You and I go hard at each other like we're going to war - Alexis & Charlie

— Mais non, tu vas pas t’étouffer.

Je dis en riant. J’ai pas pris de maki, J’veux meme plus en entendre parler. Rien que d’y repenser, je pourrais avoir des hauts-le-coeur.

— Tu vas bosser un peu aujourd’hui ? Ou tu vas te reposer ?

Parce que je sais qu’il n’aime pas rien faire. Mais bon, il est sacrément amoché.

— Je vais voir comment ça va. Là je me sentirais capable de travailler, mais j'ai la flemme. Alors si je vais pas plus mal, je verrais bien un peu plus tard dans la journée.

Je lui souris, alors que j'attrape son sac pour tout aller déposer sur la table. J'ai sacrément faim.

— Je peux te poser une question qui me travaille depuis la semaine dernière ? C'est absolument pas glamour, mais bon.

Je le suis pour m’installer à table.

— Oui, dis-moi ?

— T'es épanouie sexuellement parlant ? Avec moi, je veux dire.

J'ai pas honte de parler de ce genre de choses avec elle, mais c'est vrai qu'il y a plus charmant comme sujet de conversation.

— C'est à cause de Logan que j'ai pensé à ça. Il a fait le chaud là et je m'interroge !

Je fronce les sourcils.

— Hein ? Comment ça ? Il fait le chaud de quoi ?

— On parlait sexe et il m'a dit qu'avec Adam ils couchaient ensemble plusieurs fois par semaine et que parfois, c'était même plusieurs fois dans la journée.

Je suis encore interloqué de cette discussion. Voir encore un peu jaloux et dépité.

— Moi je lui ai dis qu'on allait bien tu vois, mais que j'avais peur de te forcer, alors que j'osais pas toujours venir vers toi et tout. Mais du coup... T'ai pas frustrée ? Où au contraire tu le fais pas juste pour me faire plaisir parfois ?

— Tu me poses la question alors qu’hier c’était carrément la fête ?

Je dis avec un sourire taquin.

— Non, j’suis pas frustrée sexuellement. Si t’as envie de faire l’amour, bah tu me le fais comprendre et si j’ai pas envie, j’te dis non. Pareil pour moi... Logan bosse pas, Adam est en cours et bosse pas la moitié de la semaine... nous on a une vie. Puis en week-end, on fait ce qu’on veut, quand on veut et où on veut. Pas de limite, pas de tabou, on parle de tout, on essaye tout... fin j’sais pas, comment tu veux que je sois frustrée ? C’est impossible. Mais.. enfin, ça va ? T’es frustré, c’est ça ?

S’il le demande, c’est qu’il y a quelque chose, j’en suis sûre.

— Quand tu dis que t’oses pas toujours venir vers moi, pourquoi ?

— Moi ? Mais non je suis pas frustré ! Comment je pourrais l'être ? Justement, on n'a aucun tabou et on essaie tout ce qui nous fais envie. Mais j'sais pas, je me rends compte que tu fais souvent le premier pas, et j'veux pas que tu crois que c'est parce que je suis un mec moisi ou que j'ai pas envie de toi.

Je soupire, puis je lis nos doigts.

— Je veux pas que tu te sentes forcée. Je sais bien que si t'as pas envie tu me dis non, mais on entends tellement de choses à la télé, et je t'ai entendu dire ce truc hier soir, comme quoi t'avais l'habitude de je ne sais quoi... Je t'aime mon Bébé. Je veux pas que tu penses du mal de moi.

— Je me suis jamais sentie forcée, Charlie... qu’est-ce qu’il te prend ? Ça ne va pas ? Qu’est-ce que j’ai dit qui t’aies fait penser ça ?

Je resserre ses doigts dans les miens.

— Avant de partir chercher le fric cette nuit, t'as dis que t'avais l'habitude de faire ce genres de choses... Tu voulais dire des choses dont t'as pas envie ?

Je demande, craintif de la réponse.

— Non.. je voulais dire aller récupérer de l’argent à des imbéciles. Je l’ai souvent fait pour.. John.

Je m’approche tout de suite pour embrasser ses lèvres.

— On n’est pas obligé d’en parler. Je sais que t’aimes pas.

— Je le déteste. Il est la personnification de Satan sur terre.

Je réponds à son baiser avec tendresse.

— Mais tu sais... C'est pas parce que je le déteste quon doit le banir des conversations. Si t'as besoin ou envie de m'en parler parfois, je serai là quand même.

Je fais oui de la tête, mais je n’aime mas me souvenir de quand je n’étais pas avec Charlie.

— Bon appétit, Chéri.

Je dis en récupérant tout le contenant des sacs pour qu’il puisse se servir.

Je comprends que la discussion se termine ici et je suppose qu'on en parlera pas de nouveau avant un long moment.

— À toi aussi Bébé.

Concernant notre sexualité, c'est sûrement à moi de comprendre quoi et pourquoi parfois j'ai peur d'aller vers elle. C'est à moi d'intégrer que mon envie d'elle n'a rien de malsain et que je peux le lui faire savoir, tout en sachant qu'elle refusera si elle ne le veux pas.

Je vois qu’il médite toujours et ça m’inquiète un peu. Je n’ai pas envie que ça mette un frein entre nous.

— Chéri.. ça me flatte quand t’as envie de moi. Je me sens presque belle, désirable.

Il connaît le rapport que j’ai avec mon corps, il doit comprendre à quel point c’est important.

— Toute l’attention que tu me donnes quand on fait l’amour me fait du bien et si tu as envie de le faire deux, trois ou quatre fois par jour, bah.. vas y. Si t’as simplement envie que je te fasse une fellation, demande. Je me sentirais absolument pas offensée, tu le sais. Si t’as juste envie de me faire plaisir à moi, fais. Les envies, les hormones.. ça s’explique pas. La plupart du temps on est sur la même longueur d’ondes mais si jamais c’est pas le cas, je saurais te le dire et tu sauras me le dire. Tu m’as appris à dire non, Charlie. Tu m’as appris à ne pas voir l’acte comme une corvée ou une obligation. C’est toi qui m’a mise en sécurité et qui m’a appris que j’avais des envies et des limites et que je devais les respecter. Me respecter. Tu m’as fait découvrir tellement de choses sur moi, sur mon corps... j’ai une confiance aveugle en toi et je sais que tu ne trahiras jamais cette confiance alors... au nom de qui est-ce que tu t’empêches de venir vers moi ? Les autres qui ne savent pas ce qu’il se passe chez nous ?

Je souris doucement.

— Adam il est hyper coincé et très plan plan au lit. Enfin avant, avec Max. Certainement qu’avec Logan il se libère enfin mais... fin j’sais pas, j’vois mal Logan lui dire « tu m’ferais pas une petite pipe avant que j’aille bosser ? »

Rien que de l’imaginer, on se marre tous les deux.

— Toi tu peux me demander ça. On est complètement différent donc tu pourras jamais te comparer à Logan. On a désacralisé la chose depuis longtemps. Bien sûr que parfois on fait l’amour avec plein d’émotions et de sentiments et ça signifie quelque chose... parfois bon.., bah on a juste envie de baiser, parfois on veut juste des préliminaires, parfois on prend notre temps, parfois c’est torché en trois minutes. Y a pas de faux semblant. Et c’est ce que j’aime avec toi. Je me sens bien, épanouie et pleinement satisfaite. Y a personne qui va te juger chez nous alors... pardon, j’ai beaucoup parlé. Cela dit, c’est bien que tu parles de ça avec Logan, surtout si ça nous permet de nous parler ensuite.

— Parfois je me dit que tu vas me quitter quand tu vas te rendre compte que je suis pas assez bien pour toi et d'autres fois, j'ai la prétention de m'affirmer à moi-même que personne d'autre ne peut te correspondre aussi bien moi.

Je me lève et mes bras viennent entourer sa taille.

— Alors je te le dis pas souvent Lexie, parce que c'est pas trop mon genre, mais tu es la femme de ma vie. Je veux pas vieillir et crever avec quelqu'un d'autre que toi à mes côtés. Je veux te faire chier, te faire rire et te faire jouir jusqu'à ce qu'on en meurs ensemble. C'est ça que je veux pour notre vie.

Mes lèvres trouvent les siennes au travers mon pansement et mes hématomes.

— Tu es la personne que je respecte le plus au monde avec ma grand mère. Et là comme ça, c'est pas super glam, mais tu sais pertinemment que si t'as au même niveau qu'elle, c'est que t'es au dessus de tout le reste. Alors bien sûr que même sexuellement tu seras toujours ma femme, celle à qui je ne ferais jamais rien qui n'aille pas dans son sens. Et je voulais simplement être certain que t'en avais conscience. Et peut-être que j'avais besoin de l'entendre pour en avoir conscience aussi !

Je souris.

— Bah.. non. J’vais pas te quitter. Pour aller avec qui d’ailleurs ? Un mec qui m’aime moins que toi ? Ce serait bête. Puis je t’aime trop et j’aime trop notre façon de vivre et notre dynamique de couple pour imaginer ma vie autrement qu’avec toi.

Je l’écoute avec un sourire béat sur le visage. Ce matin, je me sens apaisée et c’est grâce à lui.

— Toi aussi, t’es l’homme de ma vie.

Je souris, niaisement. Ma vie avec elle n'en est qu'à son début, quelque part, et j'ai hâte de faire tout mon chemin main dans la main avec elle.

— On va avoir une vie de rêve ! Toi, moi et nos futurs nous un jour ! Tout le monde sera trop jaloux.

Je rigole, en la serrant fort contre moi.

— Je t'aime, mon bébé.

— Nos. T’es bien ambitieux comme garçon !

Je dis en riant un peu, et en le regardant amoureusement malgré tout. Avec lui, j’ai l’impression que je peux tout affronter. Même si je sais que c’est pas le cas. Au moins, j’y crois et ça me fait du bien.

Pendant le repas, je mange à peine mais je parle beaucoup et il n’y fait pas vraiment attention, il ne se méfie plus, maintenant. Et ça m’arrange bien.

— Alors... tu bosses où on se matte un film ?

Je demande alors que je débarrasse.

— On matte un film et après je bosse ? Ou alors on matte un film et après on dors ? MIEUX !

J'explose de rire.

— On matte un film, on fait l'amour et après on dort ? Le boulot ça peut attendre !

— Excellent programme !

Je dis avec un large sourire.

— ON REGARDE UN FILM D’AMOUR !? Alleeeeeez !! Un truc bien niais ??

Je lève les yeux au ciel en riant, mais en fin de compte, j'acquiesce. Je ne le dis pas à haute voix, sinon elle ne mettrait que ça, mais j'aime bien regarder ce genre de film avec elle.

— Si tu veux ! Mais je ne veux pas de mort, je te préviens ! Je veux pas chialer alors que c'est censé être l'amour pour toujours !

— Ouais, ouais, ok. T’es vraiment un ptit cœur sensible.

Je dis en riant. Pas plus que moi, sans doute, mais quand même. Et y a pas plus viril qu’un homme qui assume ce côté sensible, je trouve.

— Oh !! Je sais ! On met L’Abominable Vérité !

Je vais vite le chercher dans la tour de DVD.

On a une tour de DVD qui frôle l'hérésie. Je n'aime pas les copies digitales alors dès que je le peux, je nous achète des dvd et on peut se faire des soirées entières à découvrir des trucs à la con. Parmi tous ceux là, Alexis a ses préférences et j'ai les miennes.

— Celui là on l'a tellement vu que je ne risque pas de pleurer !

Je la taquine lorsque qu'elle allume la console pour le mettre. Le téléphone c'est tendu, mais allumer la console et mettre le DVD dedans, elle a plutôt bien saisi.

— Tu sais ce qui est le plus drôle ? C'est qu'on est tous les deux fous de Gerard Butler, mais pas pour les mêmes raisons !

— T’es tellement plus beau, t’as pas idée.

Je dis quand même en allant me blottir contre lui, une fois tout installé.

— Mais dans ce film, il me fait penser à toi. Je sais pas pourquoi.