Lune de Miel a Hawaii - Luca & Alessandro

Je secoue lentement la tête.

— Non, je m’en souviens pas...

Et j’ai beau chercher, j’ai aucun souvenir de ce moment-là. J’ai dû le mettre dans un album alors je le regarderai à la maison.

Je vois à son regard perdu dans le vide qu'il essaie de chercher dans sa mémoire, mais que rien ne vient. Et je suis pas con, je passe assez de temps à tout regarder sur sa santé, pour deviner à quoi cet oubli est dû.

— Ca arrive, c'est pas grave.

Je souris, comme toujours, parce que ce n'est pas me voir aller mal qu'il l'aidera. Je viens de l'epouser, de jurer que je le protégerai toute notre vie et c'est ce que je ferai.

— Tu vas voir, il avait adoré...

On entends un gros plouf et Roméo s'est jeté dans l'eau.

— Il adore toujours ca !

— Je suis désolé.

Je n’ai pas besoin de voir qu’il est affecté pour le sentir. Je sais qu’il ne m’en veut pas, qu’il ne m’en tient pas rigueur, mais je sais aussi que ça le rend triste alors je me blottis dans ses bras.

— Je dois l’avoir mis dans l’un de nos albums. Tu me montreras ?

Quand Romeo court dans l’eau, ça me fait sourire.

— On y va aussi ?

— Évidemment! On en aura des choses a regarder et à mettre dans ces albums.

Les faire c'est une idée géniale et ca nous arrive, parfois, juste comme ça, de se plonger dedans.

— Je t'attends sous l'eau.

Je rigole en lâchant ses mains pour me jeter dans l'eau sans réfléchir.

Il court dans l’eau et je le suis sans hésiter alors que Romeo essaie de rattraper Alessandro sous l’eau.

— Aww mais il veut te sauver ! Il est trop adorable ! Viens là mon bébé.

Romeo nage jusqu’à moi et je lui fais plein de câlin.

— T’es content ? Hein ? T’aime bien la mer ?

Vu comment il me lèche le visage, je suppose que lui.

Sous l'eau, j'entends que Luca parle, mais je ne déchiffre rien. Quand je sors la tete de l'eau, Romeo est dans ses bras, complètement fou.

—Je vais finir par être jaloux !

Je rigole en m'approchant d'eux d'un mouvement de bras.

— Jaloux ? Pourquoi ?

Je demande alors qu’il nous rejoint et que je peux enfin me blottir dans ses bras. L’eau est vraiment bonne alors je vais pouvoir rester dedans un moment sans claquer des dents.

— Parce que vous étiez là tous les deux à vous faire plein de bisous !

Je rigole en lui volant un baiser. Il est tellement innocent.

— Tu pourrais te faire draguer en permanence que t'en n'aurais même pas conscience, avoue ?

Je fronce les sourcils.

— Mais qui me draguerait ? Personne me drague !

— Mais le monde entier !

Je pouffe en l'attirant à moi.

— Si t'étais pas à moi, je me generais pas pour te faire du rentre dedans même si t'étais pas seul !

— Tu m’as jamais fait du... enfin, tu vois, tu m’as jamais dragué. Un jour je me suis réveillé et j’étais amoureux de toi et puis... c’est tout.

Je crois que je ne sais même pas à quoi ça ressemble de se faire draguer.

— Sérieusement ?

Je demande en souriant. Je l'aime encore plus à xhaque seconde passé avec lui.

— T'entendais pas quand je te disais que ta copine devait avoir de la chance ? Quand je te complimentais ?

Je caresse sa joue avec tendresse.

—J'ai rarement dragué des gens, clairement, je m'y prenais vraiment mal. Mais je savais tellement pas comment m'y prendre que je t'ai réclamé un baiser ! C'est de la drague de beauf, oui, mais de la drague !

— Mais c’est pas de la drague ça... si ? C’est quoi de la drague, de toute façon ?

Je demande après un moment de réflexion.

— Faire des compliments c’est être gentil, non ? Moi de toute façon, j’aime que toi. Y a que toi qui m’intéresse. Y a que toi qui est beau.

— Bah si, mon cœur. En gros, draguer, c'est parler à quelqu'un et essayer de le connaître tout en ayant de l'espoir que ça aille plus loin. Que ce soit un peu plus que platonique.

Je retire une mèche mouillée de son visage.

— Donc faire des compliments c'est etre gentil, oui. Mais parfois c'est autre chose, et moi ca l'était. Je saurais plus dire quand la difference c'est fait, mais bon. Tu vois.

Peut-être qu'il ne voit pas, mais moi oui. Et je l'embrasse avec douceur.

— Ca m'arrange. Parce que j'aime que toi ! Et j'ai envie que t'aimes personne d'autres que moi !

Je souris et j’embrasse ses lèvres avec amour. Alors il m’a dragué ! Whoa, j’ai vraiment trop de chance. Et maintenant, c’est mon mari. Depuis quelques jours ! Pfiou.

— J’aime bien quand tu m’appelles mon cœur. Parce que c’est important. Ça a du sens pour moi.

— Je sais.

Ma main vient instinctivement se déposer sur sa poitrine.

— Je dis pas ça à la légère. Ca en a aussi beaucoup à mes yeux. Par rapport à toi, évidemment, mais aussi à moi.

J'attrape sa main et je la pose sur ma poitrine, à moi.

— Depuis que je te connais, il n'y a pas une seule fois ou ce coeur a battu sans que ce soit pour toi. Pour te regarder, te voir sourire, te rendre heureux. La vie sans toi vaudrait pas la peine d'être vécue, mais on s'est rencontre.

Je me blottis immédiatement entre ses bras. Il n’a pas idée à quel point c’est important pour moi d’être à ma place aujourd’hui et d’être celui qu’il a choisi.

— Sans toi j’aurais laché prise depuis longtemps. Je ne me serais jamais battu.

— Mais je suis là et tu te bats. Et je donne tout ce que j'ai pour te montrer que je me bats à tes côtés.

Même si c'est bien moins dur pour moi, parce que ce n'est pas moi qui suis malade.

— On n'a pas été réuni pour rien.

— Oui. T’es ma lumière dans le noir, un peu. J’espère que je suis la tienne.

Romeo quitte l’eau pour aller se coucher au bord, sur le sable, et moi j’enroule mes jambes autour de la taille de mon mari.

— J’aimerais me tatouer quelque chose en commun avec toi...

— T'es encore tellement plus que ça. Mon coeur.

Mes bras viennent soutenir son corps, bien qu'on n'en ai pas besoin. Mais ca nous rapproche encore un peu plus.

— T'aimerais bien ? Vraiment ?

Je demande, étonné, mais ravi de l'idée.

— On pourrait faire ça ici, pendant notre voyage de noces !

— Pas quelques choses de gros, hein. Peut-être ton initiale sur mon annulaire ou quelque chose comme ça...

Se faire tatouer fait partie des choses à faire avant de mourir alors... j’ai enfin trouvé une raison valable d’essayer. Je sais que physiquement je ne supporterai pas la douleur trop longtemps avant de m’évanouir alors juste un A me semble un von compromis.

— On peut le faire ici, oui !

—Je te lâcherais pas, je te ferais penser à autre chose qu'au type qui te tatoue.

Ca fait mal et la douleur, c'est vraiment pas son fort. Mais si j'arrive à l'occuper suffisamment longtemps peut-être sue ca irait mieux.

— Je serais honoré en tout cas, d'être sur toi en permanence.

— Moi je trouve que c’est normal. Parce que tu fais parti de moi. T’es ma bonne étoile alors une étoile, peut-être ?

Je lui souris avec tendresse.

— Une étoile sur le côté de l’annulaire. Comme ça, si j’ai la main fermé, ça se voit pas. Y a que toi qui sait que c’est là.

J'attrape sa main pour embrasser son doigt avec un sourire charmeur.

— Sur l'annulaire qui dit déjà au monde entier que tu as accepté de m'épouser ?

— Celui-là même oui. Ce n’est pas une bonne idée ? Tu n’aimes pas ?

Je l’interroge, sans être capable de savoir ce qu’il en pense.