coup d'œil a la carte, alors je me hâte qu'on ne dérange pas le personnel a trop trainer.

— Y'a trop de choses ! Tout me donne envie ! T'as déjà choisis ?

— Je pense que pour le premier soir, ce sera des tagliatelles à la carbonara. Et un bon vin blanc.

La carte des vins est la seule que j’attrape.

— Promis juste un verre. Tu m’accompagnes ?

Je n’ai pas bu depuis ma convalescence après le coma, à part une bière ou deux, il n’y a pas d’alcool chez nous, mais ce soir j’en ai vraiment envie.

Je souris tendrement. Je n'ai absolument aucune raison d'avoir peur qu'il ne tienne pas sa promesse. Logan a noyé son chagrin dans l'alcool durant quelques semaines, mais du jour où nous nous sommes retrouvés, je crois qu'il avait une raison suffisamment bonne de se battre et d'arrêter. Je ne l'ai jamais vu boire de nouveau depuis, je crois bien.

— Je t'accompagne.

Un verre ne fera de mal à aucun de nous et c'est dans ce genre d'occasion qu'il ne faut pas se priver.

— Et ce sera des pennes farcies pour moi ! Celle avec des courgettes !

Je lui dit en rigolant, parce que c'est lui qui va passer la commande.

— Ok.

Je hèle le serveur qui est déjà passé quand on était au téléphone pour passer commande. Nos plats, deux verres de vin blanc et une carafe d’eau.

— Tu essaieras de parler avant la fin du séjour ou pas ?

Je rougis a la simple idée de devoir parler à quelqu'un dans une langue que je ne connais pas. Pas du tout.

— En Italien ? Mais qu'est-ce que je peux dire ? Hormis bonjour et merci, je veux dire ?