Stay calm — Edouard & Romie

— Tu déconnes la semaine prochaine ? Merde, tu dois vraiment te faire chier avec les vieux !

Je rigole, mais j'ai déjà milles idées. Faudra qu'on en parle avec Romie, mais aussi avec Max. Je ne sais pas pour elle, mais je n'ai pas un super sens de la déco, alors les conseils d'un expert ca ne pourrait pas faire de mal.

— Tu vas adorer nous avoir comme client dans ta propre maison, tu vas voir !

Je souris sincèrement.

— Je viendrais bien te faire un câlin, mais je suis à poil. Et même si on est foutu pareil, t'as vu assez de gens nus pour aujourd'hui pas vrai ?

— Ouais, j’me fais vraiment chier.

Il dit en riant avant qu’Edouard n’enchaine.

— Ouais. Ça ira pour aujourd’hui.
— Merci Maxou Pitchou.
— T’en fais pas, je m’aide aussi en faisant ça.

Je rigole doucement avant de bailler sans pouvoir me retenir.

— Eh bah bonne nuit les amoureux.
— À toi aussi.
— Fais des bisous à Luke, pour moi.

Quand je sens la tête d’Edouard se tourner vers moi, je pouffe de rire.

— Passe lui simplement le bonjour de ma part alors...
— Ça marche !

Il sort en fermant la porte.

— Je t'en foutrais des bisous ! C'est pas parce qu'il est supposément gay et supposément en train de faire craquer mon frère que tu dois te croire toute permise !

Je rigole, non sans manquer de l'embrasser encore, et encore, et encore.

— On dort mon petit chat, t'es naze.

J'enroule mes bras autour de sa taille.

— C'est ça de faire l'amour deux fois de suite quand on a pas l'endurance pour !

— Pff.

Je dis en fermant les yeux et en remontant bien la couette.

— Arrête de m’embêter et fais-moi des câlins pour m’endormir. C’est ton rôle.

— Pardon, femme.

Je rigole en lui en faisant plein, des câlins.

— Je t'aime mon petit chat.

— Moi aussi, je t’aime mon chéri. Bonne nuit.

Je me blottis contre lui de manière à presque l’étouffer. Mais on ne sait même pas dormir autrement, de toute façon. Le peu de fois où il était en déplacement, c’était horrible et j’ai dormi avec ma nièce.

— Mets ton réveil, si tu l’as pas fait.

Comme promis, il est quinze heures précis quand je me gare devant la maison. Romie doit m'attendre de pied ferme et quand je passe la portes je l'appelle aussitôt.

— Romie ? Je suis enfin rentré ! T'es prête à filer ou on mange un bout avant ?

J’ai tournée en rond toute la matinée parce que, quand monsieur se lève, il n’est pas discret. Et surtout, je me lève aussi pour lui faire des câlins et le suivre partout jusqu’à ce qu’il s’en aille. Je n’ai pas réussi à me rendormir alors c’était très long.

Quand j’entends la porte s’ouvrir, je traverse l’église en courant pour lui sauter dessus.

— Je suis prête ! J’ai préparé des trucs à grignoter. Des crudités à croquer. Tout ce que t’aime.

Je dis en pouffant de rire.

— Mais j’ai aussi fait des nuggets de poulet. TOUTE SEULE. Ça va ? Comment c’était ? J’aime pas quand tu pars aussi tôt, c’est trop long d’attendre que tu rentres.

Elle m'assaille de paroles et ça me fait sourire.

— Toute seule ? Wow ! Ça va être vachement meilleur que les crudités. J'aime ça, mais pas autant que le poulet ! Surtout cuisiné par toi.

Je rigole, puis je l'embrasse enfin.

— Tu t'es pas recouché après que je sois partie ? Ça te fait de grosses journées après. Puis avec ce qu'il nous attends !

— Non, j’ai pas réussi. J’aime pas dormir toute seule.

Je dis en faisant la moue.

— On y va ? Que tu puisses goûter les nuggets. J’ai dit à Max ce qu’on voulait pour la chambre et il a dit qu’il allait s’occuper vite de ça. Mais il est sur son chantier aujourd’hui.

J’enfile mes chaussures et mon manteau.

— J’ai trop hâte de te voir faire du sport ! Trop hâte que tu deviennes pompiers aussi ! T’en as parlé à tes parents ? Et c’est quand que je les rencontre ?

Que je la comprends. Depuis qu'on est ensemble, je ne me vois pas passer une nuit sans elle. C'est déjà quasiment comme si on vivait ensemble et ça me plaît.

— T'avais raison, pour faire plaisir il est capable de tellement aussi. Il va adorer s'en occuper autant que nous voir les avancés !

Quand elle parle de mes parents, je me crispe un peu.

— Non, j'ai pas vraiment abordé ça avec eux. Je sais que j'irais jusqu'au bout, mais j'ai pas envie d'entendre mon père me dire que c'est une connerie, alors je repousse l'échéance.

Je soupire, en attrapant sa main.

— Quant à toi, je crois qu'il faudra que tu m'accompagnes à Paris pour ça. Ils ne semblent pas décider à venir en Angleterre prochainement.

Et je sais par avance la réaction qu'aura mon père, une fois encore. Mais Romie, je ne le laisserais pas en dire du mal. J'ai failli la perdre et je sais ce que ça fait. Si ça doit être lui ou elle, je connais déjà mon choix

— D’accord, mon cœur. Alors on ira à Paris. J’aimerais voir où t’as passé ton adolescence et tout ça. J’ai envie de voir ta chambre et savoir toute ta vie. C’est trop important.

Je dis en souriant grandement avant d’embrasser ses lèvres.

— On y va ??

Je prends mon sac, le sac de nourriture, et je le rejoins dans l’entrée. Heureusement qu’il a une voiture, en fait, parce que parfois j’ai pas du tout envie de marcher.

— J'ai hâte de t'y emmener alors. Dis moi quand Charlie pourrait te laisser prendre quelques jours et je nous organise ça. On peut même essayer de se caler avec Max, ça lui ferait plaisir de venir les voir un peu aussi.

Et puis il serait là pour me soutenir avec Romie, au besoin.

— J'ai autant hâte de m'y mettre que peur que ton frère en profite pour me démonter !

Je rigole en montant en voiture.

— D’accord. Je vais lui demander.

Même si je sais qu’il ne sera pas difficile d’avoir des jours. Je pouffe de rire.

— C’est pas lui qui doit prendre du muscle, c’est toi. Du coup... il va pas te toucher. Ça va aller. J’t’assure qu’il va être sympa, il a promis.

— J'espère. Je suis physiquement et psychologiquement pas prêt pour revivre une telle droite.

Je rigole. C'est flippant, j'avoue, mais j'ai confiance en Romie et si elle me dit qu'il a promis, je me dis qu'il tiendra parole pour elle. Il l'aime, lui aussi.

— Tu peux me nourrir pendant que je conduis femme ? J'vais crever de faim au volant sinon.

Je demande sérieux, avant de rire pour éviter de m'en prendre une

— Mais c’était ce que j’avais l’intention de faire.

Je réponds en souriant alors qu’on s’installe en voiture. J’ai dit à Logan qu’on y serait dans une heure alors on a largement le temps.

— Mais je préfère que tu m’appelles mon ptit chat.

Je précise en lui tendant un nuggets près de ses lèvres, alors qu’il démarre la voiture. Dans la ville où je vivais avant, y a un centre commercial alors c’est là qu’on se rend pour être sûr de trouver ce qu’on veut.

On arrive plus vite que je ne l'aurais cru au centre commercial. Tellement qu'on sort de la voiture avec encore de la bouffe et on traine vite fait avant de rentrer, pour terminer ce qu'elle a préparé.

— C'était vraiment bon mon petit chat. Et je dis pas ça parce que c'est toi.

Je souris en embrassant ses lèvres.

— T'as déjà une idée de ce que tu veux comme tenue ? Ou t'y vas au feeling ?

— Au feeling ! Pas de rose, j’ai bien retenu.

Je dis en souriant.

— Ouh bien je sais !!! Tu prends un jogging noir et un t-shirt blanc et je prends un legging blanc et un haut noir. Ah faut que je m’achète un soutif de sport. Tu te souviens de ma taille, mon coeur ?

C’est toujours lui qui achète donc je ne m’en souviens plus.

— Je suis trop contente qu’on fasse du sport tout les deux !

Je dis alors qu’on rentre dans la boutique.

— Promis, je demande pas d’aide.

Je dis en riant. Parce que chaque fois c’esr un mec qui débarque et Edouard finit par péter un cable.

—Ah non c'est bon on n'en a pas besoin. Je peux te servir moi même !

Je grogne alors qu'elle affirme qu'elle ne va pas demander d'aide. A chaque fois on tombe sur des mecs, qui la regarde un peu trop et je veux les exploser contre le mur.

— J'aime bien l'idée du noir et blanc ! Ça passe partout et tout le monde saura que t'es à moi, sans qu'on ai l'air de débiles.

Je rigole, en passant mon bras autour de sa taille.

— Ton frère va être obligé de nous trouver adorable !

Je souris fièrement, moi aussi, je trouve que c’est une bonne idée. En plus, j’aime bien qu’il dise qu’il veut que tout le monde sache que je suis à lui.

— J’ai trop hâte de commencer ! Puis même s’il nous trouve adorable, il dira rien. Pas en ta présence, en tout cas.

Quand on arrive dans le rayon, c’est pas dur de trouver ce qu’on chercher. On a rapidement nos tenues. Là où c’est plus compliqué, c’est quand on doit choisir les chaussures parce que j’y connais rien et qu’il y en a de plein de sortes différentes. La course et la boxe, c’est complètement différent alors qu’on va certainement faire les deux.

— Tu veux pas demander...? Je vais dans un autre rayon, si tu veux. Faudrait des chaussures polyvalentes.

Je dis en riant.

— Non tu pars pas ! Tu vas te faire alpaguer dans un autre rayon là. Tu t'éloignes pas !

Je rigole, mais si elle part, je vais taper un scandale. J'essaie de trouver une vendeuse, mais y'a que des mecs dans le coin alors je finis par en alpaguer un.

— Pardon, bonjour. Ma copine et moi on aurait besoin de chaussures, polyvalentes.

J'ajoute en souriant à Romie.

— Madame s'y connait mieux que Monsieur ?

Plaisante le vendeur, avant que je ne rigole jaune. Qu'il prenne pas trop la confiance non plus.

Je lève les yeux au ciel et je me colle à lui avec un sourire. Je ne m’éloigne pas. Quand le vendeur s’adresse à moi, j’ai envie de rire parce que j’imagine qu’Edouard est déjà en train de s’agacer.

— Madame préfère que vous traitiez directement avec Monsieur.

Je réponds gentiment.

— Je veux juste que mes chaussures soit blanche.

J’ajoute rapidement.

J'explique ce qu'on va faire au vendeur et il a l'air de bien s'y connaître, malgré tout. Il nous dirige tout de suite vers des chaussures qui semblent correspondre à ce qu'on veux.

— Vous voulez essayer ?

Je m'apprête à dire que ça pourrait être pas mal, mais son regard n'est clairement pas tourné vers moi. Alors je me contente d'essayer de rester calme, au moins un peu.

— On est obligé d'essayer avec vous ?

— On va se débrouiller.

Je réponds poliment.

— Merci de vos conseils.
— N’hésitez pas, si vous avez besoin de conseil.
— C’est où c’est soutien-gorge de sport ?
— Euh... dans l’allée 4. Je peux vous y conduire ?
— Oh non, ça ira. Je pense qu’on va trouver ! Merci.

Je lui souris et il s’éloigne. Mais pas trop.

— T’essaies lesquelles ? Les noirs ? Tu fais quelle pointure ? Bon sang, je sais même pas ça !

Oh que oui on va se débrouiller. Il veux pas non plus dégrafer son soutien gorge non ? Puis elle veux pas lui tendre le dos.

— J'ai envie de lui arracher les yeux à la petite cuillère. Tu veux pas aussi lui demander où aller acheter tes strings, non ?

Je grogne en le regardant du coin de l'oeil. Il est toujours dans les parages.

— Bravo ! Moi je suis ta mémoire de taille de fringue ambulante et tu sais même pas que je fais du 45 ? C'est motif de rupture mademoiselle Wheeler, faites attention !