Just married ! - Adam & Logan

— Commander ton propre plat ?

J’attrape sa main sur la table pour la caresser avec tendresse.

— Tu te moqueras pas si j'ecorche des mots ?

Je demande, en mordant ma lèvre inférieure.

Je fronce les sourcils.

— Pourquoi est-ce que je me moquerais ? Au pire, je sourirais parce que je te trouve adorable d’essayer.

— Y'en a qui l'ont déjà fait...

Je réponds en levant les yeux au ciel, gêné.

— Mais c'est pas la question. Si toi tu le feras pas, alors je veux bien essayer. Je tente avec les desserts, si on en prends ?

Je demande en souriant. Je crois qu'au delà d'avoir envie d'essayer, j'ai envie qu'il soit fier de moi, un petit peu.

— Tu essaies quand tu veux...

Je dis en souriant.

— Dis-toi juste que si tu te retrouvais seuls avec Olivia un jour où on voyage, j’aimerais être sûr que tu puisses la nourrir et te débrouiller.

Je dis en riant.

— Je lui volerais de la nourriture.

Je pouffe, en rigolant. Est-ce que quelqu'un me voit capable de voler, un jour ? Sûrement pas.

— Ok, vaux mieux que j'apprenne les rudiments. On sait jamais ce qu'il peut arriver !

Je reprends très sérieusement. On voyagera forcément avec les filles un jour, j'espère même Olivia si l'adoption prends longtemps, et à ce moment là, je compte être le meilleur papa possible.

— Pas besoin d’apprendre, mon bébé. Pour commencer t’es anglais et dans la plupart des endroits touristiques, on a pas besoin de parler autre chose. Puis sinon... les gestes, c’est une langue universelle,

— Oui mais regardes a l'hôtel ! Si t'avais pas été là, on y serait encore.

Je rigole en revivant la situation, alors que lui a côté devait absolument tout comprendre. Ça me plait, ces choses de lui que je ne sais pas encore.

— Faut bien que j'arrive a vaincre ma timidité au delà du reste.

— Mais t’es même pas quelqu’un que timide, qu’est-ce que tu racontes encore ?

— Disons que ça dépends des situations ?

Je souris, en levant les épaules.

— A moins que ce soit plus de la gêne que de la timidité. J'en sais rien. Quoiqu'il en soit, faut bien que je contre ça de temps en temps. Sinon tu finiras par te lasser...

C'est une peur qui n'est pas réelle, et j'espère que c'est fondée, mais je viens quand même attraper sa main par dessus la table.

— J’aime ta pudeur, ton côté un peu lunaire et hors du temps parce que c’est ce qui fait que tu es Adam. C’est attirant et ça fait partie de toi.

Je dis en serrant sa main dans la mienne,

— Je n’aime pas que tu te caches derrière moi ou une timidité que tu n’as pas pour t’empêcher de faire des choses. Tu es discret, c’est vrai. Tu n’aimes pas te faire remarquer, c’est vrai aussi. Mais tu n’es pas timide, mon bébé. Tu n’en serais pas là dans ta vie pro sinon. Nous n’en serions pas là non plus.

Je souris en l'écoutant et une fois encore, je sais qu'il a raison. Peut-être que c'est plus simple pour moi de dire que je suis timide, plutôt que d'avouer que souvent, c'est le manque de confiance en moi et la peur de l'échec qui prends le dessus.

— Je sais ce que je veux et je me donne les moyens d'avoir cela. Dans le travail c'est une évidence. Et pour nous...

Je rigole en songeant a tout ce qu'on a traversé avant d'être de jeunes mariés assis a cette table Italienne.

—Y'a qu'à regarder ce que j'ai fait pour continuer de te voir. J'avais plus aucune éthique, et c'était pas chrétien du tout, mais je voulais te montrer que j'étais là aussi. Et égoïstement, je te voulais pour moi, mais bon. Ça c'est encore moins chrétien et ça n'a plus rien a voir avec la timidité ou autre chose!

— T’es pas timide.

Je conclus avec un large sourire.

— Et t’es parfait à mes yeux, c’est pour ça que je t’aime. Je veux juste que tu sois épanoui.

Je lui souris, sûrement avec autant d'amour que de tendresse dans le regard.

— J'aurais adoré t'entendre dire ça ailleurs qu'au beau milieu d'un restaurant et pouvoir venir me coller suffisamment à toi pour t'en étouffer.

Je me lève par dessus la table, pour déposer un baiser sur son front. À peu près au même moment où le serveur nous apporte nos plats.

— On va bien manger, je sens !

Je dis avec un large sourire.

Avant, ce genre d'attention juste devant un serveur m'aurait gêné à m'en cacher sous la table. Mais Logan m'aide à dépasser certaines choses et si, à jamais sûrement, je serai gêné de me faire remarquer en public, je ne le suis plus d'aimer et de l'être en retour. C'est quelque chose de beaucoup trop beau et qui, au fond, me plaît bien trop.

— On va prendre dix kilos chacun, tellement on va bien manger, tu veux dire. Ce sera peut-être l'occasion que tu me fasses essayer la boxe, histoire que je perde tout ça en rentrant.

Je souris en attrapant mon verre pour porter un toast en sa direction.

Je lève mon verre également.

— À nous qui n’allons pas prendre de poids tellement on va faire l’amour.

J'eclate de rire, sans pouvoir me retenir une seule seconde.

— Espérons que tu ne seras pas trop fatigué en rentrant a l'hôtel alors ! Parce que sinon, on ne rattrapera jamais nos kilos en retard.

Je ris avant de boire une gorgée, à nous, notre mariage, notre famille, notre bonheur.

— On essaiera la boxe en rentrant, cela dit. Pas de problème.

J’aime beaucoup qu’il s’interesse sincèrement à ça.

— Ah ! Ça se défile déjà.

Je souris en coin, taquin.

— J'aimerais vraiment voir ce que ça donne de l'intérieur. C'est moi le mari du prof sexy, autant que je puisse en profiter !

— Adam.. t’es pas sportif. Tu vas ralé au bout de deux minutes parce que ti seras essoufflé et au bout de cinq parce que tu seras tout transpirant.

Je dis en riant pour le taquiner.

— Mais c’est adorable que t’es hâte, mon bébé. Moi aussi, j’ai hâte de te montrer tout ça.

— Hey ! Je te ferais remarquer que je peux tenir des kilomètres en vélo maintenant !

De le prendre régulièrement pour éviter la voiture, c'est devenu une véritable habitude. Parfois, c'est même moi qui propose des ballades à vélo en amoureux. Pas tous les jours, certes, mais quand même.

— Je dis pas que je vais m'inscrire à tes cours, mais je suis capable de tenir plus que ça pas vrai ? Sauf si c'est vraiment trop dur ?

Peut-être que je ne me rends absolument pas compte de sa charge de travail.

— Je te taquine, mon bébé. Puis j’ai ce qu’il faut à la maison alors on pourra essayer pour savoir si ça te plaît ?

En réalité, j’aimerais assez qu’il sache se défendre.

Je hoche la tête vigoureusement, la bouche pleine des merveilles italiennes.

— On essaie en rentrant, promis ? J'aurais encore quelques jours avant de reprendre les cours, donc même si je finis dans un sale état, je pourrais me remettre de mes émotions !

— Tu finiras pas dans un sale état. Je reste ton mari, pas ton coach. J’ai pas envie de t’en dégouter.