Welcome Back — Jude & Will

— C’est gentil chéri. En attendant tu peux écouter les dizaines de vidéos que t’as pris aux concerts. L’album va falloir attendre un peu.

Et va d’ailleurs falloir que je réponde à Con avant le décollage, qu’il ne croit pas que je lui en veux.

— C’est pas toujours à toi de m’aider. On est un couple et ça marche à deux. Installe toi et je m’occupe du reste, ok ? Et dès qu’elle arrive pour les verres, je lui demande de nous montrer pour les trucs de sauvetage. Promis. Je te laisse pas tomber, je gère.

Je l’enlace quelques breves secondes en embrassant sa joue.

Je profite de son câlin et je me mets dans ma bulle pour essayer de ne pas paniquer plus que ça. L’hôtesse de l’air rapplique et elle nous fait toutes les explications nécessaires au décollage. Winter s’installer entre les jambes de Will, couchée à ses pieds.

Le décollage suit rapidement et je me suis concentré sur le menu et ce que j’allais choisir de manger.

Quand le bip des ceintures clignotante à nouveau pour nous informer que c’est bon, qu’on peut se détacher, je le fais immédiatement. J’ai comme un poids en moins. Je retire mes écouteurs et j’arrive à faire un vrai sourire à Will.

— Ça va ?

Je grimpe sur le lit pour m’allonger et, enfin, on va pouvoir rattraper notre courte nuit.

— Tu veux qu’on choisisse le petit-déjeuner pour tout à l’heure et qu’on dorme ? On met 10 heures ? Je suis KO.

Je balance mon pantalon pour me glisser sous la couette, bien au chaud.

Toute la pression de Jude commence à redescendre, je le vois dans ses yeux, son sourire, son attitude.

— 10h c’est bien, ça me va.

Je lui souris en laissant Winter aller se coucher au pied du lit elle aussi.

— Je ferme le store ? Tu préfères ?

Je lui demande en enlevant mon pantalon moi aussi. Je n’attend même pas sa réponse pour le faire et je viens de le rejoindre.

— Ça va mon coeur ?

Ma main chercher la sienne, pendant que l’autre caresse son ventre avec douceur.

On passe commande tous les deux et, quand il pose la tablette, j’ai l’impression de relâcher vraiment la pression. Pas au maximum, mais assez pour pouvoir réfléchir à nouveau.

— Ça va. Mets toi comme à la maison.

Je demande avant de glisser une main sous son t-shirt pour caresser son dos.

— Là ça va mieux. Avec mes deux amours auprès de moi.

On sent Winter se caler sur nos pieds. Elle aussi, elle n’était pas rassurée au décollage.

— Ça va mieux. Et toi ? Ça va ? T’aimes bien l’avion toi.

J’attends une seconde pour le faire. Je me glisse contre lui, la moitié de mon corps affalé sur le sien. Je laisse Jude s’installer lui aussi, Winter à nos pieds. Je sens que son coeur s’apaise et qu’il retrouve un rythme normal. Il commence vraiment à se détendre et aller mieux.

— Moi ça va. C’est pas une passion, mais ça me dérange pas non plus. J’ai mis un réveil à 10h, on est tranquille comme ça.

Je fais tout plein de bisous dans son cou, puis sur sa joue, avant de trouver ses lèvres.

— T’as besoin de quelque chose d’autre mon Coeur ? Un câlin encore plus gros ? Un massage crânien ? Dès papouilles ?

— C’est parfait, mon ange.

Il me couvre de baisers et je le serre contre moi. Je me sens rassuré dans ce petit cocon, c’est agréable.

— J’ai juste besoin que tu sois contre moi. C’est tout. Et toi, de quoi tu as besoin ?

— Je compte pas te lâcher alors ça tombe plutôt mega bien.

Je souris sans arrêter mes bisous. C’est tellement agréable de le sentir se détendre de minute en minute.

— J’ai juste besoin de toi, moi. Donc là j’suis plutôt mega bien aussi.

Je souris sous ses baisers. On entend Winter ronfler et ça me fait rire. Elle s’est plutôt bien remise de sa balade stressante en caisse de transport.

— Je vais dormir un peu et je serais de meilleure compagnie ensuite. C’est promis.

— T’as pas besoin de me le promettre chéri. Je t’aime autant que tu sois mon fiancé protecteur ou que t’ai besoin que je le devienne. Prend tout le temps que tu veux pour te remettre. Et si c’est pas tant qu’on atterri pas, je t’en voudrais pas une seconde. Tout va bien.

Je souris en caressant sa joue. Il est tellement beau… Même vulnérable et épuisé.

— Ça ira mieux tout à l’heure.

J’en suis convaincu. Je le blottis bien contre moi et, sans le réaliser, je m’endors profondément.

. . .

Le réveil de Will me fait sursauter et quand je réalise que j’ai eu peur, ça me fait rire.

— Putain… wow. T’as oublié que c’était pas pour aller taffer ou quoi ?

Je lui roule dessus. Et il dort à moitié, ce naze. Ça me fait rire parce que son réveil ne l’aurait certainement pas réveillé si je ne lui avais pas roulé dessus.

— Coucou William.

J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure avec ses conneries. Mais je le couvre de baisers pour le réveiller.

Jude me parle, je comprends pas trop, je ronchonne pour la forme, puis j’éclate de rire quand il me roule dessus.

— Qu’est-ce que tu fous ?

Je demande en couinant dans l’oreiller quand il m’appelle William.

— Coucou mon chéri.

Je souris sous tous ses bisous.

— T’as fais du sport ou quoi ? Pourquoi t’as le coeur qui s’emballe comme ça ?

— Parce que le réveil que t’as pas entendu m’a fait faire une arrêt cardiaque. J’essaie de m’en remettre.

Je caresse son visage avec tendresse. Qu’est-ce qu’il est beau au réveil, c’est indécent.

— Pardon.

Je murmure.

— Je sais que t’aimes pas les réveils brutaux. C’est mieux ?

— Oh mince je suis désolé ! J’ai laissé celui de quand on bosse. En plus c’est vrai que je l’ai pas entendu…

Je pince les lèvres avant de rire à nouveau. Premier réveil de vacances et je l’adore déjà.

— Tu crois que tu vas t’en remettre ?

Je souris en posant une main sur son torse.

— C’est parfait Tresor. C’est pas mal non plus de se réveiller dans un fou rire avec son meilleur ami en plus. J’aime bien !

Je n’arrive pas à le quitter des yeux, toujours un sourire rieur aux lèvres.

— Je sais pas, c’était vraiment flippant. Tu me fais ça dans un avion, en plus. T’as vraiment envie de passer un mauvais vol, toi.

J’embrasse ses lèvres avec tendresse avant de me redresser.

— Trésor ? C’est nouveau ça.

Je souris et je quitte le lit pour rapidement enfiler mon pantalon. Et quasiment au même moment, on frappe à la porte. Bizarrement, je l’ai senti. Je le borde bien et j’ouvre la porte pour réceptionner le petit déjeuner. Y a même une gamelle d’eau pour Winter.

— Merci.

Je referme la porte.

— On mange au lit ? T’as faim ? Sinon je mets les plateaux là en attendant. Viens Winter, viens boire un peu.

– Euh… Bah… Ouais ?

Je rougis un peu en réalisant que c’est sorti tout seul et que ça lui va quand même tellement bien.

— Tu peux pas les mettre de côté, juste cinq minutes ? Sauf si t’as faim. En fait tout ce que tu veux tant que tu viens me rejoindre très vite ! Tu me manques déjà…

Je lui fais les yeux doux, encore tout blotti sous la couette.

Je laisse les plateaux de côté, comme il l’a demandé au début, et je retourne m’allonger prêt de lui.

— Tout ce que tu veux, mon ange. Viens. Tu veux un câlin ?

Je me fond aussitôt contre lui.

— Ça c’est le réveil dont je rêve chaque soir quand on se couche.

Je rigole en m’étirant tout au chaud contre Jude.

— Je t’ai déjà dis que t’étais beau ?

Je le dévore des yeux.

— Et j’essaie de le respecter autant que possible. Ma marmotte.

Je caresse son dos avec douceur.

— Pas ce matin, encore. C’est toujours agréable à entendre, d’ailleurs. Toi aussi, t’es beau. Le matin, avec ta tête endormie, j’adore.

Je passe mes doigts sur sa nuque.

— Je sais, je le vois. T’es le meilleur de toute la Terre.

Je souris en embrassant ses lèvres doucement.

— Mais pour de vrai, c’est cool aussi les chatouilles au réveil. T’imagines, ce matin tu m’as réveillé avec des éclats de rire ? T’es fort à ce point là.

Ça doit transparaître de tout mon corps. C’est l’homme de ma vie, mon héros.

— T’es tout le temps beau chéri, mais je peux pas te le dire à chaque fois que je le pense sinon je te parlerais plus de rien d’autre. Que de tes cheveux que j’adore, ton nez que j’aime trop embrasser, tes pattes d’oies toute mignonnes, tes yeux bleus magnifiques… J’te jure, je savais pas que j’aimais autant les yeux bleus avant de voir les tiens. Mais pouaaaah, les tiens je me noie dedans. Un vrai océan.

Je souris un peu. Il va trouver ça tellement niais.

— T’es trop romantique, le matin. Plus que la journée.

Réveillé avec des éclats de rire. Je lève les yeux au ciel pour la forme mais je lui adresse un sourire empli de tendresse. Puis il continue avec ma tête, mes yeux. Il est à deux doigts de me faire rougir ce con. Alors je rigole.

— L’océan c’était too much… c’était déjà beaucoup avant, mais tu m’as perdu quand tu t’es noyé dans mes yeux bleus.

J’embrasse ses lèvres, sa joue, et quand je suis proche de son oreille, je murmure :

— T’as toujours envie de faire l’amour ?

— C’est parce que j’ai encore la tête dans les nuages.

Je rigole quand il roule des yeux. J’essayais même pas encore d’être romantique. Mais quand je parle de ses yeux et de l’océan, je le vois en débat intérieur. Je suis sérieux, mais je lui glisse toujours avec un touche d’humour, pour qu’il ne se sente pas mal à l’aise.

— Techniquement c’est moi qui me suit perdu en me noyant.

Le sérieux s’évapore en deux secondes, j’éclate de rire à nouveau, mais Jude me coupe l’herbe sous le pied.

— Oh que oui…

Je réponds sur le même ton en m’agrippant encore plus à lui. Je vais pas refuser l’opportunité d’être une de ses premières fois.

Je bascule sur lui avec un sourire et je glisse mes mains sous son t-shirt pour l’aider à le retirer.

— Tu vas réussir à être silencieux ? Parce que c’est ma seule condition.

Je demande alors que mes lèvres trouvent déjà son cou pour le couvrir de baisers, et que je me fais une place entre ses jambes.

J’ai à peine le temps de répondre que je me retiens de gémir sous ses lèvres.

— Condition acceptée.

Je murmure, déjà dans une bulle de silence où il n’y a plus que lui et moi qui existons.

— Qu’est-ce que je ferai pas pour que tu me fasses l’amour…

Je lui souris en écartant les jambes pour qu’il puisse y trouver sa place. Je me sens entier avec Jude, grâce à lui.

On est rapidement dans notre bulle. Plus rien n’existe et on arrive sans mal à rester silencieux. Je crois même que c’est ce qui rend ce moment magique. Pas besoin d’un mot, tout dans les gestes et le regard.

J’ai le droit au meilleur des câlins et j’ai beaucoup de mal à quitter ses bras. Je crois que je serais resté des heures enlacé et peut-être même que je me serais rendormi si Winter n’avait pas geint en posant sa tête sur le lit, l’air de dire « c’est bon ? On peut manger ? ». Ça me fait mourir de rire et ça rompt le silence.

— Bon… j’crois qu’on a des devoirs en tant que parents, nan ?

Je suis Jude dans son fou rire, encore blotti contre sa chaleur.

— Je suis bien content d’avoir qu’elle. Au moins je me sens pas coupable d’avoir fait l’amour avec son père sous ses yeux !

Je rigole en cherchant les lèvres de mon amoureux pour un baiser.

— C’est l’heure du petit déjeuner pour nous aussi j’imagine. Je m’occupe de Winter si tu veux !