You are my sunshine, my only sunshine. — Austin & Gabriel

Je le regarde et je souris, je réalise que ça me fait du bien de le retrouver.

— Pourquoi ?

Je hausse les épaules.

— J'ai pas le choix si je veux m'en sortir et ne pas perdre ma future bourse, alors je crois que ça m'aide à me concentrer, même quand je n'ai pas envie.

Je bois une gorgée de chocolat avant de reposer ma tasse mais de la garder entre mes mains pour me réchauffer.

— Tu as trouvé ce que tu voudrais faire plus tard ?

Car on en a jamais vraiment parlé.

— La conseillère d'orientation n'est qu'une conne, elle m'a dit que je n'avais pas le potentiel ni le bon milieu sociale pour faire des études.

Je crois en lui, je sais qu'il finira par trouver sa voie.

— Alors j'espère que tu ne comptes pas sur Polly pour ça.

Je dis avec un petit sourire, tout en sachant qu'il réussira dans sa vie.

— Oui, je pense que tu devrais.

Je dis ironiquement.

— Elle m'a harcelé toute la semaine.

Je lui tends mon portable, sur tous les messages qu'elle m'a envoyé, en m'harcelant pour savoir où il était, si j'avais eu des nouvelles, s'il allait revenir, s'il était avec une autre fille etc.

— Je ne lui ai rien dit évidemment.

La seule fois où je lui ai répondu, c'était : Lâche moi.

Quand je le vois sourire comme un niais ça m'agace, il mérite mieux que cette fille. Mais je ne dis rien.

— On devrait rentrer, ton frère s'inquiète beaucoup pour toi, il va être content de te voir.

Il se lève et met sa veste.

— Je voulais dire, quand on aura terminé nos chocolats. Enfin, sauf si tu as envie de partir, je comprends.

C'est quand il a parlé d'appeler Polly, que j'ai parlé d'Adam. Je le réalise mais je ne suis pas prêt à l'admettre. Je préfère qu'il s'en aille pour aller voir, plutôt qu'aller voir cette fille.

— Je me suis mal exprimé...

Il change de sujet, et ça me soulage. Même si c'est un sujet pas idéal. Je hoche la tête.

— Hm.

Je ne l'ai pas beaucoup cette semaine.

— Et toi, qu'est ce que tu as fait à Londres alors ?

Je l'imagine sans mal, marcher dans les rues de Londres la nuit. Je réalise que j'aurais aimé être avec lui, mais j'ai conscience que je dois être en parti responsable de son départ, et ça me fait de la peine parce que je n'ai jamais voulu ça.

- Tu as beaucoup manqué à ton père tu sais ?

Je lui fais un petit sourire, car il a raison, son père ne lui dira jamais qu'il lui a manqué, il a trop de fierté pour ça.

- Je crois qu-
- Gabriel !

Je me retourne et quand je vois Polly arriver à toute vitesse, je me retiens de soupirer agacé.

- Finalement tu n'auras pas à l'appeler.

Je marmonne avant qu'elle arrive à notre table.