Vacances surprises à la neige — Alessandro & Luca

— Ça te plairait ?

Je demande en le couvant du regard.

— Et on laisse l’autre s’occuper de tout ? Je veux dire, une année sur deux on se fait la surprise ? Bon Hawai tu savais qu’on y allait, mais pas ce que j’avais prévu pour le 31. Et là j’avais aucune idée d’où on venait ! Ça renforce encore plus la magie je trouve, de voir l’émerveillement dans le regard de la personne qu’on aime !

— D’accord oui. Alors l’année prochaine c’est toi qui organise quelque chose. Mais tu peux choisir Hawaï, bien sûr. Tu sais que c’est ta maison aussi.

Je lui souris et je crois que j’ai hâte. Ça nous oblige à nous projeter loin et ça veut dire qu’il veut toujours rester avec moi.

— J’veux dire que tu peux organiser des choses là-bas sans me demander mon avis. C’est une bonne idée parce que moi j’aime voir ce sourire sur ton visage.

— C’est gentil mon coeur. J’ai encore du mal à me dire que c’est chez moi aussi, mais quand je suis sur place je me sens à la maison. Ça va venir !

Je souris en liant nos mains.

— Mais on va faire ça alors. J’adore aussi voir ce sourire sur ton visage, ton regard aussi ! T’es dans ta bulle, tu rayonnes ! Même si ça, c’est tous les jours.

— C’est toi, ma bulle. C’est pour ça.

Je porte ses doigts à mes lèvres pour y déposer plusieurs baisers.

— Je t’aime plus que tout au monde. T’es le plus beau et le meilleur. Je sais que c’est mielleux mais comme ça que je t’aime.

— J’aime bien quand t’es mielleux, je vais pas cacher que c’est plutôt agréable.

Je la m’attrape par la taille pour qu’il vienne s’asseoir sur mes genoux.

— Tu sais ce que j’aime bien aussi ? Que tu sois mielleux qu’avec moi. Moi et moi tout seul. Je suis pas d’un naturel jaloux, mais t’es quand même qu’à moi. C’est comme ça.

Je lui vole un baiser en riant.

— Tu peux pas savoir combien je t’aime.

Je passe mes bras autour de son cou pour m’y blottir.

— Mais tu voudrais que je sois mielleux avec qui d’autre...?

— J’en sais rien. Tu pourrais l’être avec tout le monde, ou avec tes amis proches. Ça pourrait être quelque chose de naturel chez toi et que tu fais avec les gens que tu apprécies. Mais non. Avec eux t’es un amour, t’es une personne formidable, mais y’a des choses qui me sont réservées.

Mes doigts trouvent tout de suite ses cheveux pour lui faire plein de papouilles.

— Ah mais c’est normal. T’es pas mon ami. Enfin j’trouve que t’es aussi mon meilleur ami, c’est vrai. C’est à toi que j’ai envie de tout raconter, même quand je trébuche dans la douche. Du coup, ça compte.

Je suis bien contre lui. Son cœur bat lentement, c’est apaisant.

— Moi je trouve que c’est important de marquer la différence. Parce que tu dois te sentir important et valoriser ! Moi j’ai envie que tu ressentes ça. Alors il faut faire une différence avec les autres. En plus y a que toi que j’ai envie de câliner et de serrer fort. Parfois j’ai envie de te mordre tellement je t’aime. C’est bizarre, non ? Mais j’ai lu que c’est la réponse du cerveau face à un trop plein d’amour qu’il sait pas gérer. J’ai lu plein de choses quand tu dors. Parce que je me pose des questions parfois.

— De me mordre ?

Je relève son menton pour le regarder dans les yeux. Je l’embrasse avant d’en rire.

— Je devrais faire plus attention quand je fais ça, qui sait ce que tu pourrais me faire !

Je le taquine en lui volant un autre baiser.

— Quel genre de question ? Sur le couple ? Ou sur plein de choses en général ?

Et dire que je pense qu’il dort à point fermé bien plus que moi.

— T’as jamais eu envie de me mordre ??

Moi ça me surprend parce que quand j’ai des élans d’amour j’ai envie de le dévorer, de le serrer fort jusqu’à ne faire qu’un avec lui. Je l’aime vraiment trop, trop.

— Surtout sur le couple. Parce que j’ai envie que tu sois heureux.

— Quand on fait l’amour, oui c’est déjà arrivé. Ou quand tu me fais languir pendant des jours et que j’ai littéralement envie de te dévorer.

Je lève les yeux au ciel avec un sourire en coin.

— Je le suis Trésor. T’as pas besoin d’aller sur Google pour me rendre heureux, crois-moi ! Y’a des questions que tu voudrais me poser et que t’as jamais osé ?

– Ah bah ça me rassure alors.

Je dis dans un murmure à son oreille. Ça veut dire que lui aussi, il m’aime vraiment très très fort.

— Non, je te pose toutes mes questions que je veux te poser. Mais tu sais, parfois c’est pendant qu’on fait l’amour ? J’t’ai déjà demandé des trucs pour essayer et savoir si t’aimes bien. Mais je lis des articles et y a pas que les relations sexuelles qui compte. Et aussi bien savoir faire à manger, ça fait plaisir. Donc je cherche des recettes que tu vas aimer. Et faire des surprises. Alors j’en fais. J’ai tapé comment rendre heureux mon partenaire. Y a plein de choses à lire. Souvent c’est nul ou je le fais déjà. Mais j’aime bien chercher. Je m’en fiche que tu sois déjà heureux. Enfin non mais ce que je veux dire c’est que c’est pas acquis et je veux que tu le restes.

— J’avais compris, oui.

Il est beau mon mari. Peu importe les circonstances, je le trouve magnifique quoiqu’il fasse.

— Tu sais ce qui me rendrait vraiment heureux ? Un massage.

Je souris contre ses lèvres.

— Pas d’en avoir un, mais de t’en faire un. Je sais que t’adore ça, que ça te fait beaucoup de bien et puis... Ce sera au moins une façon de t’avoir nu dans mon lit ce soir !

— Ah parce que pour toi un massage c’est tout nu ?

Je demande avec un sourire.

— En tout cas, je vais pas dire non. J’aime bien tes massages.

— Je vais pas te masser que le crâne. Faut bien que t’enlève ton t shirt au moins. Et le reste pour être à l’aise. Enfin moi je dis ça... Je dis rien.

Je souris tendrement.

— On mange le dessert et je me mets tout nu. Mais on monte le chauffage, un peu ?

J’ai pas envie d’être malade pour nos vacances et franchement, je m’enrhume très vite. Mon système immunitaire est vraiment mauvais en ce moment.

— Je le monte pour que ça chauffe pendant qu’on mange le dessert ! Comme ça après tu seras à l’aise.

J’ai pas envie qu’il tombe malade, surtout. Il va mieux, mais il prends froid très vite. Il est frileux même avec un coeur tout neuf.

Je me resinstalle sur ses genoux pour manger le dessert : une fabuleuse mousse trois chocolats. Et quelques fraises. C’était vraiment trop bon et j’ai hâte de connaitre les autres repas qu’on nous aura préparé.

On débarrasse par habitude de ne rien laisser trainer avec Romeo, mais comme ça on pourra faire l’échange de panier demain sans courir partout.

— En fait, j’ai pas envie de me déshabiller.

Je dis alors qu’il tamise un peu les lumières.

— Je préfère que ce soit toi qui me déshabille.

— T’es sérieux ?

Je ne sais pas moi-même si je râle ou si j’en crève d’envie. C’est un surhomme, je sais que je pourrais faire n’importe quoi, il sera quand même capable de résister et de gagner son jeu haut la main.

— Approche.

Je soupire, mais la vérité c’est que j’adore aussi ce genre de moment. Rempli de séduction et de sensualité, débordant d’amour.

Je lui enlève son t-shirt sans que mes lèvres ne quittent sa peau plus de quelques secondes. Mes mains ne la quittent pas non plus. J’aime Luca, j’aime son corps et parce que c’est devenu une habitude pour qu’il le sache, j’embrasse sa cicatrice avec tendresse en l’allongeant sur le lit.

— T’es magnifique Trésor.

Je souris avec tendresse en m’occupant du reste de ses vêtements.

Je lui souris parce que je sais qu’il ne ment pas. Il ne me mentirait jamais là-dessus. Alors c’est très agréable et j’aime de plus en plus ma cicatrice. Je m’y fais.

— Toi aussi.

J’attrape sa nuque pour lui donner un vrai baiser. J’enroule mes jambes autour de sa taille et je l’attire contre moi. Mes mains déboutonnent tire sur la ficelle de son jogging parce qu’il n’y a aucune raison qu’il reste entièrement habillé, lui aussi.

— Tu crois que j’ai besoin d’être nu pour te masser ?

Je rétorque en soupirant contre ses lèvres.

— Je pense que tu seras plus à l’aise en boxer.

Je réponds en souriant. Je passe mes mains sous son t-shirt pour le lui retirer. Moi aussi, je chéris chacune de ses cicatrices, je les aime d’amour. Et c’est vraiment difficile de quitter ses lèvres.

— Alors... ce massage...?

— Si tu penses, alors.

Je souris, le cœur battant. On prends soin chacun de l’autre, on s’aime vraiment fort. Nos baisers et nos caresses parlent pour nous.

— Retournes toi... Sinon je vais jamais m’arrêter et t’en verras pas la couleur.

Je profite encore de ses baisers un moment, je caresse son dos, ses fesses. J’adore le goût de ses lèvres mais j’aime encore plus le sentir frissonner contre moi. Surtout quand je dépose plusieurs baisers sous son oreille juste parce qu’il adore ça. Mon cœur bat la chamade, j’ai vraiment chaud et quand je glisse mes mains entre nous, je sais que je ne suis pas le seul. Sa respiration s’accélère et quand il devient plus entreprenant malgré lui, parce que c’est la suite logique des choses, je souris contre ses lèvres. Puis je les quitte pour pouvoir me retourner et m’installer pour mon massage.

Je sais qu’il n’est pas très content parce qu’il ne bouge plus du tout, mais ça me fait sourire.

— Bah tu me fais pas mon massage ?

J’ai envie de lui et il le sait. Il l’a senti, il l’a vu, il me connaît. Je peux aussi le sentir frissonner contre moi, nos cœurs s’accélèrent de la même manière, mais je n’ai pas sa volonté. Mes mains cherchent son torse, son aine, pour finalement trouver son dos alors qu’il se retourne sans attendre.

Je reste un moment sans bouger. J’ai vraiment chaud et je suis bien aise d’avoir encore mon boxer, le désir a déjà prit le dessus. J’ai envie d’arrêter de jouer maintenant. Mais il est trop et je peux entendre son sourire dans la voix de Luca.

— C’était quoi le jeu déjà ? Je dois absolument pas me toucher moi même, c’est ça ?

Je demande en descendant sur lui pour embrasser sa nuque, puis ses épaules. Le massage risque d’être plus enivrant qu’on le croirait. On va passer trois jours à tester nos limites à tous les deux.