Ill be fine. Charlie & Lexie

— Bordel de merde ...

Ses lèvres sont un délice et mes mains viennent instinctivement trouver sa peau avec tendresse.

— C'est pas dangereux ? Je veux dire... Pour le bébé ?

J'ai l'impression de ne plus rien savoir faire et d'être un abruti fini.

Je souris contre ses lèvres.

— Non, c’est pas dangereux. Pas du tout, même. Mais on peut remettre ça à dans deux mois, si t’en as envie... ?

Je dis en riant.

— J'en aurais envie dans deux mois aussi. Mais là... J'avoue que je crois que je serai incapable de m'arrêter.

Je suis complètement grisé et ça fait un bien fou de ressentir non seulement une telle plénitude, mais aussi ce lien avec Lexie. J'en arrivais souvent à me dire que c'était moi, le problème, alors forcément que ça fait un bien fou.

— Je ne vais plus te lâcher, j'espère que t'en as conscience.

Je suis partagé entre vouloir prendre mon temps et ne pas le perdre, alors je me laisse guider, et inversement aussi je crois. On va anotre rythme et on ne forme plus qu'un, de nouveau.

— Tu m’avais manqué.

C’est mon « je t’aime, je suis désolée » en raccourci parce que je suis essoufflée et que mes yeux se ferment presque tout seul.

J’ai failli tuer notre bébé, foutre en l’air notre couple et notre complicité et le réaliser m’effraie vraiment. Je me blottis contre lui autant que je peux et je le laisse caresser mon ventre autant qu’il le veut. Il a été privé de ça pendant des mois et je m’en veux beaucoup.

— Encore bon anniversaire, Chéri.

Je la serre contre moi, encore fébrile de ce qu'il vient de se passer. On s'était tous les deux beaucoup manqué, au fond, mais il a fallu du temps à Alexis pour s'en rendre compte et l'accepter.

— Merci mon Bébé...

J'embrasse sa tempe, alors que ma main n'arrête pas de caresser son ventre. Je crois qu'une partie de moi à toujours peur de tout reperdre d'ici demain, alors j'en profite au maximum. Et si Alexis dit vrai, alors je n'en serai que le plus heureux des hommes.

— Dommage qu'on n'en ai qu'un par an.

Je rigole comme un con.

Je pouffe de rire.

— Ça va, y a plein de jour de non-anniversaire alors... tu devrais survivre.

Je niche ma tête dans son cou.

— Ça ne va pas changer, mon cœur. C’est pas juste pour aujourd’hui.

— J'espère...

Je souris en embrassant le dessus de sa tête.

— J'ai confiance en toi Lexie, mais une partie de moi à peur. Parce que j'imagine que ça a commencé sans que tu t'en rendes vraiment compte. Pas vrai ?

— Si, je m’en rendais compte. J’ai pas voulu t’alarmer au début et après c’était trop tard. Je dis pas que je m’aime maintenant parce que c’est pas vrai, mais grâce à la psy, j’ai compris que toi, tu m’aimais. Peut-être que t’es aveugle, je sais pas. Mais physiquement tu me trouves belle et t’essaye pas juste d’être gentil. Tu le penses. Alors avec toi.. ça va. Si a tes yeux je suis belle, c’est suffisant pour le moment. Enfin je suppose...

— À mes yeux tu es absolument parfaite.

Je chuchote au creux de son oreille, comme pour être sûr qu'elle l'entende bien.

— Et je ne dis pas ça pour te faire plaisir ou je ne sais quoi. Je suis amoureux de toi depuis que je suis en âge de savoir c'est quoi la différence entre l'amitié et l'amour, et même quand tu n'étais pas à moi, je continuais de trouver que tu étais la plus belle femme du monde. J'ai jamais dit ce genre de truc à mes exs pour leur faire plaisir. Alors qu'à toi, je peux pas cacher la vérité.

Mes lèvres trouvent les siennes avec douceur et amour. Je suis fou d'elle.

— Je te trouve assez belle pour deux, en espérant que ça viendra avec le temps mon Bébé.

— Je suis heureuse comme ça, chéri. J’t’assure. Je prends conscience de plein de choses depuis quelques semaines et je suis heureuse. C’est grâce à toi.

Je ne suis pas sûr que ce soit grâce à moi, parce que depuis quelques semaines on ne peut pas dire qu'on se soit beaucoup imprégné l'un de l'autre, mais je compte bien continuer de donner le maximum de moi-même. Pour tout.

— Tant que tu es heureuse, c'est le principal. C'est ça qui compte plus que tout le reste.

Je souris en caressant ses cheveux.

— J'ai encore du mal à réaliser que d'ici peu, on aura vraiment cette petite avec nous...

— Moi aussi... et on réalise tellement pas qu’on n’a pas de chambre pour elle, rien du tout...

Je grimace un peu.

— Adam et Logan ils ont déjà une chambre et même si Olivia l’occupe, on sait que c’est pour leur futur bébé alors qu’elle pourrait arriver dans plusieurs années...

— Logan et Adam ont prévu de fonder une famille ensemble le jour où ils se sont retrouvés limite. Ils ont plus ou moins cherchés un bien en fonction de cela et d'Olivia, mon Bébé. Nous ça nous est tombé dessus un peu comme un petit miracle.

Je souris à son attention en caressant son ventre.

— Tout à l'heure, j'envoie un mail aux voisins concernant leur appartement là-haut. On sera fixé. D'accord ?

— Du coup, on va l’appeler Miracle ?

Je demande en pouffant de rire.

— Oui, envoie un mail. Mais ça fait plusieurs semaines qu’on les croise plus alors... c’est peut-être qu’ils ont enfin trouvé un truc ?

— Pourquoi pas lui donner comme prénom le jour de sa naissance tant qu'on y est ?

Je rigole en levant les yeux au ciel.

— Peut-être ! C'est vrai que ça fait un moment. Mais y'a aucun panneau signifiant qu'ils vendent ou louent.

Et si on arrivait trop tard ? Je me lève sans attendre et je file chercher mon portable. Le mail ne peut peut-être pas attendre.

— J'envoie maintenant. On ne sait jamais !

— Peut-être qu’ils ont pas pris le temps ? Qu’ils veulent le faire qu’en direct ? Particulier à particulier ?

J’ai vraiment envie d’y croire.

— Donc pour le prénom de notre fille, c’est pareil que tout le reste ? On n’y réfléchit pas ? Hors de question qu’elle porte le prénom de la sage-femme ou de l’infirmière qui m’a accouché. J’te le dis directement.

— C'est possible, oui ! Même si on se fréquente pas, on se connait en plus, donc ça peut facilement faire pencher la balance. Croise les doigts.

Je souris en commençant à composer un mail digne de ce nom. Je crois qu'on a tous les deux beaucoup envie que ça fonctionne.

— Mais si ! Si on va y réfléchir ! Je veux pas qu'elle se fasse vaner a l'école parce qu'on a encore rien prévu dans les temps.

Je réponds avec Lexie avec un léger décalage, alors que je terminé d'écrire le mail.

— Bah tiens ! C'est peut-être le moment, t'en dis quoi ? Allongé là, au calme, l'un contre l'autre, alors que tout va bien. Comment tu voudrais l'appeler, toi, notre fille ?

Je croise les doigts avec un petit sourire avant d’hausser les épaules.

— Aucune idée... quelque chose d’assez original ? Qui nous ressemble ? Pas d’ancien ? T’as des idées toi ?

— Je suis d'accord ! Un prénom ancien ça nous ressemble pas.

J'ai aucune idée précise, mais on va bien finir par trouver des terrains sur lesquels s'aventurer pour trouver le bon prénom.

— On a tous les deux un prénom mixte, ça te plairait que la petite nous suive là dedans ? Ou pas du tout ?

— Oh ! Mais oui ! Ça c’est une super idée !

Je sors immédiatement mon portable pour aller regarder sur internet.

Alexis a l'air enchanté de l'idée et ça me fait sourire. C'est vrai qu'avoir notre petite famille lié par ce trait particulier, ça me ferait vraiment plaisir. Ce serait notre unicité à nous.

— Montre moi ! Alors ? Y'a quoi de joli ? Je refuse Claude ou Dominique, ou j'sais pas quoi. Ça c'est vraiment trop vieux !

Je rigole en me blotissant contre elle.

On fouille sur plein de site, on note plein de prénoms et il nous en reste moins de dix à la fin.

— Je crois que je craque vraiment sur Maxine. C’est une boxeuse, elle est tout le temps agitée. Ça lui va bien...

— Elle ressemble a sa maman sans même le savoir.

Je tire la langue à son attention. Si cette petite est un parfait mélange entre nous deux, elle va nous en faire voir de toutes les couleurs.

— J'aime beaucoup Maxine aussi. C'est a la fois doux et... Sauvage, ouais t'as raison !

Je rigole en serrant Lexie contre moi.

— On s'arrête là dessus ?

J’affiche un large sourire quand il me demande si c’est sur ce prénom qu’on s’arrête.

— Demande-lui. Si elle te répond, on dira que c’est le bon ?

Je la regarde interdit pendant quelques secondes, avant de comprendre ce qu'elle attends de moi. J'ai jamais fais ça... Jamais je n'ai parlé à mon bébé et ça me fout les larmes aux yeux qu'elle m'invite à le faire de cette façon là.

— Coucou toi...

Je ne sais pas comment m'y prendre, mais Alexis me guide simplement en étant auprès de moi.

— Maman et moi on t'appellerais bien Maxine. On croit que tu vas être une petite chipie. T'en dis quoi ?