Stay calm — Edouard & Romie

— Rooh mais Eddie ! Bon bah tu me fais une tresse alors !

Je râle en emportant un élastique alors qu’il m’entraîne dans la chambre. Je m’installe sur le lit et lui tend l’élastique. Je lui ai appris parce que ce n’est pas la première fois qu’il est impatient et je n’aime pas dormir les cheveux mouillés.

— C’était juste une minute.

Je ronchonne mais en vérité, j’adore qu’il me colle comme ça.

Je suis devenu un as dans l'art de faire des tresses. Je pourrais devenir coiffeur si jamais pompier ça fonctionne pas, j'en suis sûr.

— Une minute c'est soixante seconde et on était au moins à deux cent là. Je sais pas si tu te rends compte du choc que t'as failli me faire vivre !

Je souris derrière elle en attrapant son eleastique pour attacher ses cheveux et j'en profite pour déposer des baisers le long de dos. J'adore la voir frissonner sous ce simple geste.

J’aime sa manière d’être avec moi. J’aime qu’il m’étouffe comme ça parce que je me sens vraiment en sécurité.

— On devrait récupérer la suite parentale. Au moins la salle de bain est dans la chambre, y a pas de mur, tu survivrais bien mieux. Tu pourrais même regarder la télé pendant que je prends mon bain.

Puis Max mets plus un pied dans la chambre et c’est presque une pièce fermée à clé depuis qu’Adam est parti. Y a que la femme de ménage qui y va.

— Si Max avance pas c’est qu’Adam est toujours présent dans les murs. Tout est comme avant. Il faut changer ça. Il pourrait récupérer ta chambre qui est bien plus grande que la sienne. Franchement... il dort dans celle prévu pour sa fille. Il a même pas repeint les murs.

Je dis, vraiment concernée. Je sais même pas pourquoi on n’y a pas pensé avant. Quand il termine ma tresse, je me blottis immédiatement contre lui dans le lit.

— Il n'a jamais eu envie que'Adam quitte ces murs, malgré tout ce qu'il peut dire. Ils dormaient dans cette chambre là, sa copine et lui, j'ai appris ça après. La suite parentale, je suis sûr qu'on peut encore y trouver une boîte de trucs qui appartenaient à Adam dans un coin.

Je soupire tristement en la serrant contre moi.

— J'ai peur qu'il se braque si on lui demande. Pas parce qu'il veux pas qu'on la récupère, mais parce que c'est un sanctuaire le bordel et que j'imagine pas à quel point ça pourrait être dur pour lui. Ça voudrait dire tourner la page définitivement et même deux ans après, je sais pas s'il en est capable.

Même s'il semble avoir réellement avancé depuis que Romie est là. Elle lui fait beaucoup de bien à lui aussi !

— On essaie d'aborder le sujet durant le week-end ?

— Bah... tu sais, peut-être que c’est votre lien de jumeaux qui vous empêche d’avancer.

Je réponds très sérieusement.

— Je sais pas comment ça fonctionne mais je sais à quel point tu souffres quand il est malheureux et tu le ménages toujours parce que s’il souffre, tu souffres aussi.

Je soupire tristement et je me redresse pour m’asseoir. Je n’imagine pas comment ça doit être difficile de voir sa moitié souffrir alors qu’on est heureux dans la chambre d’à côté.

— T’en fais un sujet tabou, mon cœur. Tu rentres dans son jeu en considérant cette chambre comme bien plus qu’une chambre, toi aussi. C’est des murs. C’est tout.

Je n’ai pas envie qu’il se braque non plus.

— Si tu veux bien que je le manipule, il nous la proposera tout seul. Et après, ça va être dur quelques jours mais on va l’agencer autrement et lui montrer et il réalisera que ce n’est plus leur chambre, mais la notre. Tu vas me convaincre de sortir de la chambre de sa fille et de la transformer en... j’en sais rien, en bureau. Pour qu’il soit à l’étage, avec nous. Qu’il entende la musique, qu’il nous entendre vivre et que ça lui donne envie. Tu le brusque jamais parce que tu sais les répercussions que ça peut avoir sur toi mais tu l’aides pas, mon cœur. Et tu ne t’aides pas non plus. Connaissant Adam, il a tout choisi ici. L’emplacement des choses... tout. Alors donne envie à ton frère de récuperer sa maison parce qu’Adam n’a plus l’intention d’y vivre.

— Tu crois, ouais ?

Je donnerai ma vie pour Maximilien, on en a tous les deux conscience, mais je n'avais jamais pensé qu'en faisant de tout ça un sujet tabou, ça pouvait le desservir plus qu'autre chose.

— C'est Adam qui a tout choisi... Max a pensé cet endroit pour lui. C'est pas la maison de rêve de mon frère, c'est celle d'Adam. La cuisine ouverte, la bibliothèque au rez-de-chaussée, la suite parentale... Même la chambre de la petite, au départ c'était celle pour leur enfant à eux. Il est partout. Et je crois que oui, j'ai peur qu'en forçant Adam à partir, Max ne sache plus s'y retrouver. J'arrive pas à l'imaginer plus mal encore.

J'attrape les mains de Romie dans les miennes, en les caressant tendrement.

— T'as carte blanche pour le manipuler. Mais promets moi qu'à la moindre seconde où il se braque ou se renferme, tu arrêtes tout sur le champs. Il a mis des semaines à reparler, on ne revis pas ça encore une fois...

— Bah il est temps qu’il pense cet endroit pour lui. Et pour toi. T’as même pas de bureau ici. Plains-toi. C’est ton frère, il va directement vouloir te faire plaisir. Alors n’hésite pas. Demande-lui un dressing.

Je dis en souriant.

— C’est ça, le manipuler. Il crée tout le temps. Il adore ça. Alors demande lui des choses que le pousseront à modifier les pièces. Plains-toi que je prends trop de place dans ton armoire, dans ta chambre, dans la salle de bain qu’on n’a pas de place à trois. Tu vas voir qu’il va te la donner la suite parentale. Tu ferais tout pour lui, mais il ferait tout pour toi. Et avant qu’il s’en rende compte, il aura modifié seul sa propre maison pour la transformer en un chez lui. Parle lui de choses qu’il aime. Une salle de ciné ou j’en sais rien, moi. Pousse-le à modifier de lui-même cette maison. Sans parler d’Adam. Il aime faire plaisir. Serre-toi-en pour le faire aller mieux.

Je la prends dans mes bras et je la serre tendrement contre moi.

— On avait besoin d'un peu de lucidité et de féminité dans cette maison je crois. Je sais pas penser comme ça moi, pas avec Max du moins.

J'embrasse sa joue, puis ses lèvres.

— Je pourrais lui demander de trouver un petit coin pour que je fasse du sport aussi. Il est derrière moi aussi pour cette histoire de Pompier, il veux pas que je passe à côté de cela une seconde fois, alors ça pourrait être un autre pas.

On va y arriver, tous les trois. Ensemble, on va faire en sorte que Max aille mieux. Je sens que c'est possible.

— Il t'as vu dans cette état là en bas hein ? C'est pour ça que je l'ai entendu pousser son petit cri ?

Je rigole en le réentendant.

— Ça aussi, c'est un plus pour nous, que tu te promennes nue partout !

— Oh mais oui ! Une salle de sport ! C’est génial, mon cœur ! Comme ça je serais pas obligée d’y aller en ville !

Je me laisse entraîner dans ses bras et je me reblottis bien au chaud contre lui. J’ai peur qu’il râle quand il me demande si je suis descendue comme ça mais apparemment ça ne le gêne pas que je me balade à poil si c’est devant son frère.

— En quoi c’est un plus ?

Je demande en riant.

— Alors on va faire ça. Qu'il n'y ai pas de mecs qui te mattent dans le plus grand des calmes.

Je grogne en l'embrassant.

— Pourquoi ? Parce que Max est vachement pudique, voire réservé. Tu le verras jamais à poil. Son mec le voit nu, lui voit son mec nu, et c'est tout. Alors si tu commences à te promener comme ça, il va forcément dire stop à un moment et proposer une solution.

Je rigole.

— Ok, pas de salle de sport !

Je rigole.

— En fait j’le vois à poil tous les jours.

Je dis en riant. Lui et Edouard se ressemble en tout point, même si Edouard est plus musclé.

— Mais d’accord, je vais faire mes aller-retours vhambre salle de bain toute nue. Je pensais pas qu’il était pudique à ce point-là. On dirait Adam. C’est limite s’il a jamais pris de bain avec ses bébés.

— Pardon ???

Je demande à la fois surpris et pas sûr de comprendre.

— Tu déconnes ? Putain j'ai toujours dit qu'il était coincé, mais là c'est le summum. C'est tes gamins, ils en ont quoi à foutre de ta bite ?

Je rigole en levant les yeux au ciel.

— Max je sais pas si c'est à ce point là, je ne pense pas. Mais il est pas à l'aise avec son corps, alors c'est surtout ça qui prime je crois. Puis jamais il ira faire l'amour en dehors de son pieu par exemple !

— Attends mais pourquoi il est pas à l’aise avec son corps ? Il est tellement adorable. Il est très bien ! Personne lui dit jamais ? Tu m’autorises à lui dire qu’il est beau ?

Je demande avec un sourire sincère.

— Bon c’est toi qui m’attire le plus, hein. Mais quand même...

Je dis en lui faisant plus de bisous.

— Et ouais... Adam c’est à ce point-là. Parfois je me sentais pas à l’aise de devoir faire attention à ce que je disais ou faisais pour pas le gener. Mais là, je me sens bien avec toi. Vraiment bien. Et tu me manques quand tu travailles. J’aimerais te coller toute la journée, à toutes tes réunions. Tout le temps, tout le temps.

Je dis en le serrant fort dans mes bras.

— Si, Adam devait lui dire. Je le déteste d'avoir quitté Max, même si je comprends doucement que l'amour ce se contrôle pas, mais par contre je sais qu'il s'occupait bien de Max. Ils étaient tellement mielleux.

Je rigole, quand elle affirme que je l'attire plus malgré tout.

— J'espère bien que je dégage un truc en plus qui fait que c'est moi que t'as choisi ! Ou alors c'est parce qu'il est gay et que tu te rabats sur celui des jumeaux que tu peux ? Et t'essaie de m'amadouer en disant que tu veux me coller tout le temps !

Sans savoir pourquoi, je me mets à la chatouiller.

— Avoue tout !

— Il a de la chance. Moi j’entends pas souvent Adam faire des compliments à mon frère. Là ça va mieux mais je crois qu’à un moment, ça n’allait pas entre eux. Mon frère était malheureux.

Je soupire avant qu’il ne me chatouille et je gigote dans tous les sens en éclatant de rire.

— Arreeeeeete !!! Edouaaaard ! Stopeuuh !

Quand il arrête enfin je me reblottis contre lui autant que je peux.

— C’est toi que j’aime. Ton regard, ta manière de te tenir, ton charisme. Ta personnalité. Je me sens aimée et en sécurité avec toi. Je suis vraiment bien que quand t’es là.

Puis mon portable vibre et je l’attrape du bout des doigts pour lire le message de Charlie avec un large sourire.

Je pouffe. Peut-être bien que c'était vraiment Max l'homme de sa vie tout compte fait. En plusieurs années ensemble, je les aient jamais vu malheureux ni l'un ni l'autre.

— Ça va vraiment mieux ? Où ils sauvent les apparences devant toi ?

Elle se débat comme elle le peut et je rigole sûrement autant qu'elle de la voir se tortiller partout presque en me suppliant.

— Je préfère.

Je réponds en l'embrassant.

— Moi aussi c'est toi que j'aime.

Je l'embrasse encore une fois, puis son portable vibre et je peux voir son sourire illuminer la pièce. Alors que c'est pas moi qui lui parle.

— C'est qui ? Il t'as quand même pas envoyé un message l'autre bouffon du serveur ?

— Ça va vraiment mieux. Je crois qu’il a eu du mal à gérer l’arriver des enfants. Deux d’un coup franchement. Plus la fille de mon frère. Fin... j’sais pas. Ça doit être dur de tout gérer.

Mais bon, ça va mieux. Et ça me touche qu’il s’y intéresse sans se forcer. Et quand il me dit qu’il m’aime, c’est encore mieux. Parce que j’aime qu’il me le montre mais j’aime bien l’entendre aussi.

— Hein ? Mais comment tu veux qu’il le fasse ? J’ai pas donné mon numéro ! C’est juste Charlie qui me confirme que Lexie attend bien une fille. C’est cool, non ?

Il me regarde en silence alors dans un soupir amusé je lui donne mon téléphone.

— Tiens. Vas-y, fouille.

— Ils ont pas déjà une fille ?

Je demande en attrapant son téléphone quand même. Parfois avec tous ces noms et familles, je m'y perds un peu. Mais je ne m'y perds jamais pour vérifier que ce n'est pas ce gros con qui lui envoie un message.

— Ça aurait pu être lui. Les cons ça trouve des combines partout !

Je me justifie en lui rendant son portable.

— T'es qu'à moi, c'est comme ça. Charlie, Adam et Logan j'accepte qu'ils te parlent. Max aussi ! Les autres j'ai pas confiance. On sait jamais.

— Si, c’est leur deuxième !

Je souris en le regardant fouiner.

— T’as oublié Gabriel. Et tu sais, t’as pas besoin d’attendre que je sois aux toilettes pour regarder dedans. Je m’en fiche. T’as qu’à même rentrer ton emprunte aussi, ce sera plus simple.

Je dis en ouvrant les réglages pour qu’il puisse le faire.

— Ça m’est égal que tu fouilles, j’ai rien à cacher.

Je lui retends mon téléphone pour qu’il entre son emprunte.

— Mais tu vas pas dans les photos parce que sinon tu vas voir en avance les photos que je t’envoie quand t’es au travail. C’est nul si y a pas de surprise.

Je rigole très fort.

— Ah non je l'ai pas oublié. Lui, j'ai pas confiance ! Avec ses câlins et ses p'tits surnoms niais là ! On sait tous qu'il aime pas que les mecs.

Je grogne tout en suivant ce qu'elle me dit. Si je peux mettre mon emprunte, autant le faire. J'essaie de pas être un sauvage, mais de temps en temps, au cas où... Et puis si jamais on a une urgence un jour, c'est bien aussi !

— Attends, mais t'en a combien d'avance comme ça ? Tu veux pas me faire une petite démo de comment tu t'y prends ?

Je demande en embrassant ses lèvres.

— Je suis pas encore fatigué, la douche m'a réveillé finalement, alors j'ai le temps de voir l'envers du décor.

Je lève les yeux au ciel pour Gabriel, mais je ne dis rien. C’est l’un de mes seuls amis alors il ne va pas m’enquiquiner avec lui.

— Bah... j’en ai quelques unes. Parfois c’est Max qui me prend.

Je dis en pouffant de rire.

— Pas celles où j’suis à poil, hein. Mais certaines. Sinon, les autres, je me débrouille.

Je dis en grimpant à califourchon sur lui.

— Et tu sauras pas mes secrets de photographe. Par contre, si t’es pas fatigué, tu vas me refaire l’amour.

J’affiche un sourire malicieux alors que mes mains parcourent son torse. Même si demain, je sais qu’il va râler quand le réveil va son’er. Il travaille la matinée et il n’esr clairement pas du matin.

— Max ? Mon dieu je veux même pas en savoir plus où je verrais plus jamais ces photos de la même façon !

J'eclate de rire en lâchant tout ce que je fais.pour venir caresser ses cuisses.

— Ah tu ne demandes même plus mon consentement ? Je DOIS te faire l'amour ?

Je souris, taquin, en descendant son visage jusqu'à moi pour embrasser son cou, puis sa poitrine.

— Heureusement que j'aime bien ça.

Je rigole. Max doit en avoir marre de moi, parfois. Mais il ne dit rien alors je n’ai pas de raison d’arrêter. Mais à bien y réfléchir, je vis bien plus ici que chez mon frère.

— Bah tu peux toujours dire non. Mais ça me ferait bouder pendant plusieurs jours.

Je dis en riant. Mais il n’a pas l’air vraiment contre et ça me convient bien.

Quand je vais rapidement aux toilettes, je ne prends même pas la peine de m’habiller étant donné que j’ai le droit. Puis pas de chance, Max en sort.

— Mais Romie !

Je lui pique la place pour aller m’asseoir sur les toilettes, sans fermer la porte.

— Mais j’y peux rien moi ! Je vais pas m’habiller pour me redéshabiller et jusqu’à preuve du contraire, y a pas de toilettes dans notre chambre.
— Non mais tu fais carrément pipi toute nue devant moi.
— Bah c’est bon, c’est comme si j’étais de ta famille. T’as jamais vu ta mère à poil ?

Il lève les yeux au ciel.

— Et si j’avais quelqu’un ?
— Pour l’instant y a personne et y a toujours pas de toilettes dans notre chambre.
— Un peignoir ?

Je secoue la tête en riant.

— Désolée, on se croise jamais normalement !
— Tu fais ça tout le temps ?
— Bah ouais !

Je m’essuie, je me relève et je tire la chasse avant de me laver les mains.

— Euh...
— Ça te gêne ? Tu me dis, hein. Moi je m’en fous mais si toi ça te gêne... ?

Il ne répond pas, perdu dans ses pensées et il s’en va directement dans notre chambre. J’entends Edouard râler quand il réalise que c’est son frère et pas moi. J’en profite pour aller chercher un truc à grignoter.

. . .

— Dis euh... salut. J’arrête pas de croiser Romie toute nue aujourd’hui et ça me gêne pas mais... enfin tu vois, si jamais j’ai quelqu’un un jour ? Et... enfin tu crois que ça vous irait de vous installer dans la suite parentale ? Comme y a le dressing et la salle de bain... enfin la salle de bain est... c’était pour Adam alors c’est pas... est-ce que ça vous dirait ? Je peux refaire des plans ?

Quand j’arrive, je vais directement me coucher contre Edouard et je remonte les draps jusque sous mon cou. Il fait froid en bas, c’est affreux.

— Des plans de quoi ?
— Pour la suite parentale. Est-ce que... enfin je peux la refaire pour vous ? Je peux... ?
— Mais tu la veux pas, si jamais t’as quelqu’un ?
— Tu sais.. si jamais j’ai quelqu’un, je crois qu’il voudra pas vivre ici.

Je crois qu’il va bien mieux qu’avant parce que c’est la première fois que je l’entends dire ça. C’est même la première fois que je le vois si tôt à l’étage.

— Tu parles avec Luke ? C’est ça ?

Max rougit et c’est trop mignon. Il ne répond pas pour autant. J’ai donné son numéro à Luke y a quelques jours alors je crois que la magie opère pour de vrai.

— Du coup, vous voulez la suite parentale ? Je peux casser les murs de la salle de bain, repenser l’emplacement... mettre des verrières ou... enfin, je sais qu’Edouard aime pas te perdre de vue.

Il dit en riant.

Quand je réalise qu'il a suffit de quelques fois seulement à voir Romie nue pour que Max viennent nous proposer ma chambre, ça me fait sourire. Parce que si je me doutais qu'ainsi ça finirait par venir, je vois bien qu'il fait ça en pensant à nous. Même Adam, il l'évince pour nous et ça me touche énormément.

Romie qui n'a pas suivi s'immisce dans la conversation et elle enchaîne sur plein de choses. Suffisamment pour qu'on en apprenne sur... Luke. Je fonds en voyant Max rougir lorsqu'elle lui parle de lui. J'ai l'impression de le revoir adolescent et tout heureux, ça me fait quelque chose. Mais il préfère garder ça pour lui pour le moment, alors je me contente de garder ça pour moi. J'insisterais plus tard.

— Ah moi si on parle de verrière je signe direct avec mon architecte personel !

Je rigole, mais l'occasion est là.

— Ça te derangerais vraiment pas qu'on s'y installe ? C'est vrai que même pour toi, ça te permettrait de récupérer cette chambre là. Ce serait bien aussi, tu crois pas ?

Je souris en cherchant la main de Romie sous la couette.

— T'es vraiment près à tout nous refaire ? Sinon on passe notre nuit dessus avec Romie et on te dis tout ce qu'on veux demain ?!

— C’est vrai ? Ça vous plairait ? Ça me ferait plaisir de le faire alors parce qu’en ce moment je travaille avec une maison de retraite et même si c’est un chantier énorme, c’est pas particulièrement moderne. J’ai pas tellement de possibilités. Alors... puis oui, c’est vrai que cette chambre est beaucoup plus grande et j’aurais plus de place.

Il nous sourit, il a l’air content avec ce projet.

— Faites-moi une liste, un plan, un dessin. Et on commence les travaux la semaine prochaine.
— En attendant, je mettrais un peignoir ?
— Au moins une culotte.
— Vendu.

Je dis en riant.